La tempête Xynthia

La tempête Xynthia

I/ Une catastrophe naturelle :

1. Lieux et date

La tempête Xynthia, a eu lieu le 28 février 2010, elle été l’une des plus meurtrières qu’ait connu le territoire métropolitain depuis plusieurs décennies. Les deux départements les plus sinistrés ont été la Charente Maritime et la Vendée.

1. Les dégâts

Xynthia,  a fait 53 morts et 500.000 sinistrés. Les dégâts sont évalués à 1,5 milliard d'euros par Bernard Spitz, le président de la Fédération française des sociétés d’assurances. Bernard Spitz considère également que les dégâts sont supérieurs à ceux engendrés par les dernières catastrophes. Cette évaluation survient alors que le Journal officiel a publié un arrêté de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pour 62 communes de Loire-Atlantique et de Gironde. Cette reconnaissance permet aux sinistrés de ces départements de déposer leur dossier de demande d'indemnisation auprès de leur assureur.

1. Conséquences sur les villes touchées

La rupture de plusieurs digues dans plusieurs localités, ont entraîné de fortes inondations dans les départements de Vendée, de Charente-Maritime ou de Gironde. Les îles d'Oléron, de Ré, d'Aix et Madame, sont particulièrement touchées. La surcote atteint une valeur exceptionnelle de près de 1,50 mètre sur les côtes vendéennes et charentaises du fait de forts coefficients de marée. Surpris par la brusque montée des eaux, plusieurs dizaines d'habitants se hissent sur les toits de leurs maisons et doivent être secourus par des hélicoptères de la protection. Les dégâts matériels sont également importants dans certaines régions (toitures arrachées, éboulements, chutes d'arbres).

  II/ Les conséquences économiques :

1. La gestion de la crise

La pré-crise débute avec l’alerte lancée par Météo-France, le samedi 27 février à 16h00. A la lecture des bulletins d’alerte, il apparaît que les conséquences de la tempête sur les activités et équipements humains n’ont pas bien été appréhendées : le risque inondation n’y était presque pas évoqué, alors qu’il s’est révélé être le principal danger. Les bulletins ont en revanche insisté sur la violence des vents. De ce fait, les conseils qui ont été diffusés (“restez chez vous”) n’étaient pas adaptés à la situation de submersion. Les dispositifs d’alerte ne sont donc pas adaptés. Les différents informateurs (Météo-France, SHOM, services préfectoraux) ont hésité à prendre la responsabilité de donner des instructions précises aux maires ou aux populations concernées. C’est pour cette raison qu’aucune évacuation à titre préventif n’a été déclenchée.

Les sinistrés alertent le SDIS 85 (Service Départemental d’Incendie et de Secours du département de Vendée) dès 3h20 du matin à St Gilles Croix de vie et à 3h30 à La Faute-sur-mer. Plus de mille pompiers viennent en aide aux sinistrés avec des évacuations par hélicoptères et par embarcations. Les dispositifs de secours fonctionnent bien, alors que la catastrophe a perturbé les réseaux de téléphonie fixe et mobile.

1. Conséquences sur les activités économiques primaires

Les activités de pêche, d’aquaculture, de conchyliculture et agriculture ainsi que les  infrastructures du secteur primaire ont  été fortement affecté par la tempête Xynthia. Outre les dégâts recensés sur les structures de protection (érosion des cordons dunaires, brèches ou endommagement des digues) et les submersions des bâtiments qui entraînent une dégradation des biens mobiliers, des réseaux, des matériaux d'isolation et des parois légères, on a pu relever d'autres types de dommages sur les habitations  comme la mise en flottaison des habitations légères, caravanes et mobil-homes.
Plusieurs routes ont été coupées. Les installations portuaires ont localement été dévastées.
Le réseau ERDF a été touché, privant d'alimentation électrique jusqu'à 1,2 millions de foyers.
L'effondrement du réseau d'électricité a provoqué l'indisponibilité des réseaux de télécommunication mobile (entre 700 000 et 1 000 000 de clients touchés), le réseau fixe ayant aussi été gravement touché (100 000 lignes coupées). 35 000 hectares de terres agricoles ont été frappées par la tempête (22 000 hectares en Charente-Maritime, 11 200 hectares en Vendée dont 9 800 hectares en marais poitevin et 1 400 en marais breton), soit environ 300 exploitations en Charente-Maritime et 150 exploitations en Vendée, concernées en totalité. L'élevage ovin et caprin a été touché (80% du cheptel ovin a été perdu dans les zones touchées en Vendée). La situation des pêcheurs s’avère également difficile (navires coulés ou endommagés). 

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