Le Manga
Étude de cas : Le Manga. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 12 Mai 2013 • Étude de cas • 9 943 Mots (40 Pages) • 1 600 Vues
Sommaire :
Introduction
A- Définitions :
1. Le manga
2. La bande dessinée
B- Avant Tezuka, les mangas traditionnels
1. L’Emakimono
2. Autres courants graphiques et picturaux : l’ukiyoe et l’ehon
C- Le manga « moderne »
1. Prémices et influence de la deuxieme guerre mondiale
2. Osamu Tezuka, révolution et dieu du manga moderne
3. Caractéristiques stylistiques
4. Public, courants et thèmes du manga moderne
5. Les clefs d’un succès ou pourquoi le manga plait-il ?
D- Comparaison entre le manga traditionnel et le manga moderne
E- Ouverture à l’occident et influences, le manga une forme de mondialisation :
1. Evénements historiques : la fin du Sakoku et la restauration de Meiji
2. L’apport pictural de l’occident : de Wirgman à Bigot
3. Rakuten Kitazawa ou le manga au service de la satire politique
4. Manga et Etats-Unis
5. Un véritable raz de marée
Le manga un genre métaphorique ?
1. Quelques œuvres représentatives du traumatisme d’apres guerre
2. Analyses filmiques de princesse Mononoké et du Voyage de Chihiro
Conclusion
Lexique
Références
Vous entrez sans le savoir dans une grotte sans issue. Soudain, pendant que vous explorez l’intérieur, un fracas épouvantable se fait entendre. Une pierre est tombée, provoquant un éboulement, bouchant la sortie, et vous êtes maintenant enfermés dans le noir. Puis, vos yeux s'habituant à l'obscurité, vous commencez à distinguer une lumière, tout au fond de la grotte. Vous disant que c'est peut-être la sortie, vous commencez à avancer. Vous vous rendez compte que plus vous approchez de la source lumineuse, plus l'air semble se réchauffer, plus vous vous sentez bien. Vous débouchez alors dans une grande salle, irradiée par la lumière qui elle, semble provenir d'un autel. Vous avancez vers celui-ci et vous trouvez un parchemin, brillant de mille feux, parchemin sur lequel est gravé l’énigme suivante : Comment le Manga Traditionnel s’est-il adapté aux critères de la bande dessinée Européenne et Anglo-Saxonne?...
A- Définitions :
1. le manga, étymologie et usage :
Le mot manga est formé des deux kanji « man » (qui signifie « divertissant » ou « sans but ») et « ga » (qui signifie « image ») et que l’on peut traduire littéralement par « image dérisoire », « esquisse libre », « esquisse rapide ». Le mot serait apparu 1814, créé par le peintre japonais Hokusai pour désigner les recueils de caricatures et de croquis qu’il avait réalisé. Le Kojien (dictionnaire de langue japonaise) traduit le terme manga de la façon suivante: “Dessin simple, humoristique ou exagéré. Caricature ou satire sociale.’’ De nos jours, le mot manga désigne la bande dessinée (BD) japonaise.
2. La bande dessinée :
La bande dessinée (appelée encore BD, ou bédé) est un art littéraire et graphique où une histoire est racontée grâce à des images, des dessins, accompagnés généralement d'un texte (explicatif ou dialogue, il est dans ce dernier cas, dans une bulle ou phylactère).
L'auteur et théoricien de bande dessinée Scott McCloud définit le genre dans son fameux ouvrage l'Art invisible de la sorte;
"Images picturales et autres, volontairement juxtaposées en séquences, destinées à transmettre des informations et/ou à provoquer une réaction esthétique chez le lecteur".
B- Avant Tezuka, les mangas traditionnels :
L’une des thèses de la bande dessinée consiste à dire que le neuvième art s’inscrit dans un courant plus général existant depuis la préhistoire, dés lors qu’une représentation repose sur une suite d’images. Les défenseurs de cette thèse, comme Scott McCloud, estiment que la bande dessinée n’est que le prolongement des peintures rupestres figurant dans les grottes de Lascaux ou sur la tapisserie de Bayeux. Partant de ce principe, l’origine du Manga, bien ancré dans notre société moderne, remonterait à l’antiquité, plus précisément à l’époque Nara avec l’Emakimono.
1. EMAKIMONO (dit aussi Emaki) : Considérés comme la plus vieille expression dessinée du Japon, les Emakimonos (littéralement chose qu’on enroule) sont des rouleaux de soie qui semblent annoncer, ce que sera, plusieurs siècles plus tard, le manga moderne.
En quoi ces rouleaux sont ils fondamentaux ?
Eh bien, à l’instar de la tapisserie de Bayeux, œuvre des temps médiévaux, qui, au fur et à mesure qu’on l’observe, raconte la conquête normande de l’Angleterre, les émakis, quant à eux présentent une succession de scènes qui, lorsqu’on les découpe mentalement, recréent une histoire en images. Ces rouleaux sont essentiels en ce qu’ils impliquent pour le lecteur de suivre de droite à gauche (sens de lecture japonais) les aventures des protagonistes. Ainsi, comme une bande dessinée, les rouleaux proposent une séquence d’images organisant une histoire.
L’origine de ces rouleaux peints reste cependant obscure. S’ils semblent puiser leur racines en Asie centrale ou en Inde, c’est par le biais de la Chine et de ses moines qu’ils sont transmis au Japon, vers VIe siècle et ce en même temps que le bouddhisme.
Il subsiste de même un exemple remontant à l’époque Nara et intitulé le « Sutra des causes et des effets » qui laisse supposer qu’au huitième siècle, les rouleaux peints avaient pour but d’expliquer les écritures bouddhiques et ce au moyen d’images.
Cependant
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