Autoportrait de Paul Gauguin
TD : Autoportrait de Paul Gauguin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ccgdjac • 13 Janvier 2021 • TD • 1 790 Mots (8 Pages) • 810 Vues
Autoportrait de Paul Gauguin
1. Présentation
Le titre de l’œuvre de mon choix est l’« autoportrait au chapeau » de l’artiste Paul Gauguin qu’il a peint en 1893 avec la technique de l’huile sur toile. La dimension de la toile est de 45 sur 38 cm. La peinture est conservée au musée d’Orsay à Paris.
Paul Gauguin, né le 7 juin 1848 à Paris et mort le 8 mai 1903 à Atuona aux îles Marquises, est un peintre « postimpressionniste » français.
Il est considéré comme l'un des peintres français majeurs du XIXe siècle. Il est l'un des plus importants précurseurs de l'art moderne.
Après avoir passé sa petite enfance à Lima au Pérou (1849-1855), avoir été marin (1864-1871) et courtier à la Bourse à Paris (1871-1882), Paul Gauguin devient amateur d'art, s'essaye alors à la peinture et voit la première exposition du courant « impressionniste » en 1974. En 1882, après l’effondrement de la bourse, il se consacre quotidiennement à sa nouvelle passion, la peinture.
Cette passion qui ne lui permet pas de faire vivre sa famille le contraint avec sa famille d’aller vivre à Copenhague dans la famille de son épouse en 1884.
Paul Gauguin revient à Paris en 1885 complètement ruiné mais il peut toujours compter sur son ami Émile Schuffenecker.
En 1886, il rencontre Émile Bernard, l’un des principaux représentants du « synthétisme ». Le style de Gauguin évolue dans cette direction.
Après un passage au Panama et en Martinique en 1887 où il peint plusieurs toiles d’inspiration discrètement « pointilliste », Paul Gauguin rejoint en 1888 la Bretagne et l’école de Pont-Aven pour faire évoluer son style. Il alterne, pendant plusieurs années, des séjours à Paris et en Bretagne mais ces tableaux se vendent très mal. Cette même année, Paul Gauguin rejoint Vincent Van Gogh à Arles mais ils ne s’entendent pas et leur rencontre se termine tragiquement (Van Gogh se tranche l’oreille).
En 1891, il décide d’aller, à Tahiti pour retrouver la spontanéité créative du courant artistique dit « primitiviste ». Paul Gauguin est très inspiré et peint près de soixante-dix toiles en quelques mois.
Il est rapatrié en France en 1893 pour la dernière fois. L’exposition qui lui est consacrée ne rencontre pas le succès attendu mais il continue de peintre.
Après un retour à Tahiti en 1895 où l’artiste réalise toujours des toiles, il décide pour fuir le colonialisme français de s’installer aux îles Marquises en 1901.
De plus en plus idéaliste et coupé des réalités, il vit à cette époque, modestement, des tableaux qu’on lui achète. Malade, il décède d’une crise cardiaque le 8 mai 1903. Il est inhumé dans le cimetière catholique d’Atuona.
Ces principales œuvres conservées dans les plus grands musées du monde, galeries, collections privées sont :
La Seine au pont d’Iéna (1875)
Paysage d’automne (1877)
Mette Gauguin cousant (vers 1878)
Jardin sous la neige (1879)
Étude de nu ou Suzanne cousant (1880)
Intérieur du peintre à Paris, rue Carcel (1881)
Mette Gauguin en robe du soir (1884)
La Baignade ou Deux baigneuses (1887)
Ferme à Arles (1888)
Le Christ jaune (1889)
Nature morte à la statuette maorie (vers 1890)
La Mère de l'artiste (entre 1890 et 1893)
La Orana Maria (1891)
Manau tupapau (1892)
Nave nave moe (1894)
Nave, Nave, Mahama (1896)
Nevermore (1897)
Te Rerioa (Le Rêve) (1897)
D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? (1897)
Le cheval sur le chemin (1899)
Le Sorcier d'Hiva Oa (ou Le Marquisien à la cape rouge) (1902)
2. Analyse
Circonstance de la création de l’autoportrait
C’est lors de son retour à Paris en 1893 après avoir passé plus de deux années à Tahiti que Paul Gauguin achève cet autoportrait. Il se peint dans son atelier, à Montparnasse, qu’il a décoré de ces tableaux, les murs peints en jaune et vert.
Ce tableau a été commencé à Tahiti, mais la touche finale a été réalisée par le peintre à Paris.
Description de l’œuvre
Au premier plan, je retrouve le peintre vêtu d’une veste noire et portant un chapeau. Il s’agit d’un cadrage sur le haut du corps, coupé à la poitrine. Il est sûrement assis.
Ces épaules sont ouvertes vers sa droite, sa tête est tournée vers sa gauche, de trois quarts. Il semble regarder le spectateur : sa position révèle l’opposition entre ses épaules et sa tête. Le corps est dirigé vers la droite symbolisant le temps futur alors que son visage paraît regarder son passé.
Au deuxième plan, on voit à sa droite la poutre jaune qui apparaît en évidence et dans la lumière. Elle est la ligne de tension qui sépare le tableau en deux. À gauche du peintre, on trouve le passé marqué par des événements, des objets. À sa droite, il s'agit d'un espace triangulaire et vert où l’on ne retrouve aucun objet, ce qui le rend impalpable puisqu’il ne peut prévoir les prochains événements de sa vie. Cette poutre dessine une arête radicale entre passé et présent-futur. À sa gauche, on voit la présence d’une nappe bleue à motifs floraux recouvrant la table : c’est en réalité un paréo.
Au troisième plan, derrière la figure du peintre, je retrouve l’œuvre de « Manau tupapau » (L'esprit du mort éveillé) qui est le portrait de son amante à Tahiti qu’il a encadré de jaune vif. Ce tableau est donné par Paul Gauguin dans une image miroir. Sur la toile d’origine, la tête de Tehura se trouve sur le côté droit, tandis que sur l’autoportrait on distingue la silhouette d’une fille dont la tête repose sur l’oreiller du côté gauche.
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