L'oeuvre D'art

Séance 1 : Woody Allen, entretien à Télérama :

Capacité : révéler la fonction de l'art.

Problématique : A quoi sert l'art ?

Pour le journaliste :

Premièrement, l'art ne sert a rien.

Deuxièmement, l'art peut servir à changer un peu l'avis des gens.

Troisièmement, l'art ne sert à rien.

Quatrièmement, l'art sert à former le goût.

Cinquièmement, il n'y a rien de plus utile que l'inutile.

Sixièmement, en fait c'est au public de décider.

Conclusion, le journaliste s'est fait balader par Woody Allen. Le journaliste s'adapte et change de position afin de convaincre l'artiste que son art sert.

Pour Woody Allen :

L'art ne sert à rien, il existe pour divertir et puis c'est tout.

Il argumente sa thèse par l'ironie et l'antiphrase. Officiellement, il affirme qu'un artiste est rare mais pas exceptionnel.

Pierre Murat semble emporter la victoire dans ce combat car Woody Allen concède petit à petit que l'art sert à divertir, à débattre, à changer un peu de position et même à trouver des sens que l'artiste n'as pas souhaiter lui-même à la base.

Ars : signifie savoir-faire technique.

Le Littré affirme que l'art est une aptitude, une habileté. Il existe des règles et des procédés pour chaque activité créatrice, mais l'inspiration ou le génie est la caractéristique la plus importante. Universalis affirme toutefois que le Beau à des critères de définition subjectifs.

Beaudelaire, dans les Fleurs du Mal, dis qu'exprimer la nature est une tâche surhumaine face aux résistances de la forme, de la matière et compte tenu de la faiblesse de l'homme qui risque de s'y briser. Il est rejoint en cela par Ovide dans les Métamorphoses, où Pigmalion donne vie grâce à son génie créateur à sa statue dont il tombe amoureux. L'histoire est reprise dans un film de Pedro Almodovar.

Jacometti avec l'Homme qui marche sous la pluie rejoint cette idée que la matière résiste.

Jean Louis Breton dans le Manifeste du Surréalisme affirme que « le photographe est un peintre raté ».

L'art, d'après Théophile Gauthier, « ne sert à rien » (Spirit). Cela signifie pour lui que l'art doit être désintéressé. Hors, Eugène Delacroix, dans La liberté guidant le peuple, signe une œuvre engagé et politique.

Marcel Proust, dans Du côté de chez soi, affirme la métamorphose de l'oeuvre par le regard du spectateur. Il rejoint l'idée de Woody Allen dans l'entretien à Télérama qui pense que c'est le public qui termine l'oeuvre.

Jean Coceteau, dans La Belle et la Bête, démontre que le cinéma agit comme un filtre dépoussiérant les conformismes.

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