LA DIALECTIQUE DU DEDANS ET DU DEHORS en architecture

Gimenez Hugo 

LA DIALECTIQUE DU DEDANS ET DU DEHORS

       L’architecture occupe l’espace de manière à en créer de nouveaux ainsi elle "taille, découpe, précise” et “cadre l'espace."(Benoît Goetz). C’est seulement grâce à ces choix que la création de volumes aux expressions diverses est possible. Ces expressions peuvent se traduire sous de nombreuses formes: des différences de proportion, d'implantation, d’exposition ou encore de percement.  A travers le percement, l’ouverture, la coupure la question du mariage entre intériorité et extériorité est inévitable. La relation entre interieure et exterieure est dite dialectique, l’un n’a de sens l’autre leur rencontre est donc primordial a la bonne réussite d’un projet. Cette rencontre est induite par la paroi. Même si celle-ci aurait à première vue tendance à agir comme une “clôture” séparant volume clos d’espace extérieur, son pouvoir peut s'avérer être bien moins limité. Ainsi cette relation ou dialectique du dedans et du dehors sera l’objet de notre recherche. Elle fut également l’objet de recherche des architectes modernes, dans un contexte de révolution industrielle et de recherche d’un habitat idéal.  

    Ainsi nous développerons quels procédés architecturaux les modernes ont ils interrogés pour explorer ces relation ou dialectique entre intérieur et extérieur.  Nous nous appuierons sur des exemples afin de caractériser ces interactions à l'échelle d’un projet avant de généraliser ou du moins de rassembler le traitement de cette question pilier de l’architecture.   

    Le Mouvement Moderne naît en même temps que la révolution industrielle au début du XXe siècle a cette époque l'évolution des moyens technique entraîne une augmentation démographique conséquente ainsi la nécessité d’une augmentation de l'urbanisme  devient inévitable. Cet urbanisme doit alors répondre à de nouvelles questions d’habiter, de nouveaux usages. On voit alors apparaître des grands ensembles ayant pour but d'accompagner les nouvelles villes industrielles. La question d'intérieure extérieure au sein des grands ensembles se pose alors. Pour bien comprendre ces nouvelles relations on peut étudier l’exemple de la cité radieuse à Marseille c’est un projet créé par Le Corbusier. Elle sera une véritable innovation pour son époque et le fruit de recherches effectuées pour résoudre la question du logement collectif dans un contexte de pénurie de logement après- guerre. De nouveaux principes constructifs apparaissent alors dans le domaine de l’architecture tels que les pilotis, le toit terrasse, le plan-libre, les fenêtres en bandeau et la façade libre. Ces cinq principes constructifs seront les bases de l’architecture moderne formulée par  le corbusier. Ils vont permettre de nouvelles relations entre intérieure et extérieure, en effet les pilotis permettent de surélever les logements « en l’air », loin du sol humide, cela permet de à l'extérieur  de passer sous le volume et ainsi de créer un  jardin passant sous la maison cela vient rompre avec une idée du bâti fondamentalement posé sur le sols. Ainsi l'extérieure vient presque englober le volume entièrement. Le rapport extérieur intérieur ne se fait pas seulement par le dessous il intervient également sur le dessus avec le toit terrasse celui-ci devient habitable, dans notre exemple le toit- terrasse et aménagé en un gymnase (aujourd’hui une zone d’exposition).

Nous voilà alors au troisième principe la fenêtre en bandeaux elle longe toute la façade sur la cité radieuse elle permet une illumination optimal ici l'extérieure vient servir l'intérieure et lui offre une meilleur qualité de vie. La fenêtre en bandeau découle de la façade et du plan libre ceux deux permis par l'utilisation de pataux ce qui permet la suppression des murs porteur et donc une totale liberté sur la questions des ouverture temps en plan qu’en façade. Le rapport intérieur extérieur en plan prend alors tout son sens, le choix de faire primer l’un sur l’autre selon les étages est libre.  

    Dans notre exemple, le plan libre, permet de bâtir sous formes de barres sur pilotis afin d’essayer de créer un « village vertical ». Pour terminer avec ce bâtiment, il illustre selon moi bien le point vu fort d’un moderniste emblématique: permettre à l’homme d'habiter, de travailler, de se cultiver, de circuler et de se rencontrer tout ça dans un même endroit en mêlant extérieure et intérieure dans le but d’offrir les meilleur qualité de vie possible face à la demande. 

     Pour continuer sur le plan libre un autre exemple à toute autre échelle illustre très bien le dialectisme entre interieure et exterieure. Prenons maintenant la maison Farnsworth de Mies Van der Rohe, l'une de ses constructions les plus modernistes, c’est une maison de vacances située sur un terrain presque identifiable a une clairière. Ici on oublie les parois en béton, pour faire place à des parois de verre, celle-ci permise par la mise en place de huit poteaux. Le plan libre va même plus loin ici même les usages sont amovibles au gré des envies. 

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