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Le schéma narratif de Henry-Henriette La paire de Madame Dufour et le second boxeur

Commentaire d'oeuvre : Le schéma narratif de Henry-Henriette La paire de Madame Dufour et le second boxeur. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Octobre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 820 Mots (8 Pages)  •  1 177 Vues

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shéma narratifHenri-Henriette Couple Madame Dufour et le deuxième canotier

Les Dufour : très chargés. Nous sommes dans le registre du grotesque, en peline caricature et satire du bourgeois. Madame Dufour est constamment dévalorisée.

Les canotiers : pendant très longtemps indifférenciés, anonymes.

Ne sont pas de suite vraiment des personnages, mais des utilités narratives, des fonctions du récit.

"Henri" est nommé et à partir de là acquiert le statut de personnage de roman. La fin de la nouvelle est vue de son point de vue (d’où le fait que le nom d’Henriette n’ait pas besoin d’être citée : "Elle était là". Nous sommes en focalisation interne).

Henriette Nombreux termes évoquant sa passivité, son abandon Peu de conscientisation (n’exprime pas ce qu’elle ressent) Touches de bovarysme (filiation de Flaubert)

Au niveau des personnages, mélange de

grotesque gravité

caricature sérieux et émotion

Technique

Récit à la troisième personne conduit par un narrateur omniscient qui à plusieurs reprises fait connaître son point de vue. C’était une femme de 36 ans environ, forte en chair, épanouie et réjouissante à voir. (...) C’était une belle fille de 18 à 20 ans, une de ces femmes dont la rencontre dans la rue vous fouette d’un désir subit, et vous laisse jusqu’à la nuit une inquiétude vague et un soulèvement des sens.

Abondance des descriptions

des personnages

de la nature

Ce sont elles qui sont le lieu du sens de la nouvelle. Elles structurent les oppositions de valeur entre les personnages.

Exemples : Madame Dufour : grotesque, caricaturée Henriette : portrait très positif

Ce sont elles qui permettent à Maupassant d’impulser toute l’histoire : ainsi dans la description du déjeuner, nombreux termes évoquant la passivité, le ravissement, les flux naturels de ce lieu campagnard (elle s’était éboulée sur l’herbe ; le fleuve étincelant semblait un foyer de chaleur, et les fumées du vin troublaient les têtes). De même et de façon encore plus évidente : description d’Henriette.

Relativement peu de dialogues sauf en B (essentiellement) et en C (un peu)

Certes quelques propos :

"Eh bien, madame Dufour, cela te va-t-il ? Te décideras-tu à la fin ? (...) - Oui c’est bien, dit-elle, et puis il y a de la vue. (...) - Cyprien, viens me pousser, viens donc me pousser, Cyprien."

Mais très souvent la teneur réelle des propos échangés est remplacée par :

- des résumés : "Et il raconta sa vie ..." ; ils épouvantèrent la famille par le récit de ... ; ils revenaient avec politesse proposer aux dames une promenade sur la rivière ; c’était la chute ... lui se perdait dans une explication ...

- du style indirect : "mais comme il luiracontait qu’il aimait beaucoup ..."

- du style indirect libre : "il avait canoté lui aussi, dans son plus jeune âge ..."

Modes de discours rapportés imposés par le "récit bref".

Notes sur les discours rapportés

Il existe trois façons de rapporter des propos ou des pensées.

Le style direct : le discours est rapporté tel qu’il a été prononcé ou conçu et il est souvent introduit par un verbe tel que "dire" ou "penser". ex. : Il m’a dit : "Tu devrais venir demain". Cette rue sombre, pensa-t-elle, me donne le frisson.

Le style indirect : le discours est rapporté sous la forme d’une complétive introduite par un verbe de parole et de pensée. ex. : Il m’a dit que je devrais venir le lendemain là-bas. Elle pensa que cette rue sombre lui donnait le frisson. N.B. : Du style direct au style indirect. On observe les transformations suivantes :

- la subordination des propos par rapport à celui qui les rapporte ou les pense ;

- la modification des temps, des personnes, des pronoms, de certains adverbes de lieu et de temps.

Le style indirect libre : il permet d’insérer le discours dans l’énoncé narratif. On observe donc les mêmes transformations de temps, de personnes et d’adverbes qu’au style indirect. Mais la subordination complétive disparait. Par ailleurs, on retrouve dans le style indirect libre des marques du style direct : intonations et tournures du langage parlé, tours exclamatif et interrogatif. En revanche, on ne retrouve pas les deux points et les guillemets fréquents dans le style direct. ex. : Ses paroles avaient été nettes ; je devais venir le lendemain. Une pensée lui était venue ; cette rue sombre lui donnait le frisson.

L’adaptation : problématique générale

* Ne pas poser le problème en termes de fidélité, ni à la lettre, ni à l’esprit. (on ne le fait pas dans le domaine de l’opéra car d’emblée, on considère l’opéra comme un genre à part entière) mais plutôt de loyauté : l’œuvre adaptée est-elle au même niveau d’exigence que l’œuvre d’origine ?

Maupassant voulait donner au récit bref qu’est la nouvelle la force et la densité d’un roman.

Renoir, d’emblée, a voulu faire un film court "qui serait aussi soigné qu’un long métrage". (cf Entretien)

* L’adaptation d’un texte littéraire en film est un processus de réception et de transformation.

a) Processus de lecture, d’interprétation avec un phénomène d’appropriation. Dans le domaine du cinéma problème délicat de "l’auteur".

Qui lit ? Qui fait le film ? Le "réalisateur" ? L’"équipe" ?

Exemple de Rebecca où le producteur a joué un rôle très important dans la lecture de l’œuvre de Daphné du Maurier pour le film de Hitchcock. Ici rôle

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