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L'école, une inégalité de chance

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Par   •  5 Décembre 2018  •  Analyse sectorielle  •  1 079 Mots (5 Pages)  •  714 Vues

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L’école en France assure-t-elle une réelle égalité des chances ?

L’école a pour objectif la réussite individuelle de tous les élèves en offrant les mêmes chances à chacun, indépendamment de l’origine sociale ou ethnique des parents, afin qu’ils puissent construire leur avenir professionnel et réussir leur vie en société. Cette égalité des chances implique que les écarts liés au milieu d'origine soient neutralisés. Mais dans quelle mesure l'égalité des chances à l’école peut-elle être atteinte? Quels sont les facteurs extra-scolaires qui déterminent l’inégalité des chances ?

L’augmentation de la part des bacheliers des générations nées entre 1967 et 1991 profite à tous les enfants, quelle que soit leur origine sociale. Il semble que les principaux bénéficiaires soient les enfants d’ouvriers ou d’employés, puisque le taux d’obtention est presque multiplié par deux. Ainsi, l’écart entre les enfants de cadres ou professions intermédiaires et les enfants d’ouvriers ou d’employés baisse entre 1967 et 1991, il diminue, il passe de 38 points à 28, mais il est encore trop important (Doc 1).

Pour réduire ces écarts, de nouvelles offres de formation ont été créées comme la filière Technologique ou Professionnelle, mais on peut noter que le type de baccalauréat obtenu diffère selon la catégorie socioprofessionnelle des parents. En 2013, 77 % des lauréats enfants de cadres obtiennent un baccalauréat général, 14 % un baccalauréat technologique et seulement 9 % un baccalauréat professionnel, la répartition est de 35 %, 24 % et 41 % pour les enfants d’ouvriers (Doc 1). Chez les élèves favorisés, la grande majorité des bacheliers sont des bacheliers généraux ; ils n’en constituent qu’une minorité parmi les élèves d’origine défavorisée. Il y a donc une légère démocratisation en ce qui concerne l’obtention d’un baccalauréat général même si les différences de pourcentage s’accroissent légèrement.

Les enfants de cadres sont proportionnellement presque trois fois plus nombreux que les enfants d’ouvriers dans les principales filières de l’enseignement supérieur. Ce phénomène est encore plus accentué dans les CPGE (« prépa ») et les disciplines de santé (« médecine »). En revanche, les filières technologiques courtes, STS, accueillent davantage d’enfants d’ouvriers et d’employés 20,3 %, contre seulement 13,9% pour les enfants de cadres (Doc 2). On peut donc dire que les enfants de cadres sont surreprésentés dans les filières dites sélectives, par contre les enfants d'ouvriers sont davantage présents dans des filières moins prestigieuses comme les techniciens supérieurs.

D’autre part, le poids des sans diplômes recule et les très diplômés progressent. Les inégalités de réussite et de niveau d'études selon les sexes se sont réduits au cours des dernières décennies. Ainsi sur 100 femmes de la génération des 55-64 ans, 35 n’étaient pas diplômées. Elles ne sont plus que 10 pour la génération des 25-34 ans (Doc 3).

On peut donc dire qu’au cours des dernières décennies et avec de nombreuses réformes, l’application du principe d’égalité des chances à l’école connaît une évolution positive, mais insuffisante, le système éducatif ne parvient pas à effacer les effets des inégalités sociales et culturelles.

Malgré les réformes visant à améliorer l’éducation pour ceux qui en ont le plus besoin (les Zones d’Education Prioritaire ZEP ) ou des concours spécifiques d’entrée dans les grandes écoles pour les élèves venant de milieux défavorisés

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