Plaidoyer contre le nazisme, le magique d’Ernst LUBITSCH : «To be or not to be» (film)

Plaidoyer contre le nazisme, le magique d’Ernst LUBITSCH : «To be or not to be».

Présentation du film :

Le film « To be or not to be », renommé « Jeu dangereux » en France est une comédie réalisée par Ernst Lubitsch en 1942. L'histoire se déroule en Pologne à Varsovie au début de la Deuxième Guerre Mondiale, une pièce sur la puissance d’Hitler et son influence sur l’Allemagne, est mise en place par des polonais alors que celui-ci est en train d'envahir la Pologne, elle est par conséquent, censurée par les allemands. Puis le film prend une apparence excentrique, les comédiens se revendiquent allemands nazis, pour des membres de la Gestapo. Un jeune aviateur polonais, Stanislav Sobinsky tombe amoureux de l'actrice principale Maria Tura. Il soupçonne le professeur Siletzky, d’être un espion pour l’armée allemande ce qui va se révéler véridique comme le pensait le jeune homme. Il va donc tenter de faire tomber cet espion grâce à la troupe de théâtre. Joseph Tura l’époux de Maria Tura va se façonner en chef de la Gestapo puis en professeur Siletzky pour essayer d'empêcher ce dernier de remettre un rapport sur les polonais dans le but de détruire les actes de résistance. Le professeur Siletzky va être tué et des soldats allemands vont découvrir le corps, le montrer à Joseph Tura, « l’imposteur » va donc être découvert mais celui-ci s'en sort de manière astucieuse et inimitable. Une dernière action va être affriolée par la troupe de théâtre pour mettre à bas Hitler lorsqu'il se rend au théâtre, ce qui sera un succès, hormis le fait que Greenberg, qui est parvenu à jouer le monologue de Shylock en se sacrifiant. Enfin, il arrive à s’échapper au pays de la philosophie, de Shakespeare, où Tura, rejouant Hamlet connaitra de nouvelles occasions de s’énerver.

To be or not to be funny ?

Comme la pièce fictive « Gestapo » dans le film, « To be or not to be » est une œuvre engagée dressant des portraits satiriques de la machine à tuer allemande ; avec des jeux de mots, des expressions et des sous-entendus taillés et travaillés avec précision de façon à ce que le spectateur, fassent des rapprochements à la réalité des faits, de manière comique mais pensive.

Le réalisateur fait un film comique se moquant des nazis, en n’ayant aucune crainte d’exposer la réalité des camps de concentration, ou en exposant les divers points satiriques liés au caractère des soldats allemands avec « Schulzt » qui est contraint à subir les humeurs de son supérieur par exemple, ou carrément du Führer dont les soldats parlent beaucoup parce qu’il est végétarien, ou parce qu’ils y a des blagues qui circulent sur lui ; tout cela dans le but de ridiculiser la hiérarchie allemande avec de la douceur, qui brise tout le sérieux et le professionnalisme structuré par l’armée allemande qui est lâche, fuyante toute responsabilité du fait de sa dévotion et de sa crainte du Führer! Quelle joie de rire de tout...même d’Hitler !

Les jeux de mots constituent un comique essentiel dans la comédie classique hollywoodienne de nombreux sont présents dans « To be or not to be » :

Le dialogue entre Greenberg et Rawitch dans la première séquence est à ce titre exemplaire - What you are, I wouldn’t eat. - How dare you call me a ham ?! » : Ham signifie à la fois jambon, ce qui offense Greenberg qui est juif et mauvais acteur selon son ami Rawitch.

Les quiproquos mis en œuvre par les différents mensonges, constituent l’un des ressorts essentiels du film, rendent drôles certains dialogues comme ceux-ci : Tura qui pense que Sobinski n’aime pas son monologue, Siletski

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