L'humour doit-il ménager les susceptibilités ?
Dissertation : L'humour doit-il ménager les susceptibilités ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zoé Dubois Gozlan • 16 Mai 2021 • Dissertation • 579 Mots (3 Pages) • 490 Vues
L'humour doit il ménager les susceptibilités ?
Avant toute chose, cher auditoire, savez-vous ce qu’est l’humour ? L’humour, au sens large, est une forme d'esprit railleuse qui s'attache à souligner le caractère comique, ridicule, absurde ou insolite de certains aspects de la réalité, dans le but de faire rire ou de divertir un public. L'humour est un état d'esprit, une manière d'utiliser le langage, un moyen d’expression : en d’autres termes c’est d’avoir le sens de l’humour que de faire rire un public. Mais qu’en est-il si le public ne rit pas ? S’il en vient même à être vexé par vos propos ? La susceptibilité de chacun dépend de nos environnements, de notre éducation, et de comment l’on perçoit le monde. Ainsi votre mère ne rira certainement pas aux mêmes blagues que vous. La susceptibilité d’un public peut provenir d’une remarque ou d’une situation en apparence anodine mais qui peut avoir un fort retentissement émotionnel chez ces dernières. L’humour fait réagir. L’humour entraîne des réactions. Ces réactions sont d’autant plus paradoxales et inattendues, elles permettent de lutter contre les angoisses. L’humour les surmonte, c’est vrai, mais à condition de ne pas se demander pourquoi ni comment il y parvient. Parce qu’on a souvent du mal à le distinguer de ses « voisins », le jeu de mots ou l’ironie par exemple. Les frontières entre les différents genres humoristiques sont floues et il est difficile de les différencier. Où s’arrête l’humour ? Où commence la moquerie ? Ainsi, pour certains, l’humour ressemble à de la moquerie (ou de la perte de temps). D’autres, au contraire, parviennent à différencier ces deux notions mais ne vont voir en revanche aucune différence entre l’humour et le ridicule, l’humour et l’absurde ou encore l’humour et la moquerie. Pour certains, l’humour sera pareil au rire, ce qui ne sera pas le cas pour d’autres. On se trouve alors face à une querelle relativement stérile et qui sert franchement à rien puisqu’elle ne permet apparemment pas de faire avancer les choses. Faut-il donc ajuster son humour et appliquer le fameux dicton qui dit « que l’on peut rire de tout mais pas avec tout le monde » ? On ne peut pas ménager tout le monde. Sur 1000 personnes, il y aura forcément une personne atteinte par nos propos. Jusqu'où peut-on aller ? Jusqu’à combien de personnes sur ces 1000, avons-nous le droit de blesser ? Vous savez comment on appelle ça ? La censure, messieurs, dames. Parce que tout comportement totalitaire commence par la censure. Si l’on commence à censurer l’humour, alors on censure sa liberté d’expression, sa liberté de blasphème... Prenons l’exemple de Charlie Hebdo, l’humour caricaturale ne plait pas à tout le monde ; les journalistes se sont fait attaquer à cause de l’humour qu’ils véhiculaient. La France entière a crié à la honte. Modérer son humour reviendrait à devoir surveiller sa pensée, ce qui à la fin entrainera une sorte de ministère de l’humour régit par « Big Brother » comme quoi Orwell dans 1984 ne s’éloignait pas de la réalité. C’est de toute évidence un futur bien sombre qui nous attend si l’on modère notre humour en fonction des sensibilités de chacun. « Est comique le personnage qui suit automatiquement son chemin sans se soucier de prendre contact
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