EC3 inégalités scolaires

Sujet : à l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire vous mettrez en évidence la multiplicité des facteurs d’inégalités scolaires.

Un des rôles de l'École est de garantir le principe d’égalité des chances, c’est-à-dire le fait que chaque individu, quelles que soient ses origines ou ses caractéristiques, a les mêmes chances d’accéder à des positions sociales, économiques et aux ressources qui permettront de les atteindre. Mais dans la réalité c’est bien plus complexe car des inégalités scolaires existent, en effet certains individus ont plus de chances de réussir dans des formations prestigieuses que d’autres. C’est pourquoi le sujet nous demande de mettre en évidence la multiplicité des facteurs de ces inégalités.

Tout d’abord, les enfants avec des parents diplômés du bac ou plus réussissent mieux que ceux dont les parent ne sont pas diplômés, en effet comme on peut le voir dans le second document, 42% des enfants dont les parents sont bacheliers ou plus sont en réussite contre seulement 18% pour les élèves dont aucun des parents n’a le baccalauréat. On peut aussi voir que seulement 10% des élèves dont les parents sont bacheliers ou plus sont en difficultés contre 38% chez les élèves dont aucun des deux parents n’a le baccalauréat en 2016, selon Marie Duru-Bellat dans Enfances. Cela peut s’expliquer par le fait que les élèves dont les parents sont diplômés possèdent un capital culturel incorporé (ensemble des dispositions faisant l’objet d’un apprentissage) plus conséquent. Effectivement, la « haute » position sociale et économique de leurs parents leur donne accès à un certain langage, certaines pratiques qui seront différentes de celles de leurs camarades et cela les avantagera fortement dans leur scolarité car leur capital culturel sera en quelque sorte favorisé par l’école. Et ils auront plus de connaissances sur certains sujets que les élèves issus de milieux plus modestes. Ainsi, de plus en plus, contrairement aux élèves dont les parents n’ont pas de diplôme les parents de ces élèves-là auront une connaissance approfondie du système scolaire et ses engrenages, cela va permettre à leur enfant d’avoir plus de cartes en main dans la décision et la préparation de leur avenir. Et cette culture dont ont accès une partie des élèves est celle qui est la plus favorisée, en effet ces élèves-là n’auront pas la même quantité de travail que d’autres et n’auront pas à fournir les mêmes efforts alors que l’école devrait fonctionner « au mérite » la culture libre de certains prend le pas sur celui-ci car plus proche et en adéquation avec la culture scolaire.

L’origine sociale n’est pas le seul facteur qui permet d’expliquer les inégalités présentes à l’école. En réalité, les stéréotypes de genre jouent aussi un rôle non négligeable dans ces inégalités. Comme nous le dit le premier document, « l’observation des interactions effectives... passe en classe » les professeurs participent au renforcement de ces stéréotypes. En effet, les professeurs vont même jusqu’à se montrer plus exigeant car il considère que les garçons sont plus intelligents. Ils participent à la reproduction des stéréotypes de genre et favorisent, par exemple, involontairement la réussite des garçons au détriment de celle des filles. Ces attentes différenciées selon le genre jouent aussi sur le comportement des élèves, les groupes de pair du même sexe vont diffuser et appliquer ces normes. Toutes ces comportements

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