Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?

Philosophie dissertation

 Suis-je ce que j’ai conscience d’être

        La conscience, au sens psychologique se définit comme la connaissance immédiate de notre activité mental, de nos actes, du monde et surtout de nous même. C’est la conscience qui nous permet de savoir que nous sommes une seule et même personne tout au long de notre vie. Malgré cela, il nous arrive de nous tromper sur notre personne, de nous penser comme ci alors que nous sommes comme ça. Nous analyserons la conscience d’être du je. Autrement dit, suis-je réellement l’image dont j’ai de moi ? Suis-je ce que je suis ? La conscience d’être définit-elle un champ précis et délimité qui limite mon potentiel ? Dans un premier temps nous montrerons ce que j’ai conscience d’être puis dans un second temps que je ne suis pas ce que je pense être et dans un dernier temps, nous analyserons si la conscience est une forme de méconnaissance de soi.

        Je suis parce que je suis conscient et ce que je suis c’est ce dont j’ai conscience. Autrement dit, selon Descartes « Cogito ergo sum », je pense donc je suis. C’est parce que nous avons une conscience réfléchie qu’on prend conscience de qui on est. Elle est celle dans laquelle une personne se saisit elle même comme conscience, autrement dit elle est conscience d’être conscience. La conscience est une modalité d’existence de l’être humain. En effet, dès que notre conscience s’éveille, c’est le monde qui s’éveille avec elle. Nous ne pouvons échapper au savoir de sa propre existence. Je fais un tel mouvement, tel geste, j’en ai conscience. Je ne m’ennuie jamais dans le cours de philosophie de monsieur Caradec et j’en ai conscience, je le sais. Selon Descartes, il n’y a pas de différence entre être et penser être tel ou tel. Avoir conscience de soi, c’est se connaître avec certitude. Certes, la conscience peut être plus ou moins vague selon les individus mais elle reste indubitablement relié à la connaissance. La conscience évolue en fonction de la connaissance. Autrement dit, si maintenant je devenais un historien, ma conscience réfléchirai comme un historien et non comme ce que j’étais auparavant. Prendre conscience de soi, ce n’est donc pas s’arrêter à notre conscience immédiate, c’est porter un jugement et donc se connaître, s’identifier. Je définis par la conscience ce qui est à moi. Autrement dit, mon corps, mon caractère, mes désirs… Selon Descartes, avec la conscience spontanée on ne peut pas savoir grand-chose de clair et de sur car elle peut-être considérée comme la conscience de l’instant présent sans passé, ni futur, c’est à dire une conscience ou le passé et le futur ne sont pas. On peut alors considéré la conscience spontanée ou conscience de l’instant présent comme la seule réalité qui soit véritablement car de ma naissance à ma mort, je ne quitte jamais l’instant présent. On cherche souvent à réparer nos erreurs du passé et à éviter dans faire dans le futur mais finalement on ne prend pas conscience que nous vivons dans l’instant présent. Sous sa forme spontanée, la  conscience est exposée au préjugé, à l’illusion, à la naïveté, aux pièges de fausses évidences. Selon Nietzsche, la conscience n’est qu’un réseaux de communications entre hommes ; c’est en cette seule qualité qu’elle a été forcer de se développer. Autrement dit, c’est la société qui dicte nos actes, nos façons de faire et de se comporter. Si la société n’existait pas, l’homme n’aurait pas eu besoin de développer sa conscience. Il la simplement fait pour coopérer afin de survivre. Chaque individu parle spontanément de lui comme s’il était un être avec un caractère, conscience propres à lui même. On invoque un moi profond qui serait à retrouver derrières les multiples visages et masques que nous mettons  en société pour incarner un personnage idéal auquel nous voudrions ressembler. Autrement dit, il n’y a que lorsque nous sommes petit que nous sommes vraiment nous car nous sommes trop jeune pour nous créer une autre image de nous même.

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