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Art et Blockchain

Mémoire : Art et Blockchain. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Juillet 2020  •  Mémoire  •  14 197 Mots (57 Pages)  •  861 Vues

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PLAN :

  1. Art et blockchain

  1. Histoire de la blockchain
  2. Introduction à la technologie blockchain :
  • La technologie
  • Principes et applications

  1. Marché de l’art
  • L’art en ligne
  • Le rôle et l’adoption de la blockchain au sein du marché de l’art
  1. Avantages d'un marché de l'art basé sur une chaîne de blocs
  1. Finance
  • Gestion des risques
  • Marchés et services financiers
  • De nouveaux modèles de paiements
  1. Propriété privée et visibilité
  • Protection de la propriété
  • Un enjeu de taille pour l’art numérique
  • Une visibilité renforcée
  1. Internet of Things
  • La monétisation des données
  • Les smarts contracts
  1. Art et blockchain
  1. Histoire de la blockchain

Présenté en 2008 par une personne ou un groupe de personne sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto, la blockchain ou chaîne de blocs est la technologie d‘un registre distribué qui sous-tend la monnaie cryptographique Bitcoin (Nakamoto 2008). La véritable identité du créateur de cette cryptomonaie reste mystérieuse. C’était la première fois que ce nom était évoqué et le peu d’informations disponibles à son sujet était contradictoir : un profil en ligne laissait croire qu’il habitait au Japon, quand son adresse e-mail provenait d’un service allemand. La blockchain Bitcoin semble être un projet concerté et réfléchi d’une telle manière qu’il est peu probable qu’il s’agisse du processus de pensée d’une seule personne.

La diffusion du livre blanc « Bitcoin » de Nakamoto et le lancement de Bitcoin ne sont en fait pas à l’origine de la technologie. Le créateur de Bitcoin s’est inspiré de travaux antérieurs. Trois des huit références bibliographiques de Satoshi Nakamoto dans sa publication « Bitcoin: A Peer-to-peer Electronic Cash System » sont attribuées à Stuart Haber et Scott Stornetta qui ont développé la structure d'horodatage appelé aujourd'hui blockchain. Leur travail, basé sur la confiance de l’information à l’ère du numérique, a posé les bases des applications actuelles de la blockchain dans le secteur artistique (Amy Whitaker 2019).

Selon Amy Whitaker (2019), Haber et Sorrnetta, respectivement cryptographe et physicien, observent l’adoption précoce de l’informatique personnel au Etats-Unis dans la fin des années 1980. Les deux scientifiques se posent dès lors des questions sur la traçabilité et l’authenticité des fichiers numériques, comme sur la confiance accordée à l’unité centrale pour gérer les dossiers. Ils ont imaginé un grand livre horodaté qui utilise une structure sous-jacente blockchain, à la fois cryptographié et enregistré. Les séries d’enregistrement horodaté sont liées entre elles de manière à ce qu’aucun chaînon ne puisse être modifié sans altérer l’ensemble. Les blocs de transactions se connectent en interne et les copies connectées du livre sont distribuées. L’ensemble de leurs travaux paraissent dans leur article « How to time-Stamp a digital document » en 1991.

Le créateur de bitcoin a utilisé ce registre distribué des deux scientifiques en intégrant une incitation financière au processus. L’invention de l’exploitation minière a été déterminante, car elle permet d’obtenir des pièces de monnaie (Bitcoin) en résolvant des puzzles mathématiques qui servent à la vérification des blocs (Nakamoto 2008). Cette rémunération récompense la construction et le maintien de la chaine, décentralisé et invulnérable comme l’avaient conceptualisé le cryptographe et le physicien.

Le lancement du système minier a provoqué la création de nombreuses crytomonnaies. Le programmateur russo-canadien Vitalik Buterin a introduit le protocole Ethereum, un système de contrat intelligent sous forme de plateforme qui donne accès à de nombreuses applications basé sur la technologie blockchain. Le réseau distribué donne accès aux mêmes fonctionnalités de protection que cette technologie, avec une prise en main facilité et qui permet d’effectuer des transactions financières d’actifs sans avoir besoin d’intermédiaires, un programme devenu standard appelé « Smart Contracts ». Ses applications sont extrêmement nombreuses et il représente une évolution majeure pour de nombreux secteurs économiques (Vitalik Buterin 2014).

  1. Introduction à la technologie blockchain

Dans ce mémoire, nous n’allons pas donner une description complète des systèmes de cryptographie et de technologie de mise en réseau. Nous allons nous concentrer sur l'impact économique et sur les applications potentielles de la blockchain sur le marché de l’art. Afin de clarifier cette technologie et de saisir les arguments avancés, nous allons présenter brièvement son mode de fonctionnement et certaines de ses principes clé.

Comme nous l’avons indiqué ci-dessus, la blockchain peut être considéré comme un registre public, dans lequel les transactions sont stockées dans une chaîne de blocs. De nouveaux blocs sont ajoutés en continu dès lors que la chaine se développe. Cette technologie présente des caractéristiques importantes, comme la décentralisation, l’anonymat et la possibilité de vérification. Plusieurs technologies rendent cet environnement décentralisé possible : le hachage cryptographique, la signature numérique et le mécanisme de consensus distribué.
Le Bitcoin est l’utilisation de la blockchain la plus connue, cependant les applications de cette technologie vont beaucoup plus long que la simple utilisation de crytpomonnaies. Elle permet d’effectuer des paiements sans intermédiaires, mais également d’utiliser divers services financiers, comme les transferts de fonds et les paiements en ligne (Zibin Zheng, Shaoan Xie, Hong-Ning Dai, Xiangping Chen, Huaimin Wang 2018).

  • La technologie

Une technologie de l’information assure la sécurité de la chaîne. Les informations contenues dans les différents blocs sont enregistrées grâce à un procédé cryprographique appelé « hachage » qui peut être perçu comme une empreinte numérique. A l’ajout de chaque nouveau bloc dans la chaîne, un hachage est créé pour l’identifier. L’empreinte comprend des informations générées par les blocs précédents, la chaîne précédente et le nouveau bloc comme c’est visible sur la figure 1. Les hachages font eux même partie de hachage récapitulatifs qui composent d’autres blocs et groupes. Le bloc est une structure qui contient un numéro de bloc, des data (données), un « nonce » et le hachage de toutes ces données (Satoshi Nakamoto 2008).

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