Fiche de SES

Regards croisés

         Thème n°2. Travail, emploi, chômage

Chap. 2. Quelles politiques pour l'emploi ?

I. Le marché du travail est en évolution : dynamiques du marché du travail

Population active : personne qui a 1 emploi ou qui en recherche un

Population active occupée : personne qui a 1 emploi

Chômeur : actif qui n'a pas d'emploi

Taux d'activité :   nombre d'actif             Taux d'emploi :        nombre d'actif occupé          

                                  pop totale                                                pop totale en âge de travailler

Taux de chômage :     nombre de chômeur    

                                         nombre d'actif  

Il y a du chômage quand l'offre de travail est > à la demande de travail.

Il y a 2 facteurs explicatifs :

1. les variables conjoncturelles (à court terme) : si le chômage baisse sur plusieurs mois cette situation agit sur l'offre de travail. En effet, il y aura - de chômeurs découragés. Les E souhaitent ainsi embaucher du fait qu'il y est 1 augmentation de la demande effective. Donc l'E créée des emplois pour répondre à cette demande => le chômage baisse
2. les variables structurelles (à moyen-long terme): la démographie (natalité, immigration) agit sur l'offre de travail. Donc si la démographie augmente il y aura + d'offre de travail. Les politiques mis en œuvres par l'Etat peuvent aussi agir de l'offre de travail comme par ex : le recule de l'âge de départ à la retraite) => ce qui incite les gens à travailler + longtemps. Pour augmenter la demande de travail, les E peuvent baisser le coût du travail et/ou augmenter leur productivité (l'employeur compare toujours le coût marginal du travail à la productivité marginale de la dernière heure travaillée). Donc dans l'intérêt des E, la main d'œuvre ne doit pas coûter trop cher.

II. Politiques macroéconomiques et microéconomiques de l'emploi

        a) Le soutien à la demande de travail : les politiques keynésiennes

• Pensée keynésienne : politiques macroéconomiques

Pour Keynes, le chômage est dû à une insuffisance de la demande globale. Les entreprises embauchent les travailleurs en fonction de leurs demande de production = la demande effective.

Donc pour Keynes, les chômeurs sont des victimes : c'est le concept de chômage «involontaire »

Sa vision est macroéconomique : si les salaires baissent dans l’ensemble des entreprises, la paupérisation des salariés va les conduire à moins consommer, ce qui entrainera une baisse de la production et du chômage, contrairement au raisonnement classique.

Sa solution pour résorber le chômage est de relancer l'investissement et/ou la croissance qui forment la demande effective. Les

 les pouvoirs publics pour relancer la croissance et l'emploi peuvent mener soit une politique de relance monétaire (en baissant les taux d'intérêt pour relancer l'investissement et la consommation), soit une politique de relance budgétaire (en investissant dans le domaine public). Keynes est opposé à la baisse des coûts du travail qui baisse la consommation (paupérisation des salariés)  ce qui entrainera de la même façon une baisse de la demande adressée aux E. Donc elles auront besoin de moins produire et donc le chômage augmentera.

        b) Le chômage peut être résorbé par une baisse du coût du travail ciblé s'il est de type         classique ou par un hausse de l'efficacité des travailleurs.

• Pensée néo-classiques : politiques microéconomiques

Pour les néo-classiques, le chômage est dû à des salaires trop élevés. Ils disent que les jeunes sont payés trop chers alors que leur productivité est faible. Pour eux, le chômage est "volontaire" car certains salariés refusent de travailler pour le niveau de salaire réel fixé par le marché du travail. Pour résorber le chômage, ils préconisent de baisser le coût des salaires en baissant les cotisations sociales notamment celles patronales. Les impôts des E peuvent aussi être baisser par le biais du CICE (crédit d'impôt compétitivité-emploi).

La baisse des coûts du travail n'est pas toujours pertinente :

En effet, elle ne convient pas aux grandes entreprises industrielles avec une main d'œuvre qualifiée. Elle convient mieux aux petites entreprises. Le marché du travail est donc segmenté (petites et grande entreprises). Le salaire d'efficience est utile pour sélectionner et motiver la main d'œuvre qualifiée. Pour baisser le chômage, il faut baisser le coût du travail mais pas dans tous les cas.

        c) Des politiques de l'emploi variées en France qui visent de + en + d'intégration du travail

Politiques de l'emploi : ce sont des politiques économiques qui visent la réduction du chômage

En France, depuis 1974, il y a 3 périodes dans les politiques de l'emploi :

1. La défense de l'emploi : freiner les licenciements et la suppression d'emplois, créer des emplois publics, réduire le temps de travail à 39h. Le but étant d'augmenter la demande effective (politique d'inspiration keynésienne)
2. - Le traitement économique du chômage : (années 1990) en faveur des catégories très touchées par le chômage. On baisse le coût du travail en diminuant les cotisations patronales. Ainsi, la demande des E va augmenter

- Le traitement social du chômage : mesure qui concerne les offreurs de travail (salariés) pour réduire l'exclusion en favorisant l'insertion professionnelle des chômeurs.

       3.    La flexicurité : en ayant une main d'œuvre flexible, une haut niveau de protection sociale et                              l'accès à la formation

La flexibilité : (inspiration néo-classique) vise à modifier structurellement les caractéristiques de la main d'œuvre en la rendant + flexible. C'est à dire capable de s'adapter aux besoins de l'E, elle-même soumise aux exigences de la demande.

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