SES Engagement politique

Comment expliquer l'engagement politique dans les sociétés démocratiques?

Réponses aux questions (surtout les longues) + compléments

Activité 2 : Partis, syndicats et militants

Rappel sur le clivage gauche- droite

         Révolution Française : adversaires du veto royal siégèrent du côté gauche du président de séance et les partisans du veto royal siégèrent à droite.

Depuis les années 80-90, on considère que l’opposition entre la gauche et la droite s’est structurée à la fois autour du libéralisme économique et du libéralisme culturel.

A l'origine, la grande majorité des personnes qui sont classées à droite sont favorables au libéralisme économique et hostiles au libéralisme culturel.

A l’inverse la grande majorité des personnes qui sont classées à gauche sont hostiles au libéralisme économique et favorables au libéralisme culturel.

Les partis politiques se rattachent plus ou moins à ce clivage.

Aujourd'hui on distingue des organisations politiques (LaRem par exemple) qui tentent de d'établir un positionnement favorable aux deux libéralismes et d'autres qui se positionnent comme étant défavorables aux deux (RN).

Il peut y avoir un décalage entre le positionnement officiel et la réalité des décisions politiques. Le positionnement réel d'une organisation politique peut alors être contradictoire avec les annonces. Ex : se dire de gauche ou de droite alors qu'on multiplie les projets de loi opposés.

2. Quelle est la différence entre les partis politiques et les syndicats?

Parti politique : organisation dont le but est d'accéder au pouvoir politique.

Les syndicats et certaines associations, comme toutes les organisations de la société civile organisée, cherchent à influencer le pouvoir dans un sens favorable à leurs revendications (retirer un projet de réforme par exemple), mais ils ne cherchent pas à conquérir le pouvoir.

Quels sont les rôles des partis ? Sélection des candidats, fabrication d'une idéologie, animation du débat politique, élaboration de programme, encadrement des élus...

3. Quelles sont les activités d'un militant politique?

Débats internes, organisation de meetings, tractage, collage d’affiches, manifestations plus ou moins classiques et plus ou moins violentes, porte à porte.

Remarque : valable pour les militants dans les partis, syndicats ou associations : le militantisme est une notion qui ne s'arrête pas aux partis.

4. Comment semblent évoluer les militantismes partisan et syndical?

Les formes « traditionnelles » de militantisme semblent en déclin.

Activité 3 : d'autres acteurs, plus informels

6. Quels sont les points communs entre tous ces groupements?

On y observe une opposition, voir un refus de rattachement, avec l'activité syndicale et/ou les partis, qui vient notamment d'une crainte d'une compromission avec le pouvoir politique. Il y a une grandé défiance vis à vis des acteurs traditionnelles et du gouvernement (qui détient le pouvoir politique).

Refus d'une organisation hierarichisée, de représentatns officiels, de chefs. Les décisions sont prises collectivement souvent en assemblée générale.

Dans les plus récents, on observe une utilisation des réseaux sociaux qui est devenue centrale pour se coordonner.

Leur définition est malaisée, puisqu’il s’agit précisément d’organisations qui rentrent difficilement dans un cadre.

Si la revendication explicite du statut de coordination est rare, beaucoup de mouvements peuvent néanmoins se rattacher à un fonctionnement analogue. Le programme emploie le terme groupement. C'est donc ce dernier qu'il faut privilégier.

Activité 4 : Une forme d'engagement qui se maintient – L'engagement associatif

10. Quelle est la différence entre un syndicat et une association ?

Un syndicat est une association de travailleurs dont le but est de défendre les intérêts des salariés.

Les associations agissent sur des domaines qui ne concernent pas seulement le travail.

Les associations n'ont la plupart du temps pas une activité liée à la politique.

A noter, les partis et les syndicats sont des associations!

Activité 5 : Les formes individuelles et collectives de l’engagement politique – Exemple de la consommation engagée

12. Qu'est-ce qu'une coopérative? En quoi peut-on dire que l'adhésion à la Coop sur Mer, relève de la consommation engagée?

 Une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement.

Les membres de la Coop sur Mer cherchent à consommer des produits comme tous consommateurs mais pas n'importe lesquels : des produits ethiques, bio, abordables et rémunérateurs pour les producteurs (pas d'intermédiaires qui prendraient une marge jugée trop imporante). Adhérer à la Coop sur Mer c'est donc bien pratiquer une consommation engagée.

La consommation engagée se défini par le fait d'exprimer ses positions politiques par ses choix de consommation.

Elle passe souvent soit par du boycott soit par du buycott (choix positif).

14. La consommation engagée relève-t-elle d'un engagement politique individuel ou collectif?

C'est un acte individuel mais puisqu'il est ou peut être suivi par un grand nombre d'individus, il prend également une dimension collective.

S. Dubuisson-Quellier utilise la notion d'action collective individualisée pour désigner l'engagement politique individuel qui s'inscrit dans une logique collective.

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