Les Vivres Des Morts Pour Les Vivants

Présentation : C’est une peinture de David Olère de 1,02 m sur 0,76 m. Il est aujourd’hui exposé au Mémorial de l’Holocauste à New-York. David Olère est un peintre et sculpteur juif polonais, naturalisé français en 1937. Détenu au camp d'Auschwitz-Birkenau de 1943 à 1945, il est employé dans une équipe de Sonderkommando(. Les membres du Sonderkommando ont pour fonction de sortir les corps des chambres à gaz, de récupérer les objets de valeur sur les cadavres, avant de les incinérer dans les fours crématoires).

David Olère a fait cette œuvre à la fin et après la Seconde Guerre Mondiale plus particulièrement entre 1945 et 1962 .Ses croquis représentent des scènes auxquelles il a pu assister, des lieux qu'il a côtoyés pendant plusieurs mois, et même des actions réalisées contre son gré.

On peut identifier sur ce tableau les différents éléments représentatifs d’un camp d'extermination :

Le costume rayé des déportés

Le numéro de matricule des déportés (qui est le véritable numéro de matricule de David Olère)

Le mirador du camp

Les gardes SS avec les chiens (chargé de la surveillance et l'administration du camp)

Le triangle de tissu désignant les juifs dans les camps et la nationalité (dans le cas d'Olère française)

Le transport de cadavres

Le four crématoire (les cadavres viennent des chambres à gaz et sont transportés dans les fours crématoires pour être brulés).

Le personnage du premier plan est Davis Olère, il semble effrayé, comme s’il faisait quelque chose d’interdit ou de honteux. Il a l'air méfiant s'en doute a t-il peur qu'il soit repérer. Sa tenue est en mauvaise état, il est quasiment pieds nues. Notre regard est attiré sur la maigreur du personnage à cause du manque de vivres. Il récupère un sac de provisions. Ce sac appartenait aux juifs qui arrivent par trains et qui sont dessaisis de leurs biens. Le rôle de David Olère est de trier ces biens. Il est membre d’un Zondercommando. Il en profite pour voler des provisions pour lui et ses camarades.

La présence d’un biberon et d’une poupée a pour but de montrer les monstres qu'ont été les nazis puisqu'ils tuaient mêmes les enfants, qui eux étaient gazés dès leur arrivée. Les couleurs qui dominent sont le brun et le gris : des couleurs ternes et froides qui évoquent l’horreur, la tristesse du camp. Le sac rouge est une couleur vive et chaude qui évoque la vie et l’espoir de la survie grâce à des provisions.

Prolongements :

Primo Lévi, si c'est un homme, incipit 10 janvier 1946: Dans ce début du récit autobiographique Primo Lévi rappelle le besoin vital pour lui de témoigner de l'horreur des camps.tout comme Olère il est un survivant qui consacre son énergie après-guerre à témoigner non pas par la peinture comme Olère mais par la littérature

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