Le Land Art
Dissertation : Le Land Art. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 25 Décembre 2012 • 6 422 Mots (26 Pages) • 1 714 Vues
LE PAYSAGE INVESTI PAR L'ART CONTEMPORAIN
Sommaire :
Introduction : La nature au fil des siècles
1 Art contemporain et paysage, genèse d'un nouveau courant artistique :
1-Réinvestir la nature
2-Catégorisation de quelques pratiques artistiques autour de la nature :
Les pratiques in situ ::
Nature reconstruite (Michael Heizer)
Nature incisée (Alberto Burri)
Nature empaquetée (Christo)
Nature et astronomie (Robert Morris ; Nancy Holt)
Nature et espace (Richard Serra)
Nature et symbole (Robert Smithson)
Nature prise entre les murs (Guiseppe Penone)
Nature domptée(Walter de Maria)
Nature modelée(Richard Long)
Paysage miniature (Olaf Nicolai)
Beauté cachée ( Nils Udo)
Nature comme matériau(Andy Goldsworthy)
Nature figurative(Serge Goudin-Thébia)
La biographie du Land Art
3-L'attitude de l'Artiste
4-Des corps en déplacement
2- le paysage, médiateur de la réconciliation entre l'homme et la nature
5-Le paysage compose avec l'œuvre d'art
6-Le rapport écologie / art :
INTRODUCTION
La rapport entre l'art et le paysage ont profondément évolué depuis la Renaissance. D'abord objet du tableau pictural, le paysage est peu à peu sorti de sa stricte nature artistique pour se rapprocher de la nature.
Sa première forme est une représentation picturale idéalisée. Son extension est contrainte par les bordures du cadre. Il prend la forme du jardin classique, très géométrique et précis dans ses formes. Il exprime le rapport maîtrisé de l'Homme à la nature. Longtemps cantonné à l’arrière-plan des tableaux d’histoire, le paysage est devenu peu à peu un genre pictural autonome, celui, sans doute, qui pose avec le plus de force la question du rapport de l’art au réel, mais aussi de l’homme à la nature. Installer l'œuvre dans le paysage met en relation deux énergies d'ordinaires non liées de manière organique : la culture et la nature. Parler de la relation entre art contemporain et paysage, c'est donc témoigner des rapports nouveaux que nourrit la société avec la nature. Ainsi, le projet de cette analyse est d'abord de parcourir la genèse des nouveaux courants artistiques qui traversent notre société contemporaine, montrant comment l'artiste aujourd'hui tend à investir le paysage.
4. Les pratiques in situ
Apparition du travail artistique in situ
Cette partie a pour but de revenir sur l’intervention in situ, d’un point de vue historique d’abord, et afin de définir ce que le terme recoupe exactement. Il est important de bien saisir ce que signifient des termes comme in situ ou Land Art, et de savoir d’où viennent de telles pratiques, afin d’en comprendre les principes élémentaires. Nous verrons également sur quels modes l’œuvre plastique peut dialoguer avec le site dans lequel elle s’inscrit, ce qui peut varier de manière importante d’un artiste à l’autre. Il nous faudra notamment comprendre l’emploi qui est fait du paysage, qu’il
soit un simple décor, représenté pour lui-même ou en tant que symbole de la nature
sauvage. ,
Le premier artiste à avoir utilisé la locution in situ pour qualifier son travail est
le sculpteur Daniel Buren. Il réalise des installations relativement éphémères
durée de vie se limite à la durée de l’exposition) dans des espaces tels que les musées,
divers lieux dans la ville et très rarement en milieu rural
Contrairement à une idée très répandue, le fait qu’une œuvre soit dite In situ
n’implique donc pas qu’elle soit présentée en dehors des lieux de diffusion
traditionnels de l’art. Ce que Daniel Buren entend par œuvre in situ, c’est une œuvre
qui doit être considérée dans les circonstances de sa mise en vue, au sein d’un
contexte particulier en fonction duquel elle a été créée et dont elle ne peut être
séparée sans préjudice. Le travail de Buren intègre en effet les caractéristiques du lieu
d’exposition de manière profonde : l’architecture du musée, sa situation
géographique, les pièces importantes de la collection et l’historique des précédentes
expositions. La notion d’in situ désigne donc à l’origine des œuvres plastiques qui se
veulent en rapport étroit avec le lieu dans lequel elles s’inscrivent, qui doivent être
considérées dans leur contexte. L’œuvre in situ n’est pas seulement située, elle est en
situation, elle est intimement connectée à son lieu d’implantation.
Aux Etats-Unis, une notion parallèle apparaît à la même époque, il s’agit de
celle de « site specificity ». Sous cette appellation, les artistes appartenant au courant
minimaliste dont sont parfois issus ceux qui évolueront vers le Land Art, regroupent
leurs travaux qu’ils veulent, à l’image de Buren, en dialogue avec le lieu d’exposition,
même si dans un premier temps celui-ci
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