Critique "Le faiseur" de Balzac

Mathilde                                                                                                                       1ECO1        

Combreau                                                                                                                                                            

                                                     Critique : Le faiseur de Balzac

                   La pièce Le Faiseur à été écrite en 1948. C'est une comédie d'Honoré de Balzac (1799-1850), qui traite de manipulations financières. Entre richesse et décadence, le spéculateur Auguste Mercadet, ici un incarné par le comédien Serge Maggiani, vit aisément, uniquement en empruntant. Cet homme embobine ses créanciers en les convainquant que ses dettes sont pour eux des richesses potentielles. Mais ses fausses promesses l'entraînent dans une cercle vicieux mettant en cause sa famille. Sa femme est tout d'abord du côté de son mari puis finit par retourner sa veste et à l'inciter à rembourser ses dettes. De plus, afin de se sauver, Mercadet cherche justement à négocier le mariage de sa fille avec un riche mari.

Cette pièce de théâtre est joué pour la toute première fois sur les planches du Théâtre du Gymnase en 1851. Plus tard, en 1868, la pièce est joué à la Comédie-Française. Au fil du temps, plusieurs metteurs en scène se sont approprié la pièce. Puis, en 2014, Emmanuel Demarcy-Mota la met en scène à son tour au Théâtre de la Ville à Paris pour enfin parvenir jusqu'à Nantes en 2016.

La mise en scène d'Emmanuel Demarcy-Mota est résolument moderne. Mercadet porte un costume gris. Il ressemble aux hommes d'affaires d'aujourd'hui qui manipulent beaucoup les chiffres. Des bandes sonores sont présente, notamment la chanson "Money" d'Abba et des Pinkfloyd vient régulièrement rompre la monotonie des raisonnements et transforme la pièce en une sorte de comédie musicale. Cela apporte une dynamique, quelque chose de moderne et ça met vraiment l'argent au premier plan, mais avec humour.

Le décor est fait de différents panneaux en bois couleur or, comme des lingots. Ces panneaux s'inclinent de haut en bas et de bas en haut, comme les mouvements de la bourse et la richesse ainsi que la situation instable de Mercadet. Les personnages qui sont en hauteur montrent leur supériorité. Cela crée donc l’apparition d'une nette hiérarchie entre les différents personnages. Le mouvement de panneaux implique une grande concentration de la part des comédiens qui doivent faire preuve d'agilité pour tenir en équilibre lors du mouvement et de la stabilisation des panneaux. Au début de la pièce, les meubles sont recouverts de draps, comme si les huissiers allaient arriver, comme si quelqu'un était mort, ou encore comme si la maison était à l'abandon.

Les acteurs sont épatants, Serge Maggiani en tête. Le regard sombre, la tête dans les épaules, il fait preuve d'une audace pétrifiante.

A la fin de la pièce, le personnage a la chemise qui sort du pantalon. Il sombre dans une forme de folie, d'agitation désespérée.  

Citons aussi Valérie Dashwood qui joue le rôle de sa femme. Au début de la pièce, Mme Mercadet semble ivre, comme si elle voulait oublier sa situation difficile. Son mari ne lui accorde aucune attention, sauf quand il s'agit de se servir d'elle à ses fin personnels. Nous pouvons donc voir Mme Mercadet est comme une femme qui s'ennuie et se noie dans l'alcool. Elle est vêtue d'un pyjama de soie et elle porte des bijoux. Elle symbolise une vie de luxe et d'excès.  

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