Synthèse de l'article de Philippe Le jeune
Commentaire de texte : Synthèse de l'article de Philippe Le jeune. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Наталья Долгобородова • 27 Avril 2017 • Commentaire de texte • 942 Mots (4 Pages) • 890 Vues
Tinting the senses, adjusting the gaze: coloring versus close-up as a means to draw viewers into visual works
Synthèse de l'article par Doro Wiese
L'article de Philippe Lejeune présente une comparaison des effets produits par les instruments stylistiques employés par Julie Maroh dans sa bande dessinée “Bleu est la couleur la plus chaude” et pae Abdellatif Kechiche dans le film homonyme, à savoir respectivement l’usage de la couleur bleue et les gros plans. Wiese souligne tout de suite, qu’il y a à peine des similarités stylistiques entre les deux oeuvres, sauf les mêmes caractéristiques des personnages principaux et le thème clé (l’homosexualité féminine). C’est ces divirgences que Wiese trouve d’importance fondamentale.
L’auteur de l’article croit que la BD de Marot comporte beaucoup d’aspects du Bildungsroman, ce qui rend l’auto-identification du lecteur avec les protagonistes plus facile, tandis que l’abondance des scènes de sexualité explicite dans le film et la proximité du corps féminin dans le film ne révèle pas le secret de la passion corporelle de la femme, et c’est le dilemme de représentation qui diffère le film de Kechiche de la BD.
D’après Wiese, l’usage frappante de la couleur par Marot offre au lecteur une gamme plus large de possibilités de s’identifier avec les personnages que la technique des gros plans du réalisateur. La perspective narrative y est marquée par la couleur sépia, tandis que le bleu semble mettre en relief les choses qui jouent le rôle pertinent dans l’action qui se passe, telles que les mains d’Adèle/Clémentine en train de recevoir le plaisir sexuel. En s’appuyant sur l’opinion d’Irigaray, Wiese conclut que peindre sert souvent à transmettre sa perspective unique et analysable et compréhensible aux autres. Dans le cas de Marot, l’usage des couleurs réunit trois perspectives: celle de l’auteur, celle de Clémentine et celle du lecteur. Pour ce qui est du film de Kechiche, c’est l’objet représenté qui est placé au premier plan, pas le créateur des images. Les gros plans ne sont pas perçus comme la fantasie du réalisateur, mais juste font des spectateurs des voyeurs. Pour Wiese, les gros plans interrompent la narration et exigent une interpretation plus complexe. Elle souligne aussi leur atemporalité que les BDs sont incapables d’exprimer, comme en les regardant, le spectateur n’est pas enclin à réfléchir au processus de leur création.
En parlant des narateurs dans la BD, Wiese nomme ceux qui sont intradiégétiques, Emma et Clémentines, dont les perspectives peuvent faire de l’histoire d’amour homosexuelle un point d’identification, et le narrateur extradiégétique, dont les vues sont transmises par les moyens stylistiques de l’oeuvre, et qui simplifie l’autoindificaion déjà mentionnée. Dans le film, quand même, les perspectives sont basés sur l’identification du spectateur avec le caméra, et les images crées sont surdimentionnées. Quant aux couleurs, elles augmentent l’effet de réalité sans empêcher le semblant visuel du film avec la vision humaine.
La répétition est considérée par Wiese comme un aspect commun des deux genres décrits, mais elle fait remarquer au lecteur que dans la BD de Marot, c’est la couleur grise qui symbolise la monotonie et la routine. Elle s’addresse ensuite aux sous-genres de la narration qui sont assez typiques pour une représentation homosexuelle, à savoir la romance, la révélation et le passage à la maturité. D’après Wiese, le but de Marot est de montrer les difficultés éprouvées par un adolescent homosexuel sans priver les protagonistes de leur integrité. Là, la couleur joue aussi un rôle essentiel, comme le bleu marque aussi les objets et les scènes provoquant de fortes émotions aux personnages principaux.
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