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Les désordes de l'amour, 1675 : l'aveu

Dissertation : Les désordes de l'amour, 1675 : l'aveu. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2021  •  Dissertation  •  911 Mots (4 Pages)  •  389 Vues

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L’aveu se structure en deux temps, de la ligne 1 à 4 se produit un effet d’attente qui laisse place à l’aveu lui-même de la ligne 5 jusqu’à la fin.

En quoi cet aveu est-il pathétique ?

Une tension paroxystique

L’annonce de l’aveu

L’aveu en lui-même n’est pas dit immédiatement, mais il survient à la demande pressante du marquis, il est présenté comme l’initiateur de cet aveu. La marquise est “vaincue” par ses demandes réitérées : le passif du V “vaincre” souligne la volonté de l’époux. Cette curiosité du mari dans cette nouvelle historique et galante fait écho à celle du mari dans la littérature courtoise qui apprend l'infidélité de sa femme. L’anticipation funeste est aussitôt soulignée par la remarque de la marquise : “quelque malheur que cet aveu m’attire, il aura de la peine à me rendre plus infortunée”. L’aveu dès son annonce est associé au “malheur”, comme en témoigne la proximité des substantifs “malheur” et “aveu”.

La dramatisation

Tout ce que dit la marquise crée un effet de dramatisation. L’emploi du futur : “vous saurez", “il aura” marque la solennité de l’instant.

Une situation désespérée

La marquise accepte de parler, tant sa situation est désespérée. L’aveu ne saurait “la rendre plus infortunée qu’elle ne l’est” (l.3). La comparaison met en lumière sa grande détresse. La mort apparaît dès lors comme une délivrance, un “secours” qui ne saurait être “refusé”. C’est dire implicement la souffrance et l’extreme déréliction dans laquelle cette femme se perd.

L’aveu

L’aveu de son inclination pour M. de Bellegarde

Après cet effet d’annonce, ou la tension est à son paroxysme, survient l’aveu à proprement parler. Mme de Termes éprouve "une inclination violente” pour le Baron de Bellegarde ; cette passion est réciproque : “il en avait un semblable pour elle”. Tous les ingrédients de l’amour contrarié sont réunis : “inclination violente” = amour précieux ; adj “violent” = toute puissance de la passion entravée par “l’avarice d’un père”. l’emploie du plus que parfait montre que la passion existait avant le mariage, ce qui dédouane partiellement la marquise.

Malheur et vertu

La détresse :

La détresse de cette femme apparait avec force au moment ou elle bascule au discours direct, la narratrice met alors en lumière les émotions de la marquise. Se déploie à travers les lignes 8 et 9 tout un lexique du pathos : “jugez si il y a au monde plus malheureux”, l’emploie de cette tournure hyperbolique, elle tente d’émouvoir le destinataire de cet aveu. Les “larmes” qu’elle verse achèvent le tableau, celui de la belle affligée.

Une conduite honorable :

si son époux est un homme estimable “vous méritez toute ma tendresse”, la marquise elle aussi est une femme vertueuse : “je mourrais mille fois plutot que de rien faire indigné de la votre”. L’expression hyperbolique

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