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Toute science n'est elle qu'une forme de croyance ?

Dissertation : Toute science n'est elle qu'une forme de croyance ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Février 2022  •  Dissertation  •  1 747 Mots (7 Pages)  •  780 Vues

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'' Toute science n'est-elle qu'une forme de croyance ? ''

Nathan LETEURTRE / T ° F

        

        "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien." A dit Socrate, philosophe d’avant jésus Christ. Une citation qui nous questionne sur l’authenticité du savoir. Elle représente l’ensemble des connaissances admises et/ou transmises. La volonté de transmission nécessite en revanche de connaitre l’essence de l’information. Toutefois, une première difficulté est mise en exergue, comment pouvons-nous être sûr de la véracité d’une information empirique, rationnelle ou même métaphysique ? Quelle est la chose qui créera en nous ce sentiment de certitude que nous pouvons avoir à l’égard d’une connaissance. Aucune puissance divine ni même aucun homme n’interviendra en affirmant que la connaissance en question est vraie. Le réel questionnement à se poser est comment peut-on croire ? Il nous faut donc introduire l’idée de la croyance. La croyance c’est une conviction, c’est-à-dire le fait d’être convaincu de tenir quelque chose pour véritable ou réelle. Pour croire, il existe la science et c’est par le moyen de la science que l’homme se trouve une raison de croire. Celle-ci est objective et rassemblerai un ensemble de connaissances dans un domaine donné. Le problème est donc de savoir si toute science n’est-elle qu’une forme de croyance. Nous étudierons d’abord l’idée de croire par le moyen de l’empirisme puis nous verrons si la connaissance rationnelle offre une raison de croire. Nous terminerons par la notion de la connaissance métaphysique, nous verrons si la discipline qui étudie l’être des premiers principes permet de croire. L’enjeux est de savoir par quel moyen nous pouvons être certain d’une chose.

  1. La connaissance empirique :

La connaissance empirique ne tire pas ses représentations de l’imagination mais bien des expériences. L’expérience est donc la source qui permet à l’homme de créer les croyances empiriques. Mais une question se pose, quelle est la source d’où l’expérience est tirée ou plutôt, comment l’expérience s’acquiert-elle ? Deux possibilités sont envisageables, une étant par le moyen des sens et cette expérience ne saisit alors que l’apparence de la chose. La seconde source de l’empirisme est l’Histoire. Effectivement, l’Histoire est un concept empirique, auquel nous adhérons presque tous. L’histoire est forcément objective parce que c’est une énonciation de faits passé dans le temps. Le concept de l’Histoire est intégré à deux sortes de science, celle des sciences humaines et sociales. Elles réunissent diverses disciplines larges comme : la sociologie, les sciences politique, la littérature, l’Histoire, les études religieuse, artistique… Dès à présent, il nous faut comprendre son processus. Lorsque nous évoquons l’histoire, la notion de transmission y est forcément mêlée. Depuis des siècles, l’Histoire se base sur l’empirisme de par sa relation à la croyance le savoir historiques se transmet. Lorsqu’un historien nous exprime des faits passés, aucune attestation écrite ou orale ne peut prouver la véracité des connaissances émises. Elles ne peuvent en rien prouver une authenticité de par l’idée que ces preuves soient inventées. En réalité nous croyons aux faits historiques qu’uniquement lorsque de nombreuses sources différentes expriment la même idée. Autrement, il nous sera difficile d’adhérer à une idée. 

Toutefois, il arrive souvent à l’homme de se tromper en croyant des faits historiques. Prenons pour exemple le débat entre Démocrite et Aristote a propos de la théorie de l’atome. Durant plus de 20 siècles, toutes les sciences se sont appuyées sur la théorie de Démocrite qui s’est avéré être fausse. Pourtant elle était devenue un principe de base des sciences mais la remise en question de cette certitude a su révéler une notion qui rapproche l’homme de la vérité. Cet acte de remise en cause, qui rejoint l’idée de Descartes dans le discours de la méthode, fait partie intégrante du processus de recherche d’une vérité éternelle car il permet de douter de la certitude. Il a aussi permis à la pensée d’Aristote de prendre la place de celle de Démocrite. Ainsi nous pouvons affirmer qu’aucune certitude n’est certaine car nous n’aurons jamais la certitude d’avoir vrai. L’avenir nous révèlera peut-être une nouvelle vision de l’atome qui bousculera de nouveau le monde des sciences et détrônera la pensée d’Aristote. Il faut donc savoir faire preuve d’objectivité malgré la difficulté. En effet dans le cas où toute la science assure qu’une théorie erronée est vraie, il sera difficile de tout remettre en doute mais c’est là, le premier pas vers la vérité. En somme la connaissance empirique offre la possibilité de croire en une chose. Mais la croyance empirisme se limite à l’apparence, qui peut être éloigné de l’essence de la chose.

  1. La connaissance rationnelle

Croire, c’est considérer comme vrai une proposition que nous ne pouvons vérifier alors que le savoir rationnel c’est connaître de façon certaine en raisonnant de manière logique, une connaissance. Pour être certain, cette science rationnelle, aussi dite « exacte » passe par plusieurs moyens de justifications comme les théorèmes mathématiques, les calculs… il parait donc favorable de préférer la connaissance rationnelle à la connaissance empirique car elle assure une certification et une preuve mathématique qu’une croyance soit vraie. Mais par le biais de quel fondement la science rationnelle s’est-elle construite ? Toute science nécessite un point de départ, quelque chose sur lequel se baser et qui pourra plus tard être remis en question. Elle a alors recherché des racines qui lui permettra d’explorer l’inconnue et de découvrir de nouvelles choses. C’est par les vérités universels et nécessaires qu’elle a trouvé des sources de recherches mais une difficulté se pose. Quel est l’intérêt de la science dans l’idée de construire des théorèmes sur des vérités absolues ? Si l’essence de la chose est déjà cernée, la science n’apprendra rien de supplémentaire en la justifiant par des théorèmes. Il a donc fallu reprendre depuis le début et se baser sur des hypothèses personnelles d’individus qui pratiquaient la science en tant que loisir afin de rechercher une problématique à résoudre et à raisonner. En somme la science exacte a pour racines les croyances car sans elles, son savoir et ses limites ne se seraient jamais élargi.  Ce rapport entre le rationnel et la croyance se brouille de plus en plus de nos jours, de par l’ensemble des théorèmes qui permettent de justifier une chose mais qui masque l’essence de la chose, c’est-à-dire la croyance.

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