Liberté d’expression et Corruption au Ghana
Thèse : Liberté d’expression et Corruption au Ghana. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar matthieu67 • 8 Avril 2018 • Thèse • 537 Mots (3 Pages) • 624 Vues
Bilan Matthieu : Liberté d’expression et Corruption au Ghana
Le Ghana, un pays de 25 millions d’habitants, est considéré comme un exemple de démocratie et de stabilité en Afrique de l’Ouest , il est classé 26ème dans le classement mondial de la liberté de presse mais selon l’opposition, la dernière présidentielle remet en cause cette réputation.
- Ken Kuranchie, rédacteur en chef du quotidien Daily Searchlight, a quitté la prison de Nsawam, à une quarantaine de kilomètres au nord d’Accra, jeudi 11 juillet 2013 ,après avoir passé 10 jours en prison sur ordre de la cour suprême parce qu'il avait critiqué la façon dont celle-ci gère la contestation du résultat de la dernière présidentielle.
- La Police a arrêté et détenu un activiste politique; Frank Kwaku Appiah pour avoir prétendument insulté Nana Akufo-Addo, le Président de la République du Ghana.
Les chefs coutumiers sont très respectés et considérés comme sacrés au Ghana. Mais la liberté d’expression y est prise au sérieux, et beaucoup de Ghanéens se demandent si ces chefs sont au-delà de la critique.
- Larry Saint, journaliste pour la radio Rivers FM en Région Centrale, a été contraint par le chef coutumier de la région Omanhene Tetre Akuamoah Sekyim, de s’agenouiller pendant 3 heures. Le journaliste a été puni pour avoir critiqué les chefs, les accusant de ne rien faire pour protéger les jeunes du village.
Les brutalités policières sont aussi très dénoncées par les journalistes Ghanéens.
- Le 10 juin 2012, le correspondant régional du journal d'état Daily Graphic pour la Région de la Volta, Victor Kwawukume, a été attaqué par quatre policiers lorsqu'il était en train de couvrir leurs brutalités au cour d'une manifestation des habitants d'Anlokordzi, à Ho, la capitale régionale. D'après un reportage à la une de l'édition de 11 juin du journal d'état, les policiers « se sont précipités sur le journaliste, l'ont giflé sur le visage tout en le frappant violemment sur la tête avant de saisir son appareil photo ».
Et la corruption est très présente dans les pays d’Afrique subsaharienne le Ghana est classé 9eme parmi les pays africains et 70eme dans le monde entier
- Le journaliste Anas Aremeyaws, a publié le récit de ses deux ans d'enquêtes contenu sur une bande vidéo qui dévoile les pratiques de certains juges et de l'administration judiciaire au Ghana. On peut y voir deux magistrats de grade supérieur et d'autres juges accepter des pots de vin et extorquer de l'argent aux parties en procès. 34 d'entre eux sont impliqués dans le scandale.Anas, le journaliste d'investigation, qui est aussi un avocat, a approché les juges en leur offrant des pots de vin afin que ses clients soient libérés.Dans certains cas, il a fait semblant d'être un justiciable et est parvenu à les corrompre. jeudi 10 septembre 2015, le conseil de la magistrature qui intervient dans les affaires où des magistrats sont publiquement accusés de corruption, a entendu tous les 34 juges impliqués dans le scandale.
Mais le ministre des Finances Ken Ofori-Atta s'est engagé le 16 avril 2017 à combattre la corruption et le gaspillage de l'argent public afin de répondre aux exigences du Fonds monétaire international (FMI).
Sources :
http://www.jeuneafrique.com/depeches/32775/politique/ghana-un-journaliste-suscite-le-debat-sur-la-liberte-de-la-presse/
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