Participation à la peinture : art et artiste
Analyse sectorielle : Participation à la peinture : art et artiste. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aurelien.hh • 13 Juin 2014 • Analyse sectorielle • 816 Mots (4 Pages) • 980 Vues
A) L 'engagement dans la peinture : de l'art et de l'artiste
S'il est un peintre qui a suscité des polémiques au XIX ème siècle, c'est bien Gustave Courbet!
Fort en gueule, déterminé « puissant ouvrier doté d'une sauvage et patiente volonté » selon C. Baudelaire, il ne passa pas un jour sans peindre, ou presque, fut un habile promoteur de son œuvre, n'hésita pas à bousculer les conventions, clamant à 20 ans: « On a voulu me forcer et toute ma vie je n'ai rien fait de force ».
Dès son installation à Paris en 1839, il souhaite changer la vie, mais pas seulement la vie, l'univers tout simplement! Il remet en cause à la fois le statut de l'œuvre d'art, le jugement du salon, le rapport de l'artiste au pouvoir, l'image de l'artiste lui-même. Créer hors des conventions n'est pas simple alors que la bourgeoisie du XIX ème siècle s'enrichit au dépens d'une pauvreté considérée comme un vice social dont elle n'est pas responsable, et ce sont les salons qui sanctionnent les œuvres d'art. Courbet contourne tous les obstacles en jouant de son propre personnage, à grand coups de scandales et de provocations parfois contradictoires, aiguisant les critiques, tirant parti de la publicité qu'elles lui font, laissant même se construire autour de lui une image qui ne lui ressemble pas toujours, qu'il tente lui-même de définir peu à peu, avec le temps...
S'il veut tout réformer, il ne renonce toutefois pas aux références culturelles des siècles passés, et même s'appuie sur elles.
S'il veut faire carrière à Paris, il ne peut pourtant se défaire de son attachement à ses origines.
S'il choisit de vivre en bohème, il ne refuse pas les honneurs d'une médaille, ou l'appui d'un mécène. On le dit peintre réaliste, et lui-même ne semble pas se reconnaître dans cette appellation. Il crée une peinture inédite, personnelle, osée, moderne en un mot!
« S'il veut avaler l'art qui le précède c'est pour oser avancer dans l'inconnu, là où nul n'a pu poser son pinceau.» dit J. D Baltassat 1
Il dérange surtout par sa personnalité publique mélange d’aplomb et de provocation, qui ne connaissait pas de limites: « Je peins comme le bon Dieu » disait-il.
Son art est celui d'un artiste démiurge, qui se crée en créant, en affrontant les quolibets, au risque de l'exil.
Le Désespéré, 1843- 1845, huile sur toile, 45 x 55 cm, coll part.
1 Jean -Daniel Baltassat, Le nombril du monde, Télérama Hors série, Courbet fou de peinture au Grand Palais, 2007.
1- Des œuvres manifestes :
Fuyant les milieux intellectuels parisiens dans lesquels il s'est plongé dès 1839, Courbet retourne à Ornans fin 1849. Il crée une peinture très personnelle, puisant dans ses racines, et se démarque par son travail de l'idée que Baudelaire, entre autres, se faisait du réalisme et du progrès.
(Cf. la question
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