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Biographie d'Edvard Munch

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Par   •  23 Novembre 2014  •  1 378 Mots (6 Pages)  •  984 Vues

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En bref

Le peintre de l'amour, de la mort et de la douleur

l'art de Munch se nourrit des bouleversements de sa vie affective : mort de sa mère, de sa soeur, mariage malheureux avec Tulla Larsen. Pétri de ces réminiscences autobiographiques, l'art de Munch évolue néanmoins vers la fin des années 1890 vers des valeurs universelles. La passion, la jalousie, l'angoisse devant la mort qui forment la trame de ses tableaux ne renvoient plus à la souffrance de l'artiste mais à celle de l'humanité tout entière. Son style se fait plus synthétique. Des motifs stylisés, hantent ses compositions plus épurées qui ont la monumentalité de la fresque composée de ses 4 tableaux: le cri et l'anxiété qui sont une manifestation de l’angoisse et du « malaise dans la civilisation » la voix et cendres qui sont une représentation de la femme moins d'une femme destructrice, que la mise en acte, l'objectivation d'une séparation ontologique entre les sexes.

Poète de la vie, de l'amour et de la mort

Edvard Munch représente la contribution inattendue de la Norvège à l’épanouissement de la peinture et de la gravure au XXe siècle Certains événements tragiques de son enfance, comme la perte de sa mère et d’une de ses sœurs,Sophie, qui moururent toutes deux de tuberculose, sont à l’origine de sa révolte. Munch, sous le coup d’impressions nouvelles, écrit : « Les peintres ne représenteront plus de scènes d’intérieur, l’homme lisant, la femme cousant, ils doivent peindre des hommes qui respirent, s’émeuvent et aiment [...] Je vais faire une série de tableaux dans cet esprit ; il faudra que l’on comprenne ce qu’ils contiennent de sacré, et que les gens se découvrent devant eux comme s’ils se trouvaient dans une église. » Proche par sa culture, de la philosophie de Schopenhauer et surtout de Nietzsche dont le pessimisme radical la profondément influencé il entreprend une série de tableaux qui traduisent ses obsessions. Le thème omniprésent de la mort rôde.

Edvard Munch est dans la pure tradition symboliste.

Munch exprime l’idée que l’humanité et la nature sont inexorablement unies dans le cycle de la vie, de la mort et de la renaissance . Stéphane Mallarmé voyait parmi la nuit hantée de fantômes espiègles, de rêves fantasques des jardins qui ressemblaient à ceux que les malices des enchanteurs construisent d'un coup de baguette magique.

Munch de son côté s’acharne à vouloir percer les mystères de l’âme humaine à partir des images qui le hantent depuis longtemps, son univers est totalement intériorisé; la contemplation de son oeuvre, hallucinée, conduit à opérer au tréfonds de sa conscience une recherche du souvenir; c'est une quête dans la texture de la toile des replis de notre âme à laquelle on procède, ressemblant un peu à l'attitude que l'on a face au miroir chez Mallarmé dans la profondeur duquel se reflète et s'abîme notre conscience.

Edvard Munch conduit un expressionnisme oppressant dominé par une tension psychologique portée à son paroxysme

Or ce cri tragique de l’horreur existentielle a été poussé dans la société scandinave, conformiste, puritaine et bourgeoise. Le crépuscule des dieux et ses tintamarres wagnériens n’expliquent donc rien du tout. En revanche, l’intrusion de l’inconscient sur les divans de Vienne ou de Christiania, ou à la Salpêtrière, a peut-être joué pour l’expressionnisme le rôle qu’avait tenu le destin dans la tragédie grecque. Le terme doit être entendu ici dans son acception clinique. « La sueur par expression, écrit Littré, se dit des gouttes de sueur qui se montrent sur la face de ceux qui souffrent une angoisse extrême, et, particulièrement, sur celle des agonisants. » Voici la scène originaire de la genèse expressionniste, qui va faire de la culpabilité et de l’agonie les supports de l’expression, grossie démesurément par l’emphase dramatique du style.

il manifeste la pesée extrême du tourment intérieur sur la recherche formelle. Comme Malaparte a défini la technique du coup d’État, les poètes et les peintres expressionnistes ont inventé le style de l’angoisse et la technique du « malaise dans la civilisation ». Il est assez absurde de voir là le témoignage des miasmes morbides de l’âme allemande, puisque Benn ou Kirchner , après tout, ne font que radicaliser le programme du spleen baudelairien. Et la première dramaturgie géniale de l’expressionnisme est née avant lui, et ailleurs : c’est un tableau de 1893, Le Cri , œuvre du peintre norvégien Edvard Munch. Titubant contre la balustrade d’un pont qui domine

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