Suicide énigmatique à New York
Compte Rendu : Suicide énigmatique à New York. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 18 Mai 2014 • 213 Mots (1 Pages) • 672 Vues
Berges de l’East River à la douceur d’un soir,
New York enivrée par ce calme désespoir.
Elle est là, au bord d’un précipice doré ;
Le teint immaculé par les perles salées.
Sur le pont, planant au-dessus des sépultures,
Elle perçoit encore la splendeur de ce monde.
Oubliés les trottoirs limoneux, les ordures,
L’âme de la métropole est vagabonde.
Comme en équilibre sur ses talons aiguilles,
Inconsciente, elle marche sur le rebord du pont.
Je cours le long des berges sauver cette fille,
Et elle me regarde d’une drôle de façon.
Les klaxons de voiture sonnent autour d’elle,
La belle est absorbée par le prélude de l’eau.
Alors délicatement elle déploie ses ailes,
N’écoutant plus comme je hurlais tous mes maux.
Berges de l’East River à la noirceur d’un soir,
Je décroche mon téléphone, rempli d’espoir.
Le funambule, entré dans un typhon mortel,
S’éteint sans bruit dans une énième ritournelle.
Les journalistes et leurs appareils photos,
Dans « le New York Times » demain sera publié,
Le mystère de l’émancipation d’un oiseau,
Chrysalide d’une jeune femme décédée.
J’observe l’euphorie s’emparer de la ville,
Lumières des buildings s’allumant une à une.
Je l’imagine en un vif battement de cil,
Sur la statue de la Liberté, vers la Lune.
Je ne l’oublie pas, ouatée comme du coton.
Cette femme qui jurait au nom des martyres,
Que je voulais sauver avec désillusion.
Elle a regardé bien plus haut que l’avenir
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