Conférence de l’histoire des Arts: Expression des sentiments et libertinage - La peinture de François Boucher et Fragonard

Conférence de l’histoire des Arts

Expression des sentiments et libertinage - La peinture de François Boucher et Fragonard

Différence entre une peinture du 17e et du 18e, qui présentent tous deux une déesse Diane. Diane porte ses attributs, déesse de la chasse très souvent accompagnée de chiens et porte souvent des flèches. C’est la soeur d’Apollon, doc c’est la déesse de l’amour. Elle a toujours un petit croissant de lune sur le haut de front: dans les deux représentations on voit quelque chose de visuellement différent.

Pour celui du 17e, de Poussin, 6 personnages, apparition grandiose, véritable mise en scène qui glorifie cette déesse à l’aide de l’allégorie de l’amour. Diane est aussi la déesse de la chasse. Pour Eustache le sueur, est d’1m.30 sur 1.30 qui est contrairement au 18e beaucoup plus grandiose. La question des formats plus petits est une question du 18e siècle.

Pour celui du 18e, on n’a pas accès aux horizons, écran qui privilégie l’intimité qui fait que nous n’avons pas accès à un épisode très précis de a mythologie: c’est une scène quotidienne. L’intérêt est de montrer sa nudité, c’est ironique puisque c’est la déesse de la chasteté. Diane correspond au canon du 18e avec une poitrine assez menue, des chairs nacrée et un visage très fin. Il y a une allusion à un épisode mythologique, les chiens ont l’air d’être attirés par la présence de quelqu’un: Acthéon qui va découvrir la déesse dans sa nudité. Pour se venger, Diane va le transformer un cerf qui va se faire manger par des chiens. Le 18e met en scène plus de scènes religieuses et historiques, Louis XIV est grimé en Alexandre le Grand. Le 18e siècle nous fait pénétrer dans l’intimité qui va permettre l’expression des sentiments. Il va également amener des genres nouveaux, l’on peut également aborder l’érotisme et le libertinage.

De la fin de règne de Louis XIV à l’avènement de Louis XV

1715 est considéré comme le début du siècle des lumières, et la révolution française comme la fin. Cette évolution des mentalités se fait en opposition a une fin de règne quia été extrêmement difficile, les fêtes de versailles, le luxe et le divertissement comme l’on pourrait penser de la période Louis XIV, mais la fin de son règne ne sera pas du tout de ce genre. A cause de la fronde, Louis XIV s’installe a Versailles pour museler la noblesse. Pour se faire, il va du lever au coucher du roi se faire assister par des courtisans ce qui va peser de plus en plus sur sa vie. Son épouse meurt, il est en deuil il va épouser d’abord en secret Françoise d’Aubigné, et va imposer une sorte d’austérité à la cour. Cette marquise va essayer d’imposer le fait que les femmes s’adonnent à Dieu. Dans son tableau, elle ne sourit pas, à la main sur le coeur, et le livre de prières reste à disposition et dans sa main gauche et un sablier: memento mori. Une atmosphère très austère va peser sur la cour, une gravure qui représente un mobilier composé de 200 meubles en argent massif, vingt tonnes d’argent que va être obligé de fondre Louis XIV pour pouvoir financer la guerre. La guerre est caractérisée par une baisse de la population qui subit la misère, la famine. Les mémoires de Saint-Simon vont raconter la fin de règne terrible de Louis VIX qui parlent de cette guerre et bure financière. Cette fin de règne est très très dure, domine par ce sentiment d’austérité marquée par le deuil: il va perdre petit à petit ses héritiers successifs avant de mourir lui-même. L’arrivée de Louis XV va passer momentanément le pouvoir à Philippe d’Orléans le régent qui va régner pendant 8 années. Il va mener une vie de plaisir, le retour de la joie, légèreté et frivolité après une époque extrêmement dure.

Jean Antoine Watteau dans « Pierrot » va être directement lié à cette période de la régence. Pierrot est un personnage mélancolique, inadapté au cadre qui l’entoure, c’est un personnage de la comédie d’ell arte. Vateau est connu pour faire naître un nouveau genre, « la fête galante ». Sa peinture annonce le 18e siècle, puisque les peintres vont privilégier la couleur au gris. Il va privilégier la couleur et l’exubérance au détriment de les lignes tracés avec finesse. Dans « les deux cousines » de Vateau, une est présentée de face et nous dévoile son corps tandis que l’autre est traitée de manière différente, l’on ne voit pas son visage et le vêtement chez elle vient flouter le corps et on mettre en relief ses rondeurs comme l’autre cousine. Le jeune homme les sépare physiquement, il offre des roses que la cousine dénudée accepte. c’st un topos de représentation, amoureux. Les personnages sont décentrés ce qui laisse une vue importante sur le paysage, l’on peut distinguer au fond deux personages qui rappellent le rouge de la deuxième cousine et le blanc de la première. Tout fonctionnerait ainsi par deux, sauf le personnage de gauche qui est relativement isolé, mis à l’écart, le paysage reflète sûrement cette espèce de mélancolie. « Le faux pas » d’Antoine Watteau possède encore la couleur qui symbolise l’amour, le tableau est fondé sur des diagonales - le faux pas est déjà entamé et le lien entre le paysage et les personnages se fonde: l’amour va être un des sujets principaux de cette époque.

Le libertinage

Antoine Watteau « libertin d’esprit, mais sage de moeurs ». Au 17e siècle le libertin est un athée, libre penseur et puisque c’est un athée n’est pas paré des vertus religieuse et doit mener une vie assez libertine. Le libertinage va s’appliquer à la philosophie et la façon de mener sa vie. C’est ce que l’on retrouve dans le tableau du pèlerinage de Watteau.

« la continence de Sipion » Sipion va abattre la ville de Cartage en Espagne, le père de la princesse supplie

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