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Biographie Inventée

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Par   •  14 Janvier 2014  •  672 Mots (3 Pages)  •  1 280 Vues

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Qui veut une biographie inventée?

Dylan Chodal. Blond aux yeux bleus. Doux, tendre, aimable et attachant. Drôle, surexcité, adorable. C’est comme ça qu’on pourrait l’imaginer. C’est comme ça qu’à première vue, tout le monde décrirait Dylan. Mais non. Dylan est surement le contraire. Il à été ainsi, qualifiable d’heureux. Mais, le temps passe, de nombreuses choses se produisent, et malheureusement, les gens changent eux aussi. Ils se brisent.

Nous voilà 7 ans en arrière. Dylan Chodal, 12 ans. Garçon naïf et incompris. Garçon battu. Garçon délaissé. Garçon abandonné. Père alcoolique et mère prostitué, Dylan est donc fils unique. Tous les soirs c’est la même chose. Il rentre, un sac trop lourd sur le dos. Il ouvre la porte, sentant les battements de son cœur s’emballer. Son père est là. Comme d’habitude. Jason Chodal est là. Cigare entre les doigts de sa main disgracieuse, verre de vodka dans l’autre.

Dylan pose son sac et murmure un petit « Bonjour papa. » L’homme se lève, un sourire narquois aux lèvres et vient embrasser son fils. Bouche contre bouche. Dégoûté, Dylan ne l’est même plus. C’est une habitude. Parce qu’il le savait, il le savait. Ce soir encore, son père le bâterait en le suppliant de le pardonner. Ce soir encore, son père ferait preuve de violence sexuelle envers un enfant qui ne cesse de se briser de l’intérieur de jour en jour.

Un soir, quelques mois après, Dylan rentre. Son père ne vient pas l’embrasser. Cœur qui bat. Main qui tremble. Enfant brisé. Enfant traumatisé. Il s’approche du fauteuil en cuir. Son père à une cigarette consumée entre les doigts, un verre vide, ou plutôt vidé au sol. Son père est mort, ce soir là. C’était une souffrance sans nom. Une délivrance inimaginable. Un mélange de bon et de mauvais. De regret et de peur. Dylan court dans sa chambre, attrape un peu d’argent dans la réserve qu’il avait découvert dans sa lugubre maison. Dans ce lugubre taudis.

Un gros sac de sport. Ses médicaments. Antipsychotique. Cachets pour les terreurs nocturnes. Cachets pour l’aider à dormir. Anxiolytique pour ses crises de paniques. Antidépresseur. Halopéridol pour ses troubles violents et anxieux. Pleins de petites boites orange qui sont délaissées au fond de son sac, bientôt couvertes de vêtements où il pouvait parfois rester du sang ou pire, les restes des actes sordides de son père. Pas de larme. Aucune larme. Même plus d’humanité. L’enfant qu’était Dylan n’était plus là depuis longtemps de toute façon. Il ne restait qu’une douleur poignante et tranchante, mortelle et sans nom.

Pas de mot pour sa mère. Une sale chienne qui vendait son corps, une petite pute qui ne se souciait même pas de comment allait son « batard de fils » voilà ce qu’elle était. Parce que c’est ce qu’était Dylan. « Un fils de pute. » C’était même exactement ce qu’il était. Et d’ailleurs, ce qu’il serait toujours.

Dylan Chodal. 3 ans à la rue. Délit de fuite après un meurtre dans une épicerie. Il voulait simplement de quoi survivre, et il à donné la mort à une jeune femme enceinte de 24 ans. Brisé. Détruit. Hanté. Bousillé. Fatigué. Exténué. Sans espoir, sans envie, sans raison, sans désirs de s’en sortir.

Dylan Chodal.

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