Entretien sur L'Etranger d'Albert Camus

ENTRETIENT  8min

J’ai donc choisi de vous présenter L’Étranger, une œuvre d’Albert Camus publiée en 1942. Le contexte d’écriture est un contexte un peu particulier, il s’agit donc de la seconde guerre mondiale et comme toute période de crise, l’heure est à la remise en question. On se pose beaucoup de questions : à quoi bon, à quoi ça sert d’être là, quel est le sens de la vie dans un contexte si dur. A ces questions, Camus va apporter une réponse, cette réponse il va la théoriser dans ce qu’il va appeler le mouvement de l’absurde. 

Concernant l’intrigue, il s’agit de l’histoire de Meursault qui nous est racontée par le personnage principale à la 1ere personne du singulier. On va suivre les événements de sa vie. Le roman s’ouvre sur l’annonce de la mort de sa mère, on le voit par la suite y réagir et puis finalement interagir avec les personnes qui l’entourent, avec la société. Parmi ces personnes il y a Raymond une personne peu fréquentable avec qui il se lie d’amitié et qui va le mener à sa perte puisqu’à la fin de la 1ere partie Meursault finit par tuer l’ennemi de Raymond. La deuxième partie de l’œuvre va nous raconter le déroulement du procès et sa mise à mort.

Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas de suite eu l’intention de choisir cette œuvre, je l’ai d’abord trouvée assez bizarre et je comprenais pas trop en quoi elle était intéressante. Je l’ai trouvé au premier abord beaucoup trop simple pour être étudiée. En m’accrochant et en arrivant à la deuxième partie puis en la travaillant j’ai rapidement compris le lien établi par Camus entre le fond et la forme, entre l’histoire et le style. La forme s’adapte totalement à l’idée portée par le roman. Au tout début Meursault vit une vie très simple, très facile puisqu’il ne se pose aucune question sur le sens de la vie. On peut le voir par le style très haché des premières phrases et l’incipit et puis ça se complexifie, l’histoire se complexifie. Le meurtre, le procès, les gens qui le poussent à parler de choses dont il n’a pas envie de parler, sur lesquelles il ne s’est jamais posé de questions. Tout ca vient complexifier sa vie et donc la forme. Par exemple à la fin de la première partie on peut lire « j’ai compris que j’avais détruit l’équilibre du jour, le silence exceptionnel d’une plage où j’avais été heureux ». C’est bcp plus poétique et donc finalement je me suis rendue compte que ce qui faisait le succès de cette œuvre c’était la concordance entre le fond et la forme et j’ai adoré le découvrir.

L’absurde c’est une réponse qui consiste à dire que la vie n’a aucun sens et qu’en conséquence, il est complètement absurde d’en chercher un et de se poser toutes ces questions là. Camus réussi à mettre ça en application à l’intérieur de son œuvre.

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