Analyse d'une Affiche Rouge

Observation : Cette affiche contient du texte : « Des libérateurs ? » ; « La libération par l'armée du crime ! ». Il y a 10 portraits en noir et blanc de différentes personnes, ils sont a l'arrière plan. Ces portraits et d'autres photos, représentant des lieux et personnes blessées, sont séparés par une flèche noire. Les couleurs dominantes sont le rouge (le fond), le noir, le blanc et le gris.

Présentation : Cette œuvre est une affiche qui se nomme « L'Affiche rouge ». Elle est placardée en 1944 sur les murs de Paris pour la condamnation à mort de 23 membres résistants du réseau Manouchian. Les dimensions de l'œuvre sont 22 x 26 cm. Elle est commandée par le service de propagande allemand en France

Description, analyse, regard critique sur l’œuvre :

Tout d'abord, le fond de couleur rouge représente le sang la peur et le communisme, le titre est en haut et en blanc pour le faire ressortir, les photos sont en noir et blanc pour donner une impression de mort et de tristesse.

Le titre est une question posé aux lecteurs pour remette en doute le nom de libérateurs donné des résistants.

Les portraits ne sont pas valorisant pour les résistants et les discréditent.

Les photos en bas de l'affiche cherche à provoquer un sentiment de révolte aux lecteurs car elles représentent des soldats fusillés et blessés par balles.

Une flèche noire sépare les deux groupes de photos: la cause de la conséquence, et les deux plans.

En bas de la fiche, le slogan « Libération par l'armée du crime ! »est présent pour montrer qu'il s'agit d'une affiche propagande.

Contexte (historique, social, artistique …) :

En 1944, la résistance est organisée et active. Depuis 1942 et la création du CNR (conseil national de la résistance) par Jean Moulin, la résistance est organisée et est sous les ordres du Général De Gaulle à Londres. Plusieurs résistants communistes étrangers viennent lutter contre le Nazisme et contre l’occupant allemand. En 1944, le poète d’origine arménienne Missak Manouchian devient le chef du réseau FTP-MOI qui devient rapidement célèbre par leurs actions de résistance (assassinat d’Allemands et de collaborateurs, sabotage de convois allemands, assassinat de Ritter, un général allemand responsable du STO en France…). En 1944, suite à une trahison, le réseau est neutralisé par une vague d'arrestations. Après ça, les membres du réseau Manouchian seront torturés puis exécutés. Cette affiche fut réalisée suite à leur arrestation. Elle a été placardée à 15 000 exemplaires dans les lieux publics.

Les 22 hommes seront fusillés le 21 février 1944 au fort du Mont-Valérien et Olga Bancic, la seule femme, sera décapitée un peu plus tard selon la loi qui interdit de fusiller les femmes.

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