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La mobilité sociale

Dissertation : La mobilité sociale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Janvier 2021  •  Dissertation  •  871 Mots (4 Pages)  •  1 327 Vues

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La mobilité sociale désigne le changement de position sociale d'une personne par rapport à celle de ses parents ou au cours de sa vie. Elle peut être intergénérationnelle, c’est-à-dire sur plusieurs générations, intragénérationnelle, ne concernant qu’une seule personne, mais aussi ascendante, descendante ou horizontale. Depuis les années 80, la mobilité sociale s’est nettement accélérée, nous pouvons donc nous demander quels sont les facteurs de cette mobilité sociale. Nous allons d’abord voir qu’elle peut être due à l’évolution de la structure socio-professionnelle, ensuite qu’elle peut aussi être influencée par le niveau de qualifications, et enfin que la famille a aussi un rôle dans la mobilité sociale.

Premièrement, la structure socio-professionnelle a un impact sur la mobilité sociale. En effet, elle est liée à la tertiarisation des emplois : c’est ce que l’on appelle la mobilité structurelle. Celle-ci est imposée par l’évolution de la structure de la population active d’une époque donnée à une autre et est liée à l’évolution. En effet, les besoins de la population qui ont évolué : le secteur primaire (agriculture) et le secteur secondaire (industrie) ont régressé pour laisser place au secteur tertiaire, le secteur des services, avec par exemple l’enseignement ou le tourisme. La mobilité sociale a donc forcément été impactée par le déversement des emplois vers le secteur tertiaire, et la hausse des emplois qualifiés et du niveau de qualifications. Nous pouvons utiliser le document 1 pour l’illustrer : selon l’INSEE, en 2003, 22% des fils d’agriculteurs étaient eux-mêmes agriculteurs, alors qu’ils étaient 36% en 1977 : nous observons une baisse de 14 points de pourcentage dans le domaine de l’agriculture, il s’agit donc d’une mobilité descendante. Nous remarquons également que 52% des pères cadres avaient un fils cadre en 2003, contre 48% en 1977, soit une augmentation de 4 points de pourcentage : il s’agit ici d’une mobilité ascendante. En effet, durant les 30 glorieuses, une forte croissance économique a permis le développement de postes élevés dans le secteur tertiaire.

Deuxièmement, le niveau de qualifications contribue à la mobilité sociale : en effet, le diplôme est un facteur très explicatif de la mobilité sociale : plus le diplôme est élevé, plus on sera dans une catégorie élevée. C’est donc un moyen d’avoir une situation favorable dans l’espace social. Nous pouvons illustrer cela avec le Document 3 : en effet, nous pouvons voir que 37% des jeunes dont le père est cadre achèvent leurs études avec un diplôme de niveau bac +5, parmi eux 73 % sont eux-mêmes cadres trois ans plus tard. Cela prouve que quand nous avons un diplôme élevé, nous avons plus de chances d’accéder à une catégorie socio-professionnelle supérieure. Néanmoins, comme le souligne le paradoxe d’Anderson, même si les enfants obtiennent un niveau d’études supérieur à celui des parents, ils n’ont pas forcément à une position supérieure à celle de leurs parents : en effet, dans le document 2, selon une enquête réalisée en 1999 par l’INSEE, seulement 53% des fils qui avaient un diplôme supérieur à celui de leur père avaient une catégorie supérieure à celle de leur père. Nous pouvons l’expliquer par le fait que la démocratisation scolaire a entraîné une augmentation du niveau des qualifications mais pas le nombre de positions élevées : certains ayant alors un très bon niveau d’études doivent donc se rabattre sur des postes moins prestigieux car il n’y a pas assez de places élevées dans la structure professionnelle.

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