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Lost In La Mancha

Note de Recherches : Lost In La Mancha. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Février 2013  •  390 Mots (2 Pages)  •  949 Vues

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LOST IN LA MANCHA

« Le combat de Don Quichotte est une croisade contre la réalité. La réalisation d’un film l’est également. En l’occurrence, la réalité l’a emporté sur le rêve. »

Bernard BOUIX, producteur exécutif de l’HOMME QUI TUA DON QUICHOTTE.

LOST IN LA MANCHA ne devait être en réalité que le simple making of du film de Terry Gilliam « L’homme qui tua Don Quichotte » mais s’est finalement transformé en sombre témoignage d’un échec cuisant.

Dès le début de la pré-production, les difficultés apparaissent : Gilliam accepte un budget plutot restreint de 32 millions de dollars et un planning très serré avec des acteurs (DEEP, PARADIS, ROCHEFORT) assez peu disponibles.

On assiste aussi à une désorganisation des plus totales dans les bureaux de production laissant alors présager ce naufrage cinématographique. Aussi, la période de répétitions a été réduite au strict minimum et s’est fait pratiquement sans les acteurs. Le plateau s’est également avéré inadéquat en termes d’acoustique accentuant considérablement le manque de vigilance et de rigueur dont a fait preuve cette équipe.

Lorsque le tournage débute, c’est la descente aux enfers ; les pires catastrophes ont alors le temps de s’abattre sur le tournage.

Cela commence tout d’abord par des F16 qui survolent le lieu de tournage, qui n’est autre qu’ un terrain d’entraînement pour les chasseurs bombardiers de l’OTAN, empêchant alors la moindre prise de son ; puis des orages à répétition, un cheval quasi impossible à dresser… etc.

La cerise sur le gâteau a tout de même été la mauvaise santé de l’acteur principal ROCHEFORT qui a du, à ce titre, cesser le tournage.

Ces facteurs ont alors rendu impossible le tournage et ce, d’autant plus que les délais et le budget étaient déjà inflexibles. Toutes ces catastrophes ont été racontées avec brio dans ce documentaire qui se veut intimiste et sincère.

Afin d’être le plus honnête possible, rien n’a été laissé au hasard : l’accent étant mis majoritairement sur les rapports parfois délicats entre le réalisateur, son assistant, les producteurs, les financeurs, et même les assurances, qui feront tout pour dédommager le moins possible, arguant sur des contrats pas toujours totalement légaux, ni surtout très clairs.

L’envers du décor est ici, dévoilé avec beaucoup de franchise, il s’en dégage d’ailleurs une morale simple mais à retenir : les aléas d’une production sont à prévoir avec minutie si on ne veut pas renoncer à son projet…

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