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Aveu explicite de Dorante

Analyse sectorielle : Aveu explicite de Dorante. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2014  •  Analyse sectorielle  •  737 Mots (3 Pages)  •  1 007 Vues

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Cette scène repose sur deux aveux :

1 : Aveu explicite de Dorante

2 : Aveu à mot couvert

Aveu explicite de Dorante : Ce n’est pas un aveu d’amour, c’est celui du stratagème. Cet aveu se déroule dans une triade.

Episode narratif : narration assortie d’un commentaire. L’aveu vise à évacuer la culpabilité, à instaurer une vérité. Paradoxe de l’aveu : aveu de mensonge qui vise à rétablir la vérité.

Cet aveu va nécessiter qu’Araminte fasse un choix d’interprétation (sincérité ou non sincérité de Dorante). Dorante se décharge de sa culpabilité en la reportant sur Dubois. L’aveu de Dorante annule sa complicité avec Dubois. L’aveu est un cheminement pénible : didascalies (émue, ému, émotion).

Position de faiblesse de Dorante. Araminte est repoussée dans ses retranchements. Plaintes, question embarrassée, qui expriment le doute, expression d’un embarras et d’un regret : à la prononciation du mot « aimer », les événements prennent une autre tournure, le dialogue est alors ouvert.

L’aveu amoureux est une sorte de piège verbal. Cet aveu est l’occasion d’une double déclaration. Cet aveu de Dorante appelle une sanction. Araminte justifie Dorante et se justifie en rendant cet amour innocent. L’aveu amène le dénouement, il prépare et rend impossible celui d’Araminte.

L’attitude d’Araminte reste prudente. Cet aveu annule la manipulation de Les Fausses Confidences.

Une vérité langagière complexe : le marivaudage. Considéré par les contemporains de Marivaux comme un exemple du langage excessif. Originalité de Marivaux. Le marivaudage est issu du théâtre italien : art du dialogue spontané, ton naturel de la conversation. C’est l’art d’enchaîner sur les mots.

II- Le marivaudage

C’est un art du dialogue installé. C’est un ton naturel de la présentation. Il y a un enchaînement sur les mots (« un de vos fermiers... un de mes fermiers »). Araminte laisse ses répliques en suspend (propre au théâtre du XVIII). Reprises sur les mots essentiels de la scène.

Jeu très serré sur les questions et sur les exclamations (« ne serait-il pas temps ? »). Exclamations qui expriment une plainte, précédée d’adverbe et d’exclamatifs tels que « hélas ». Et aussi qui expriment l’étonnement et la réprobation. Le dialogue n’est pas argumentatif sauf à la fin. Phrases très brèves.

Ce langage est le langage du cœur. On est passé au langage de la convention au langage du cœur par des exclamations de plaintes. Le lexique de la passion est récurrent : « aimer », « joie », « tendresse », « haïr »...il s’agit d’un langage galant : code de la galanterie. Il repose sur un lexique de l’affection. Langage très figuré avec des figures rhétoriques : hyperbole, métaphores, antithèse, anaphore.

Le marivaudage est impossible normalement entre maître et valet.

L’argumentation est très importante à la fin de la pièce. Les didascalies sont très importantes. Au style précieux s’ajoute sans choc un style argumentatif.

La casuistique était l’art

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