Thérèse Desqueyroux
Rapports de Stage : Thérèse Desqueyroux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 19 Mai 2014 • 2 572 Mots (11 Pages) • 1 264 Vues
Axe Relevé Outil d’analyse Explication, interprétation
L’avocat ouvrit une porte. Thérèse Desqueyroux, dans ce couloir dérobé du palais de justice, sentit sur sa face la brume et, profondément, l’aspira. Article défini
Nom propre Dès la première phrase, le lecteur est plongé dans l’action du roman, comme s’il connaissait déjà les protagonistes : Thérèse Desqueyroux est immédiatement nommée. Il s’agit d’un début in medias res.
dans ce couloir dérobé du palais de justice
sur la route de Budos
la route de Budos
la sous¬-préfecture Indications de lieux Les lieux ne sont pas très précis. Seule est nommée la commune voisine de Budos, en Gironde.
Le lieu de départ de l’action du roman est un palais de justice : le lecteur est obligé de se poser des questions (que s’est-il passé ? De quoi l’accuse-t-on ? Etc..
Thérèse Desqueyroux (…) sentit sur sa face la brume
Elle avait peur d’être attendue, hésitait à sortir.
Elle entendait confusément leurs propos
L’odeur de fournil et de brouillard n’était plus seulement pour elle l’odeur du soir dans une petite ville : elle y retrouvait le parfum de la vie qui lui était rendue enfin
s’efforçait de ne pas entendre les propos du petit homme aux courtes jambes arquées
Thérèse, moins par lassitude que pour échapper à ces paroles dont on l’étourdissait depuis des semaines, ralentit en vain sa marche ; impossible de ne pas entendre le fausset de son père Verbes de perception
point de vue interne Le narrateur adopte le point de vue de Thérèse, personnage éponyme : le lecteur connaît ses sentiments. L’impression qui domine est qu’elle est détachée de ce que disent les deux autres personnages, elle ne se sent pas concernée. Elle souhaite être discrète, échapper à la vue des autres.
La brume, évoquée dans la seconde phrase, est sans doute un moyen de suggérer que Thérèse est dans le doute, face à l’inconnu, dans… le brouillard.
« Non-¬lieu »
« Vous pouvez sortir, il n’y a personne. »
« Je recevrai demain l’avis officiel du non-¬lieu.
- Il ne peut plus y avoir de surprise ?
- Non : les carottes sont cuites, comme on dit.
- Après la déposition de mon gendre, c’était couru.
- Couru… couru… On ne sait jamais.
- Du moment que, de son propre aveu il ne comptait jamais les gouttes…
- Vous savez, Larroque, dans ces sortes d’affaires, le témoignage de la victime… »
« Il n’y a pas eu de victime.
- J’ai voulu dire : victime de son imprudence, madame. »
« La déposition de M. Desqueyroux était excellente, oui. Mais il y avait cette ordonnance : en somme, il s’agissait d’un faux… Et c’était le docteur Pédemay qui avait porté plainte…
- Il a retiré sa plainte…
- Tout de même, l’explication qu’elle a donnée… cet inconnu qui lui remet une ordonnance… »
« Je le lui ai assez dit : « Mais, malheureuse, trouve autre chose… trouve autre chose… » »
Elle demanda où était la voiture Discours direct
dialogue
Discours indirect Les propos des deux hommes sont rapportés, pour la plupart, au discours direct : ils apportent des informations au lecteur sur le passé de Thérèse, même si nous ne sommes pas encore en mesure de tout comprendre. Ils font des allusions, mais ne sont pas précis.
Thérèse parle très peu : une seule réplique au discours direct est prononcée par elle (elle réagit au mot « victime », utilisé par l’avocat).
Au fil du texte, sa voix s’efface : sa seconde réplique est rapportée au discours indirect.
Oui, la petite place semblait déserte.
Heureusement, les jours avaient bien diminué. Discours indirect libre
Point de vue interne Le narrateur rapporte les pensées de Thérèse : elle n’est pas préoccupée par la discussion des deux hommes, mais se soucie de savoir si elle va être vue par d’autres (la place est déserte, il fait nuit, donc elle est rassurée).
Son père ne l’embrassa pas, ne lui donna pas même un regard négations Dans tout le passage, le père ne montre aucune tendresse pour sa fille. D’ailleurs, il ne s’adresse pas à elle.
se détacha d’un platane
« Vous pouvez sortir, il n’y a personne. »
à mi¬-voix, comme s’ils eussent été épiés.
en dehors de la ville, pour ne pas attirer l’attention.
les rues les plus désertes
à se tapir contre le mur. Mais le crépuscule recouvrait Thérèse, empêchait que les hommes la reconnussent. Champ lexical du secret A plusieurs reprises, les personnages montrent qu’ils sont inquiets et fuient le regard des autres.
la déposition de mon gendre
de son propre aveu il ne comptait jamais les gouttes…
« La déposition de M. Desqueyroux était excellente
il y avait cette ordonnance : en somme, il s’agissait d’un faux… Et c’était le docteur Pédemay qui avait porté plainte…
- Il a retiré sa plainte…
l’explication qu’elle a donnée… cet inconnu qui lui remet une ordonnance… » Allusions
informations concernant l’affaire
champ lexical de la justice Le dialogue entre l’avocat et le père apporte des informations concernant le passé : il sert à informer le lecteur de ce qui s’est passé dans les semaines qui ont précédé ce début de roman. Pour le moment, il est difficile de comprendre toutes les allusions ; certaines ne prendront de sens que bien plus tard dans le roman.
gênés
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