TPE le rôle de l'éducation dans l'idéologie nazie

Introduction

En 1933 Hitler est nommé chancelier et en un an il met en place une dictature totalitaire. Il développe une idéologie raciste fondée sur hiérarchie des races. La « race aryenne » est au sommet de la pyramide. Elle doit régner en maître sur tout le Reich en anéantissant tous les « inférieures » (handicapés, juifs, tziganes, homosexuels...). Pour consolider le pouvoir de cette « race des seigneurs », il met en place une série de mesures : plein pouvoir, lois antisémites, camps concentration...

En quoi l’éducation devient-elle un moteur important de l’idéologie nazie ?

L'Homme nouveau de « La race des seigneurs » est d'abord sélectionné, puis modelé par l’école et enfin formé par les jeunesses hitlériennes pour créer les futurs combattants nécessaires au Reich.

I/Sélectionner le futur homme nazi

Hitler rêve d'un IIIème Reich censé durer 1000 ans, peuplés d’Aryens, la «race» qu'il considère comme supérieure aux autres. Pour occuper son grand empire, il faut façonner les futurs hommes et femmes de la race « pure ».

La théorie de le race aryenne:

La théorie de la race aryenne a vu le jour au XVIIIème siècle grâce à un Britannique passionné par les origines des Gallois. Cette «race» viendrait du peuple «aryas» qui aurait vécu en Perse il y a 2000 ans. Ce peuple de nomades aurait peuplé toute l’Europe jusqu'aux Indes.

Les nazis ont repris cette conception mais en la remodelant pour la faire coïncider avec leurs idées. Les Aryens sont donc pour eux des peuples d'ascendance germanique et d’Europe du nord répondant à des critères physiques dictés par les sciences eugénistes de l’époque .

Les Lebensborn:

        Obsédés par l’idée d'une «race pure», les nazis conçoivent des Lebensborn (fontaines de vie).

Ces institutions sont érigées dès 1936, d’abord en Allemagne, en Autriche et en Pologne, puis petit à petit dans les pays occupés: en Norvège qui considérée comme le berceau de la race aryenne nordique, au Luxembourg, au Danemark, en Belgique et en France.

Environ 34 centres sont construits. Ces lieux peuvent aller du simple bureau administratif à une maternité en passant par une école.

        Les Lebensborn sont des haras humains où l'on fait s'accoupler de jeunes femmes correspondant aux critères raciaux, avec des hommes de «l’élite» raciale, souvent des soldats SS. Il arrive que ces jeunes femmes soient issues des jeunesses hitlériennes, souvent même des membres de la Glaube und Schönheit. Ces centres permettent aussi d'accueillir des femmes mariées, ou célibataires enceintes hors mariage. Pour être admis, il faut alors prouver son ascendance «pure» depuis au moins 1750.

        Les futures mères sont nourries, logées, soignées dans des centres regroupant tout le confort possible, elles ont également la certitude de pouvoir accoucher dans de bonnes conditions, anonymement et d’assurer un futur à leurs enfants en tant qu'élite du IIIème Reich.

        Une fois né, l'enfant suit une batterie de tests: taille, poids, longueur des bras, du torse, des jambes, des pieds, des mains, l'écartement des doigts, des orteils, des yeux, diamètre du crâne, forme, etc... La couleur des yeux, de la peau et des cheveux doit être le plus clair possible. Tout est étudié dans l'optique de produire un parfait petit aryen «un type humain» dont l’apparence a été ainsi décrite par le théoricien racial Hans F.K. Günther : « blond, grand, au crâne allongé avec un visage étroit, un menton prononcé, un nez étroit à l’arête élevée, des cheveux soyeux, des yeux largement espacés et de couleur pâle, une peau de couleur rose blanchâtre »1

        Les enfants parfaits sont mis sous la tutelle du Reich et ceux qui ne correspondent pas, les malades ou les handicapés sont euthanasiés.

Au bout de quelques semaines, les mères sont séparées de leurs enfants. Ces derniers restent dans les Lebensborn, en maisons d'éducation ou sont adoptés par des familles SS. Les maisons d’éducation accueillent également des jeunes enfants enlevés à leur famille en Pologne, URSS, Yougoslavie et Tchécoslovaquie pour être germanisés. On leur interdit de parler de leur famille et d'utiliser leur langue natale.

L'Homme nouveau :

        La place de l'homme était essentielle dans les régimes totalitaires. Hitler affirme : «Nous devons construire un monde nouveau ! Le jeune Allemand du futur doit être souple et élancé, vif comme un lévrier, coriace comme du cuir et dur comme l'acier».2

        En effet, l'homme aryen, fort, beau, puissant, mène l'Allemagne à son glorieux futur. Le corps de l'homme est au cœur de l'idéologie nazi. Il est a la fois le soldat qui protège l'espace vital, le paysan qui nourrit le peuple, l'ouvrier qui fabrique les armes.

        Les Nazis veulent sculpter des hommes qui représente la race aryenne selon leurs critères physiques. De plus ce corps doit etre endurant, entraient, résistant à la douleur. Il est une machine de guerre au service du Reich.

        La femme allemandes comme la femme européenne est majoritairement une femme au foyer dans les années 1930. Toutefois le rôle de l'allemande est régit par la règle des trois K « Kinder, Kirche, Küche » (KKK) soit « enfants, église et cuisine » Hitler affirme que pour la femme « son univers est son mari, sa famille, ses enfant et son foyer »3

Une décoration est attribuée aux mères de plus de quatre enfants et au contraire la femme qui travaille est discréditée. C'est dans cet objectif qu'est orientée l’éducation de la jeune femme: servir le héros nazi, assurer le renouvellement de la race aryenne et participer à l’effort national en transmettant aux enfant les valeurs hitlériennes. Mais les femmes allemandes ayant le droit depuis 1918, le fürher ne peut ignorer leur soutien en valorisant leur rôle dans la société. Les femme participent activement aux grandes réunions du parti et aux événements sportifs.

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