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Chômage, précarité, insertion.

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Par   •  12 Mars 2018  •  Dissertation  •  6 299 Mots (26 Pages)  •  1 330 Vues

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Depuis les années 70 et le premier choc pétrolier est apparu en France un chômage de masse. Celui ci oscille entre 7% et 10% ce qui représente plusieurs millions de personnes qui n'occupent pas un emploi. Ce phénomène représente quelque chose de totalement nouveau d'autant plus dans une société où le travail, le plus souvent salarié occupe une place centrale.

Le chômage représente l'ensemble des personnes de 15 ans et plus, privées d'emploi et en recherchant un. Sa mesure est complexe. Les frontières entre emploi, chômage et inactivité ne sont pas toujours faciles à établir, ce qui amène souvent à parler d'un « halo » autour du chômage. Il y a en France deux sources statistiques principales sur le chômage : les statistiques mensuelles du Ministère du travail, élaborées à partir des fichiers de demandeurs d'emploi enregistrés par Pôle Emploi et l'enquête Emploi de l'Insee, qui mesure le chômage au sens du BIT. La définition du chômage au sens du BIT signifie les personnes âgées de 15 à 74 ans, sans travail pendant la semaine de référence, qui sont disponibles immédiatement pour travailler et qui font des recherches actives. C'est une définition restrictive car si on est malade ou en congé maternité on est considéré comme non disponible. Les personnes qui sont découragés ne sont pas comptabilisés non plus.

La précarité est l'absence d'une ou plusieurs des sécurités permettant aux personnes et aux familles d'assumer leurs responsabilités élémentaires et de jouir de leurs droits fondamentaux. L'insécurité qui en résulte peut être plus ou moins étendue et avoir des conséquences plus ou moins graves et définitives. Elle conduit le plus souvent à la grande pauvreté quand elle affecte plusieurs domaines de l'existence qu'elle tend à se prolonger dans le temps et devient persistante, qu'elle compromet gravement les chances de reconquérir ses droits et de ré-assumer ses responsabilités par soi-même dans un avenir prévisible.

Le terme d’insertion désigne par conséquent à la fois un but et un moyen. C’est, d’une part, le résultat des mécanismes d’intégration, tels que la socialisation, par lesquels chaque individu tout au long de sa vie assimile les éléments lui permettant d’occuper une place dans les échanges sociaux. Dans notre société, l’axe le plus intégrateur autour duquel se cristallise l’insertion est le travail. D’autre part, l’insertion désigne les interventions menées au moyen de dispositifs publiques (dans le cadre, par exemple, de l’aide aux chômeurs ou de l’aide sociale) auprès de populations dont la situation d’exclusion est révélatrice de défaillances des mécanismes d’intégration.

Le premier texte du corpus est écrit par Florence Aubenas qui est journaliste, dont le texte témoigne de son expérience dans la recherche d'un emploi. Dans l'extrait on voit le passage de la recherche jusqu'à la mise en pratique de son emploi de femme de ménage.

Le seconde texte est écrit par Stephane Beaud qui est un sociologue. Il raconte une enquête de terrain dans laquelle il suit un conseiller de mission locale qui accompagne une jeune fille à la recherche d'un emploi

Le dernier texte est écrit par Robert Castel qui était sociologue. Il présente la transformation du marché du travail, avec le développement de la précarité et la remise en cause du modèle de solidarité associé à l'emploi salarié.

Objectivation statistiques :

Le taux de chômage au sens du BIT est de 9,5% au deuxième trimestre soit 2,7 millions de personnes. Le halo du chômage représente des individus proche d'une situation de chômage mais qui ne répondent pas à la définition stricte du BIT. Cela représente 1,5 millions de personnes. De la même façon le sous-emploi, c'est à dire le fait de travailler à temps partiel de façon contraint et de vouloir travailler plus, représente 1,7 millions de personnes. La part de contrats atypiques (CDD, intérims, apprentissage, stage) parmi l'ensemble des contrats est de 13,5 %. Ce qui semble intéressant, c'est de constater c'est que tous ces chiffres augmentent de façon rapide depuis les années 80. Depuis 1990 le nombre de sous emploi a augmenté de 800 000. Depuis 1982 la part des contrats atypiques a augmentée de 8 point. Même si certaines catégories répertorient parfois plusieurs fois les même personnes, on voit bien que c'est formé une masse d'individus qui vivent la participation au marché du travail comme une expérience instable fait de beaucoup de mouvement et d'imprévu. Cette masse d'individus représente une part importante du marché du travail et donc du monde du travail quand elles y participent. L'apparition de ces individus va donc avoir un impact important sur le monde du travail.

Ce chômage de masse a produit différents effets sur les personnes qui occupent un emploi et sur ceux qui cherchent un emploi. Beaucoup d'individus se retrouvent dans des situations plus ou moins longues ou ils n'occupent pas d'emploi. Ce qui a longtemps été le schéma classique d'accès à l'emploi c'est à dire une sortie des études où l'on trouvait assez facilement un emploi stable, est remis en question. Les parcours professionnels des individus se retrouvent fait de beaucoup plus de rupture et de discontinuité. Cela est d'autant plus vrai avec le développement des contrats courts de type CDD dont le nombre a été multiplié par 2 en 30 ans ou encore avec le développement de l'intérim. Par définition ces contrats étant de courtes échéances, on se retrouve de façon fréquente dans des situations où l'on cherche à s'insérer sur le marché de l'emploi. Une bonne partie du rapport des individus au travail et à l'emploi est donc fait de recherche d'emploi, d'insertion, d'emploi précaire et de chômage. Cette masse d'individu aujourd'hui renforcé par les travailleurs « indépendant » de type « uber » est de plus en plus nombreuse. On peut noter que ne phénomène ne touche pas toute les catégories de façon uniforme. Environ 44% des 15-24 occupent un CDI contre 85% pour l'ensemble de la population. De la même façon le taux de chômage est de 23,5% pour les 15-24 ans et de 16,6% pour les individus détenant un brevet un CEP ou qui sont sans diplôme contre 6% pour les diplômés du supérieur. L'idée est ici d'étudier en détail les grandes évolutions du marché du travail qui semblent complètement

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