Le mariage en Afrique
Chronologie : Le mariage en Afrique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Matt3o • 5 Mars 2020 • Chronologie • 863 Mots (4 Pages) • 649 Vues
Le mariage en Afrique
Fatou Diome raconte l’histoire de Sankèle, la fille d'un vieux pêcheur. Sankèle a une finesse d’esprit. Elle est convoitée pour sa beauté et tombe amoureuse de Ndétare. Cependant, son père a déjà choisi l’homme de Barbès pour devenir son époux. En cachette, Ndétare et Sankèle se voient de plus en plus souvent et Sankèle tombe enceinte. Son bébé représente un déshonneur pour la famille et le vieux pêcheur décide de tuer le bébé en l'étouffant dans un sac plastique, car « un enfant illégitime ne peut grandir sous [s]on toit1. » (p.134) Le même destin aurait touché Salie sans l’aide de sa grand-mère qui l'a sauvée quand son beau-père l'a maltraitée. Fatou Diome décrit la réalité du mariage en Afrique ainsi :
« Ici, on marie rarement deux amoureux, mais on rapproche toujours deux familles: l'individu n'est qu'un maillon de la chaîne tentaculaire du clan. » (p.127)1
« Sur ce coin de la Terre, sur chaque bouche de femme est posée une main d’homme. » (p.131)1
Le mythe de l’Europe
La France représente le paradis pour les gens de Niodior. Toutes les personnes du village qui ont été en France symbolisent la réussite sociale : l’homme de Barbès, l'instituteur Ndétare et Salie. Les habitants sont exposés en permanence aux histoires mensongères de l’homme de Barbès, et aux images colorées de la télévision :
« Pour nettoyer la maison, elles ont juste à la parcourir avec une machine qui avale toutes les saletés, on appelle ça l’aspirateur, une inspiration et tout est parti. Bzzz ! Et c’est nickel ! » (p.85)1
« Il n’y a pas de pauvres, car même à ceux qui n’ont pas de travail l’État paie un salaire : ils appellent ça le RMI, le revenu minimum d’insertion. [...] Là-bas, on gagne beaucoup d’argent, même ceux qui ramassent les crottes de chiens dans la rue. » (p. 86- 87)1
La France est décrite comme un paradis, un eldorado : « Là où les morts dorment dans des palais, les vivants devaient certainement danser au paradis. « (p.85)1
Tout le monde « a sa voiture, pour aller au travail et amener les enfants à l’école ; sa télévision, où il reçoit des chaînes du monde entier ; son frigo et son congélateur chargés de bonne nourriture. » (p.85)1
La réalité n’est partagée que par l’instituteur Ndétare, ancien fonctionnaire, qui raconte l’histoire de Moussa pour convaincre les enfants qui rêvent de la France de rester en Afrique :
« Reviens sur terre, tout le monde ne ramène pas une fortune de France. » (p. 93)1
La question de l’identité
L’ouvrage de Fatou Diome décrit la question de l’identité sous plusieurs angles. L’identité mise en évidence dans le roman de Fatou Diome est avant tout l’identité plutôt conflictuelle de la protagoniste et narratrice Salie. La narratrice est divisée entre les deux cultures, celle de la France et celle du Sénégal. C’est en effet le regard des autres lui reprochant son altérité, qui l’empêche de se sentir chez elle. En outre, la question de l’identité est évoquée à travers les
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