Ronsard

RONSARD, « Comme un chevreuil », Amours de Cassandre.

Comme un Chevreuil, quand le printemps détruit

L'oiseux cristal de la morne gelée,

Pour mieux brouter l'herbette emmiellée

Hors de son bois avec l'Aube s'enfuit,

Et seul, et sûr, loin de chien et de bruit,

Or' sur un mont, or' dans une vallée,

Or' près d'une onde à l'écart recelée,

Libre folâtre où son pied le conduit :

De rets ni d'arc sa liberté n'a crainte,

Sinon alors que sa vie est atteinte,

D'un trait meurtrier empourpré de son sang :

Ainsi j'allais sans espoir de dommage,

Le jour qu'un œil sur l'avril de mon âge

Tira d'un coup mille traits dans mon flanc.

TRAGIQUE : se dit d’une histoire dont le destin des personnages est écrit à l’avance. En général, ce sont les dieux (historiquement, ceux de la mythologique) qui ont jetés un sort à des personnages (ex : Vénus jette un sort amoureux à Phèdre). Le personnage cherche) s’en sortir mais il n’y parviendra pas. Le spectateur assiste à ce combat, mais éprouve de la pitié car il sait que le combat est sans issue. Il éprouve même de la terreur. Le personnage est victime de la fatalité (fatum = le destin).

• C’est un sonnet -> 14 vers.

• 2 quatrains -> strophe de 4 vers. Encore 2 quatrains puis un tercet et encore un autre tercet.

Je suis tombé amoureux d’un coup. -> J’ai été blessé par une flèche d’amour. -> C’était inattendu car j’étais jeune, insouciant.

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