La mobilité sociale ne dépend-elle que du niveau de diplôme ?
Dissertation : La mobilité sociale ne dépend-elle que du niveau de diplôme ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar safia93130 • 17 Novembre 2021 • Dissertation • 2 053 Mots (9 Pages) • 2 339 Vues
BENDJILALI Pour le 08/01/2021
SAFIA
TG2
Dissertation
La mobilité sociale en dépend-elle que du niveau de diplôme ?
Depuis les années 2000, la société française évolue grâce au progrès technique. Cela résulte sur les différentes mobilités sociales. La mobilité sociale désigne le déplacement d’un individu au sein de la structure sociale. Diverses formes de mobilité peuvent être distinguées. La possibilité d’une mobilité sociale est une caractéristique des sociétés démocratiques. Les mutations de la structure socioprofessionnelle et du système de formation jouent un rôle essentiel dans la mobilité sociale. Le niveau de diplôme exerce une action importante dans la mobilité sociale, mais il n’est pas le seul facteur. C’est pour cela qu’on va se demander est ce que le niveau de diplôme est le seul facteur de la mobilité sociale. Afin de répondre à cela, nous allons faire un plan en deux parties : dans un premier temps nous allons nous intéresser aux déterminants de la fluidité sociale, puis dans un second temps nous allons voir la mobilité structurelle.
Au-delà des évolutions de la structure des emplois, la mobilité s’explique également par la fluidité sociale, c’est-à-dire par l’influence plus ou mois grande de l’origine sociale des individus sur leur destinée sociale, autrement dit par le degré d’égalité des chances entre les individus issus des différentes PCS. Cette fluidité sociale dépend de différents facteurs qui sont principalement liées au rôle de l’école mais pas seulement, il y a aussi la famille dans les trajectoires sociales des individus.
Tout d’abord, l’accès aux emplois qualifiés reposant principalement sur le niveau de diplôme obtenu, la formation et l’accès au diplôme sont les principaux facteurs explicatifs de la trajectoire socioprofessionnelle des individus. Ainsi, la massification scolaire et l’augmentation du niveau moyen de qualification qui en découle ont accompagnés et facilité le mouvement de forte mobilité ascendante observé durant les 30 glorieuses. Les enfants d’ouvriers et d’employés qui obtiennent un diplôme du supérieur (bac +3 ou plus) ont ainsi de très fortes chances d’accéder à une PCS plus élevées que celle de leurs parents. En effet, si nous regardons le document 1, nous pouvons voir que 50 % des enfants ayant ses deux parents ouvriers ou employés, accèdent à la catégorie des cadres (avec au moins un bac +5) ; c’est une mobilité ascendante. A l’inverse, les enfants de professions intermédiaires ou des cadres qui n’obtiennent pas de diplôme supérieur au bac ont de fortes chances d’occuper un emploi inférieur à celui de leurs parents. En effet, on peut le remarquer dans le document 2, 8 % des enfants ayant deux parents cadres et n’ayant qu’un bac +2 accèdent à la catégorie de cadre, pour les 92 % qui reste c’est une situation de déclassement (2/3 des enfants de cadre sans diplôme sont en situation de déclassement).
Cependant, le lien entre le niveau de diplôme des individus et la catégorie socioprofessionnelle à laquelle ils accèdent n’est pas automatique. D’une part, à niveau de diplôme équivalent, on constate toujours des inégalités importantes d’accès aux emplois les plus favorisés selon le sexe et surtout selon l’origine sociale (nous allons y revenir dans le prochain paragraphe). En effet, nous pouvons observer dans le document 2 que les femmes abandonnent de moins en moins l’école jeune : en 1990-1992 25 % des femmes abandonnaient contre seulement 10 % en 2014-2016, cette évolution va se répercuter sur leur présence dans l’enseignement supérieur (49 % sont des femmes contre 40ù d’hommes). Ce qui va leur permette d’accéder à de meilleure PCS : en 2015, 63 % des femmes ayant au moins bac +4 sont cadres contre 73 % pour les hommes. Pour un même niveau d’étude nous pouvons voir qu’il y a 10 points de pourcentage d’écart entre les hommes et les femmes. D’autre part, la forte augmentation des diplômés du supérieur se heurte depuis les années 1980 à la faible augmentation des postes de cadres et professions intermédiaires, ce qui se traduit par un phénomène de dévalorisation des diplômes : le fait d’obtenir un diplôme plus élevé que ses parents ne garantit pas forcément (et de moins en moins) d’accéder à une PCS plus élevée. C’est ce qu’on appelle le paradoxe d’Anderson.
Toutefois, la réussite scolaire et l’accès aux diplômes restent fortement corrélés à l’origine sociale. En effet, les différents types de ressources détenues par les parents ont une influence très importante sur le parcours scolaire des enfants. Les ressources économiques permettent évidemment d’étudier dans de meilleures conditions (chambres individuelle, facilité d’accès aux biens culturels, recours au soutien scolaire, école privée et études supérieures payantes comme les grandes écoles d’ingénieurs ou de commerce). En effet, nous ressentons cela dans le document 4, nous pouvons voir que le taux de pauvreté est beaucoup plus élevé chez les indépendants (22,1%) que chez les cadres et professions intellectuelles supérieures (3,4%). Nous pouvons aussi souligner le fait que les ouvriers ont un niveau de vie médian de 18 660 euros alors que les cadres et professions intellectuelles supérieures ont un niveau de vie médian de 33 090 euros, ce qui représente environ le double (il y a 14 430 euros de différence). Ces différences de revenue selon la PCS va engendrer de meilleures conditions de travail pour l’enfant, la différence de niveau de vie médian pourrait payer une école prestigieuse à l’enfant. De plus, le capital culturelle des parents (bonne maîtrise du français, bonne culture générale, capacité à s’investir dans la scolarité des enfants par l’aide aux devoirs, mais aussi par l’accompagnement dans les choix d’orientations,…) a également une influence déterminante sur la réussite scolaire des enfants et donc sur le niveau de diplôme obtenu.
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