Oeuvre d’Art, oeuvre de mémoire
Dissertation : Oeuvre d’Art, oeuvre de mémoire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lanaconda • 27 Février 2016 • Dissertation • 970 Mots (4 Pages) • 1 240 Vues
Je vais faire l’étude d’une séquence du film d’animation franco-iranien Persépolis réalisé par Marjane SATRAPI et Vincent PARONNAUD en lien avec la problématique suivante : Oeuvre d’Art, oeuvre de mémoire ?
Je commencerai par introduire l’étude du passage, puis je le présenterai, ensuite, je l’analyserai et pour finir, je conclurai cet exposé.
Tout d’abord, je vais indiquer quelques éléments sur les réalisateurs et le film.
Née en 1969 à Téhéran, en Iran, Marjane Satrapi est auteur de bande dessiné. Elle écrit Persépolis, son autobiographie en quatre tomes de bande dessinée, entre 2000 et 2003.
En 2007 sort l’adaptation cinématographique de Persépolis qu’elle réalise avec Vincent Paronnaud, lui-même bédéiste, et qui reçoit le prix spécial du jury à Cannes.
Pour ce qui est du titre, Persépolis est à l’origine le nom donné à la capitale de la Perse qui correspond à l’Iran actuel. Ce film est presque entièrement en noir et blanc car il évoque le passé et est principalement constitué d’analepses.
Passons au contexte historique de l’extrait. En janvier 1979, le Shah, qui exerce la dictature en Iran, s’exile à la suite de grandes manifestations populaires. Anouche, l’oncle de Marjane, est libéré de prison. En février, les élections portent au pouvoir les Mollahs : des chefs religieux chiites et nationalistes. Anouche est arrêté, emprisonné et condamné à mort comme de nombreux autres communistes.
Maintenant, je vais vous présenter cette séquence.
Le film Persépolis raconte comment Marjane Satrapi a grandit en Iran dans un contexte de guerre, d’oppression ainsi que son exil à Vienne.
J’ai choisi d’analyser le passage où Marjane rend visite à son oncle Anouche en prison avant son exécution.
Les personnages principaux de cet extrait sont Marjane, 10 ans, ainsi que son oncle Anouche, communiste iranien intègre à ses idées politiques auquel elle est très attachée.
La scène se passe en 1979, quelques temps après l’arrivée au pouvoir des Mollahs, dans une prison construite à l’extérieur de Téhéran, en Iran.
Poursuivons avec une analyse détaillée de l’extrait.
Tout d’abord, la première image est un plan d’ensemble nous présentant le lieu de l’intrigue, à savoir la prison. Ce bâtiment tout noir, aux allures fantastiques, nous évoque de la peur, de l’inquiétude.
Les scènes suivantes sont différents plans où Marjane et un geôlier avancent dans un couloir. L’image donne à voir ce que la petite fille perçoit. En effet, la narratrice adopte le point de vue de l’enfant car ce film est autobiographique. Par exemple, sur ce photogramme, l’image est en plongée parce que la caméra est subjective : on a l’impression de voir avec les yeux de Marjane. Sur celui-ci, on voit le garde de la prison en contre-plongée car la caméra est à nouveau subjective. Enfin, ici, l’image est cadrée sur la ceinture et le trousseau de clés du gardien parce que la caméra est située au niveau des yeux de Marjane.
Plus loin, ce plan moyen nous fait remarquer que l’oncle Anouche contraste fortement avec
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