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Ces inégalités varient-elles en fonction du domaine d'activité et de la profession?

Lettre type : Ces inégalités varient-elles en fonction du domaine d'activité et de la profession?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Janvier 2014  •  Lettre type  •  1 020 Mots (5 Pages)  •  917 Vues

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En ce qui concerne les inégalités de rémunérations, on possède aujourd'hui un panorama très nourri. On sait que l'écart entre les salaires mensuels moyens des femmes et ceux des hommes était d'un peu plus de 25% en 2002 et qu'il avait cessé de diminuer depuis le milieu des années 1990 (1). Les études plus récentes ont confirmé ces différences: la rémunération brute totale moyenne des femmes était inférieure de 27% à celle des hommes en 2006, dans les entreprises de plus de dix salariés du secteur concurrentiel (2).

Cette étude a notamment mis en évidence trois points essentiels: d'abord, si l'on ne tient pas compte du temps de travail, qui explique une partie de l'écart (ramené à 16% si on se réfère au salaire horaire brut total), cette différence s'explique en partie par le fait que les hommes et les femmes n'occupent pas les mêmes emplois et n'accèdent pas aux mêmes responsabilités (les femmes sont moins souvent cadres et occupent moins fréquemment des postes qualifiés ou avec des responsabilités d'encadrement). Ensuite, l'écart est le plus fort parmi les salariés les plus diplômés (32% pour les titulaires d'un deuxième ou d'un troisième cycle), ce qui signifie que les formidables progrès enregistrés par les filles en matière de niveau de formation n'ont pas été suivis d'effets. Enfin, même à caractéristiques voisines, les femmes ont des salaires horaires inférieurs en moyenne à ceux des hommes: "Les différences de caractéristiques propres aux salariés, aux entreprises ou aux emplois, recensées dans cette étude, n'expliquent qu'un peu plus du tiers de l'écart salarial entre les hommes et les femmes", précise Lara Muller dans l'étude de 2006 (2).

Toutes les études convergent donc, depuis plusieurs années, pour démontrer que les efforts des femmes n'ont pas été récompensés et que, contrairement à ce que l'on entend ici ou là, les femmes continuent de se heurter à des mécanismes de discrimination et que l'on ne peut pas compter sur le temps pour améliorer la situation. Autrement dit, comme l'indique l'Insee, si les filles commencent à tirer profit de leur réussite scolaire (en 2008, 48% des jeunes filles occupent une profession intermédiaire ou un emploi de cadre, contre 43% des garçons), cela n'est pas vrai en matière de salaires.

Ces inégalités varient-elles selon les secteurs d'activité et les métiers ?

Les moyennes recouvrent en effet des situations contrastées. Certes, les jeunes filles accèdent davantage aux professions intermédiaires ou aux emplois de cadres, et les débutantes sont plus nombreuses que leurs aînées dans certaines professions qualifiées. Mais l'emploi féminin reste néanmoins très différent de l'emploi masculin et la polarisation s'est accentuée du côté des professions peu qualifiées (3). Les jeunes diplômées du supérieur vont vers les métiers de l'enseignement, les professions du droit, de l'information et de la communication, la médecine. Elles représentent aujourd'hui 39% des ingénieurs et cadres techniques de l'industrie sortis depuis moins de cinq ans du système éducatif et 34% des personnels d'études et de recherche. Mais la polarisation reste très forte dans les métiers peu qualifiés, et plus forte encore parmi les débutants que parmi les plus anciens.

Les filières choisies par les filles et les

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