Critique d'un film

D'abord, un film très bien pensé qui retrace le parcours d'un jeune de cité qui malgré le milieu dont il est issu et les obstacles qui s'y mêleront, réussit à se trouver une place dans la société. En effet, tout au long du film, Chérif fait tout pour réussir son concours d'infirmier afin de s'éloigner du milieu banlieusard. Néanmoins, il n'oubliera pas ses racines. D'ailleurs le film se termine par une scène où les personnages impliqués dans l'affaire du braquage doivent représentés les faits de celui-ci, Chérif ne va pas dénoncer le jeune responsable du meurtre mais au contraire remettre la faute sur son copain décédé suite au vol. On voit par cet acte que Chérif incite ces jeunes à réussir, trouver un sens à leurs vies. De plus, ce film montre que ces enfants en manque d’éducation et souvent stigmatisés par les médias ou autre sont souvent contraint d’obéir à des personnes plus âgées et exerçant des pressions sur ces jeunes. C’est ce que le personnage de Déda (Rashid Debbouze) joue. Ces faits sont relatés dans la scène où Déda exploite les jeunes à charger des camions. Il va même « gifler » Djim (Hassan n'Dibona) alors que celui-ci est attristé par la perte de son ami tué lors du braquage. On voit notamment que Déda observe les jeunes travailler sans leur apporter aucune aide ; il est occupé à préparer son voyage.

En revanche, l’impression d’un film inabouti est très présente. La mise en place est un peu décevante ; ellipses, saynètes emboîtées les une aux autres ; Chérif eu foot, au travail, chez lui, avec Jenny. Or, ces petites touches peuvent peut être éclairer la complexité des sentiments de Chérif, ses ambivalences aussi. Cependant la manière est molle, et donne l'impression que le film ne démarre jamais véritablement.

Un film nécessaire car il aborde des sujets sensibles a de nombreuses personnes de nos jours qui n'essayent pas de comprendre ces jeunes de banlieues souvent voués à l'échec.

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