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Jean-Baptiste Poquelin

Analyse sectorielle : Jean-Baptiste Poquelin. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Janvier 2015  •  Analyse sectorielle  •  5 725 Mots (23 Pages)  •  944 Vues

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Molière

Nom de naissance Jean-Baptiste Poquelin

Autres noms Molière

Activités Comédien et dramaturge

Naissance Baptisé le 15 janvier 1622

Rue Saint-Honoré, Paris (France)

Décès 17 février 1673 (à 51 ans)

Rue de Richelieu, Paris (France)

Langue d'écriture français

Genres comédie, comédie-ballet

Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, né à Paris, baptisé le 15 janvier 1622 en l'église Saint-Eustache, et mort le 17 février 1673 à Paris à l'âge de 51 ans, est un dramaturge, comédien et chef de troupe de théâtre français qui s'est illustré au début du règne de Louis XIV.

Issu d'une famille de marchands parisiens (son père tient une boutique de tapissier qui vend mobilier, tissus et tapisseries à la haute bourgeoisie et à la riche aristocratie et il détient depuis 1631 la charge prestigieuse de « tapissier valet de chambre du Roi »), Jean-Baptiste Poquelin se consacre au théâtre à 21 ans après la rencontre de Madeleine et Joseph Béjart avec qui il fonde « l'Illustre Théâtre » ; il prend alors le pseudonyme de Molière. Après la faillite de la troupe, il quitte Paris avec eux et parcourt les provinces de l'ouest puis du sud de la France de 1646 à 1658 en écrivant ses premières petites comédies (Le Docteur amoureux, Le Médecin volant) puis ses premières comédies en cinq actes et en vers (L'Étourdi, créée à Lyon en 1655, et Le Dépit amoureux à Béziers à la fin de 1656).

De retour à Paris en 1658, il obtient la protection du frère du roi : sa troupe prend le nom de « Troupe de Monsieur » et représente ses deux premières comédies, des comédies de Scarron et de Thomas Corneille et des tragédies de Pierre Corneille (en particulier Nicomède et Cinna), de Rotrou et de Tristan L'Hermiten 1. Sa carrière d'auteur dramatique commence vraiment avec Les Précieuses ridicules, pièce qui remporte un grand succès en novembre 1659. Soutenu par le roi Louis XIV, marié avec la jeune comédienne Armande Béjart et jouissant d'une solide santé malgré sa fin brutalen 2, Molière affronte les cabales et continue à jouer et à diriger sa troupe — devenue « Troupe du Roy » — tout en écrivant des comédies de genres variés : certaines proches de la farce comme Le médecin malgré lui (1666) ou Les Fourberies de Scapin (1671), d'autres plus psychologiques comme L'École des femmes (1662) ou L'Avare (1668), ainsi que des comédies-ballets comme Le Bourgeois gentilhomme en 1670 (avec Lully) ou Le malade imaginaire (avec Marc-Antoine Charpentier) en 1673, et des pièces plus élaborées approfondissant caractère et étude sociale, en vers comme Le Misanthrope (1665), Tartuffe (1664-1669), Les Femmes savantes (1672), ou en prose comme Dom Juan (1665).

Peintre des mœurs de son temps, surtout de la bourgeoisie dont il dénonce les travers (prétention nobiliaire, place des femmes, mariage d'intérêt…), Molière a créé en même temps des personnages individualisés emblématiques et approfondis dont la liste est longue : Monsieur Jourdain, Harpagon, Alceste et Célimène, Tartuffe et Orgon, Dom Juan et son valet Sganarelle, Argan le malade imaginaire…

Contrairement à la presque totalité des auteurs de comédie de son temps, l'invention dramatique de Molière s'appuie peu sur l'imitation de modèles antiques ou étrangers (italiens et espagnols) : après avoir commencé à adapter les Italiens (L'Étourdi, Le Dépit amoureux et Dom Garcie de Navarre) auxquels il reviendra de loin en loin (Le Festin de pierre en 1665, publié après sa mort sous le nom de Dom Juan, puis Les Fourberies de Scapin en 1671), il se tournera seulement à deux reprises la même année (1668) vers le théâtre latin de Plaute (L'Avare et Amphitryon). Pour le reste, il construit des intrigues originales en combinant divers schémas narratifs puisés ici et là, notamment dans le Décaméron de Boccace, les nouvelles de Straparole ou de Scarron et les fabliauxn 3… Cette conception originale de la création dramatique (seulement pratiquée jusqu'alors par les comédiens italiens dell'arte) explique que, dans un mémoire secret destiné à Colbert afin de dresser la première liste de gratifications aux gens de lettres du règne de Louis XIV, Jean Chapelain, qui fut le plus influent des critiques du temps (avant Boileau), ait pu présenter Molière de la manière suivante: « MOLIÈRE. Il a connu le caractère du comique et l’exécute naturellement. L’invention de ses meilleures pièces est inventée [sic], mais judicieusement. Sa morale est bonne et il n’a qu’à se garder de la scurrilité [bouffonnerie]. »1. De ce fait, son œuvre écrite sur près de vingt années (1655-1673) se révèle d'une très grande variété et se montre en même temps sous-tendue par une maîtrise efficace du jeu scénique et du texte de théâtre révélant l'homme de scène qu'il était avant tout et qui a continué à jouer malgré la maladie jusqu'à son dernier jour survenu à l'âge de 51 ans, le 17 février 1673.

Molière demeure depuis le XVIIe siècle le plus joué et le plus lu des auteurs de comédies de la littérature française, chaque époque trouvant en lui des thématiques modernes. Il constitue aussi un des piliers de l'enseignement littéraire en France. Signe de sa place emblématique dans la langue française, celle-ci est parfois désignée « la langue de Molière », tout comme l'anglais est « la langue de Shakespeare ».

La jeunesse de Molière

Famille

Jean-Baptiste Poquelin, baptisé le 15 janvier 1622 en l'église Saint-Eustache, dans le quartier des Halles à Parisn 4, est né dans la maison no 1 sur le plan ci-contren 5, où son père, Jean Poquelin, marchand tapissier, avait installé son fonds de commerce deux ans plus tôt avant d’épouser sa mère Marie Cressé2. Son grand-père paternel et son grand-père maternel, tous deux marchands tapissiers, exercent leur métier dans le voisinage, rue de la Lingerie (2 et 3 sur le plan). Il est également le cousin du prêtre catholique Jean Poquelin.

Les Poquelin et les Cressé sont des bourgeois riches qui vivent à leur aise dans des demeures confortables et agréablement meublées, comme en témoignent les inventaires après décès. Le grand-père Cressé

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