Le manipulation des compagnies pharmaceutiques

La manipulation cognitive

L’industrie pharmaceutique est une entreprise qui repose sur la manipulation, et comme toute autre entreprise l’important est de faire du profit. Étant donné que nous sommes dans une société capitaliste, les pharmaceutiques vont même jusqu’à inventer des produits, à banaliser les effets secondaires ou encore à cacher les informations jugées importantes. Dans les lignes qui suivent, nous verrons comment la manipulation est présente dans les industries pharmaceutiques dans le but bien évidemment de faire du profit.

Dans un ouvrage à succès de Phillipe Breton : « la manipulation s’appuie sur une stratégie centrale, parfois unique : la réduction la plus complète possible de la liberté de l’auditoire de discuter ou de résister à ce qu’on lui propose. Cette stratégie doit être invisible... Dans l’acte de communication, la manipulation dans sa dimension cognitive ou sous sa forme affective est conçue pour tromper, induire en erreur, faire croire ce qui n’est pas » .

Le cadrage manipulateur

C’est le fait de transformer le vrai en faux ou vice versa, détourner la vérité, masquer certains faits. « Le cadrage manipulateur agit là où cela serait impossible avec le cadrage initial. La manipulation implique une torsion des faits, leur réaménagement, dans le but d’obtenir par exemple un consentement qui n’est pas acquis d’avance, au prix d’une violence sur la situation » (Breton, 1997 : 102) . Dans le domaine des compagnies pharmaceutiques, nous remarquons la présence du cadrage manipulateur. Ces compagnies fabriquent des messages qui relèvent d’une stratégie du mensonge. « La transparence de l’industrie pharmaceutique s’arrête où ses intérêts financiers commencent dira Philippe Masquelier, médecin généraliste et vice-président de l’association Formindep » .

Les compagnies pharmaceutiques minimisent les effets secondaires des médicaments, je dirais même qu’elles cachent certains faits dans le but d’attirer la clientèle. Elles mettront en avant « l’efficacité » du médicament et ne s’attarderont pas sur les effets néfastes qu’ont les produits sur la santé des individus. En gros, ils exigeront sur les bienfaits du produit qu’ils mettront sur le marché.

Selon la revue américaine médicale JAMA, 40 études réalisées par des laboratoires pharmaceutiques sur 44 obligent les chercheurs à signer une charte de confidentialité. Ce contrat dissimule une obligation à ne communiquer que les études qui attestent de l’efficacité du médicament en passant sous silence l’ensemble des tests négatifs constatés .

La majorité des laboratoires publient eux-mêmes des données scientifiques sur des médicaments dont ils sont fabricants sans avoir recours à d’autres laboratoires d’études indépendants. Ces laboratoires sont constamment à la recherche du profit.

Selon Mikkel BORCH-JACOBSEN, il sous-entend que les compagnies pharmaceutiques ne sont pas soucieuses du bien-être du patient, mais uniquement du profit qu’elles peuvent en tirer, estimant que la recherche est totalement financée et donc forcément corrompue par l’argent de l’industrie pharmaceutique, le marketing pharmaceutique n’ayant pour

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