Étude de la peinture Avant la piqûre de Norman Rockwell

TITRE AUTEUR DATE DE PARUTION: Before the shot (Avant la piqûre),

Norman Rockwell a peint cette huile sur toile en 1958, à la demande d’un journal,

The Saturday Evening Post (pour illustrer sa couverture). La peinture originale est conservée au Norman Rockwell Museum à Stockbridge (Etats-Unis).

BIOGRAPHIE: Norman Rockwell (1895-1978) est un peintre et un dessinateur américain. Dès l’enfance, il présente des prédispositions naturelles pour le dessin. Après des études en art, il illustre son premier livre à 16 ans. Peintre naturaliste de la vie américaine du XXe siècle, il est célèbre pour avoir illustré de 1916 à 1960 les couvertures du magazine Saturday Evening Post. Il est aussi l’auteur d’affiches célèbres. Son style est caractérisé à la fois par son réalisme et par son humour.

CONTEXTE: Il s’agit d’une commande du Saturday Evening Post, le thème est les grandes campagnes de vaccination contre la polio.

-Norman Rockwell cherchait à reproduire la réalité avec une extrême précision, avec une grande minutie : il appartient donc à l’hyperréalisme (mouvement artistique américain des années 1950-1960, appelé aussi « photorealism ») L'hyperréalisme concerne la peinture et la sculpture.

• Ces artistes cherchent à reproduire la réalité avec précision et minutie.

• Son réalisme est quasiment photographique.

-Ce sont les Etats-Unis des années 50, sous la présidence de Dwight EISENHOWER (démocrate). C’est la période de la « Guerre froide », opposition très forte entre les deux « Grands », Etats-Unis et URSS: C’est une période de transformations sociales, des débuts de la « Société de consommation », de « L’American way of life », qui va servir de modèle social au monde.

-Cette peinture a été réalisée 3 ans après la mise au point du vaccin contre la poliomyélite en 1955, par un médecin américain, Jonas Edward SALK. Maladie qui touche en général les enfants de moins de 5 ans. C'est pourquoi la scène représente un enfant dans un cabinet médical, prêt à se faire vacciner.

Cette peinture témoigne donc de l’innovation médicale des années 1950 après la seconde guerre mondiale.

DESCRIPTION: Rockwell situe la scène dans un cabinet médical, typique des années 50. Nous le comprenons grâce à une série d’objets, de « gestes » des personnages et dans la scène représentée.

• Il y a deux personnages : Il est intéressant de noter qu’aucun des deux ne nous regardent directement, ce qui rend la scène encore plus vivante et réaliste.

Le docteur : Il nous tourne le dos. Il est reconnaissable à sa blouse blanche, et au fait qu'il prépare une piqure. Sa tenue est celle des médecins des années 50.

- L’enfant. C’est un garçon d’environ 6, 7 ans, est de profil. Il est à moitié dévêtu. Ses vêtements sont eux aussi typique des années 50 et de la classe moyenne américaine. On peut penser que la scène se passe en hiver. Remarquez la casquette fourrée, l’écharpe, les moufles sur le sol…

Le tableau est organisé en plusieurs plans qui nous donnent l’idée de la profondeur :

- Au 1er plan, une chaise en bois, dont nous ne voyons qu’une partie. Ce qui nous donne l'impression de faire partie du tableau. C’est le mobilier typique des années 50, bois et assise en tissu. Collé et presque enchevêtré, un petit fauteuil à bascule noir. Ce qui nous donne l’indication que ce médecin a l’habitude de soigner des enfants.

Au 2eme plan, le garçon, debout sur une chaise, adossée au mur. Il a le pantalon à moitié baissé sur les fesses, qu’il retient de ses deux mains. Sa ceinture est débouclée. Il est en tricot de corps blanc. De profil, légèrement courbé, il lit un cadre accroché au mur. Le reste de ses vêtements est sur le dossier de la chaise, sur l’assise ou éparpillés sur le sol.

Ce désordre, cette attitude rend la scène extrêmement vivante. Il regarde, curieux, ce qui est accroché au mur.

A l’arrière-plan, le docteur, de dos, pantalon gris, blouse blanche. Cheveux grisonnants. Il se penche légèrement sur le meuble bleu et, est en train de préparer la fameuse piqure… On voit la seringue dans ses mains, le coton, l’ampoule du vaccin sur le meuble…

Son attitude est « en mouvement », son pied, décalé vers l’avant, donne cette illusion et contribue à la perspective du tableau.

On constate que l’atmosphère

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