Travail et réalisation de soi
Dissertation : Travail et réalisation de soi. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zallye • 16 Février 2016 • Dissertation • 1 619 Mots (7 Pages) • 928 Vues
I) Le travail comme moyen d’intégration et d’estime de soi
Dans nos sociétés le travail est une activité centrale qui reste un vecteur fondamental de cohésion sociale, d’intégration et d’estime de soi.
A) Un moyen d’intégration
Le travail contribue à la constitution du lien social et apporte un sentiment d’appartenance sociale.
1) Création de lien social
La vie en société place tout être humain, dès sa naissance, dans une relation d’interdépendance avec les autres, l’homme est lié aux autres et à la société non seulement pour assurer sa protection, mais aussi pour satisfaire son besoin vital de reconnaissance.
Le lien social représente l’ensemble des relations et des dispositifs qui permettent de rattacher les individus et les groupes les uns aux autres. Il en existe trois formes : le lien marchand ou économique, le lien social (communautaire) et le lien politique.
Le travail est créateur de lien économique. Il permet à l’individu de participer à la production et ainsi de montrer son mérite social. Ce sentiment d'utilité sociale transparaît dans le fait que les individus qui ne travaillent pas ou plus participent moins à la vie sociale via les associations, les partis politiques, les syndicats de salariés. Le travail est également créateur de lien économique dans une seconde dimension, il permet d’obtenir un revenu et ainsi d’avoir un niveau de vie conforme à la norme de consommation partagée dans la société. Sur le marché du travail, les salariés vendent leur force de travail en échange d’un salaire. L’emploi, par le revenu qu'il procure, donne à un individu une certaine utilité sociale qui est la reconnaissance, par la société, que son travail est nécessaire à l'activité de production de la nation.
Le lien social se tisse au sein de plusieurs institutions telles que la famille, l’école, l’entreprise ou encore dans les associations. Par le travail dans les entreprises, les salariés entretiennent des relations sociales qui sont la solidarité, l'amitié, la coopération... Le travail est un lieu de socialisation : l'individu entre en contact avec d'autres, partage des tâches, vit des conflits et au total se forge une identité, aussi bien dans le regard qu'il se porte à lui-même, que par rapport aux regards extérieurs. Par ailleurs, le travail génère des relations sociales directes, des liens de sociabilité en créant des collectifs de travail, des relations interpersonnelles entre collègues...
La sociabilité professionnelle se prolonge souvent pas une sociabilité privée qui alimente les réseaux amicaux et d’entraide.
Une organisation du travail doit reposer sur le "vivre ensemble". Lorsque l'on se parle, que l'on s’écoute, que l'on se justifie autour d’un café, c’est là que l'on dit des choses qui ne sont jamais évoquées dans un cadre plus institutionnel. Ces lieux de convivialité informels permettent la transmission d'informations, la confrontation des idées et la circulation de la parole. C'est un processus extrêmement pacificateur des relations dans l’entreprise. Pour améliorer le "vivre ensemble", il est important de s’appuyer sur la capacité des personnes à prendre la parole, savoir se dire ce qui rend la vie impossible, faire remonter les suggestions, avoir la volonté de se poser pour réfléchir, dialoguer avec l’autre. Le plus difficile pour l’encadrement, c’est d’écouter et de traduire ces mal-être en termes de management.
La question de la reconnaissance sociale et du lien social ne se présente pas de la même manière dans une société hiérarchique (traditionnelle) et dans une société égalitaire comme les démocraties modernes.Dans la première, l'individu aspire d'avantage à occuper une place qui lui a été désignée d'avance (son choix est réduit). Dans la société démocratique, le choix est au contraire, illimité, ce n’est plus la conformité à l’ordre mais le succès qui devient le signe de reconnaissance sociale.
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