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Souverain bien, Voltaire

Commentaire de texte : Souverain bien, Voltaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  1 399 Mots (6 Pages)  •  1 891 Vues

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        Dans cet article extrait de Dictionnaire philosophique nommé « Souverain bien », Voltaire nous parle de la vertu ainsi que du bonheur. Il affirme que la Vertu ne prédomine pas sur la Richesse, la Volupté et la Santé contrairement à ce que pense Crantor.

        La Vertu n'est-elle pas la clé du bonheur ? Pouvons-nous être heureux sans être vertueux ?

        Nous répondrons à ce problème en suivant l'ordre du texte. Dans un premier temps (l.1-5), nous analyserons la fable de Crantor qui nous expose sa thèse : la Vertu est le souverain bien car elle surpasse la richesse, la volupté et la santé. Enfin (l.6-12), Voltaire cherche à répondre une antithèse à la fable de Crantor en nous expliquant que la vertu ne peut pas être le souverain car elle ne rend pas forcément l 'Homme heureux.

        Dans les premières lignes du texte, Crantor nous montre sa thèse à travers sa fable.

        L'introduction de la fable de Crantor nous fait découvrir la Richesse, la Volupté, la Santé et la Vertu se confrontant en exigeant la pomme, qui représente ici le titre de souverain bien.

        Celui-ci commence par un premier argument expliquant pourquoi la Richesse, la Volupté ainsi que la Santé soutiennent chacune leur tour qu'elles méritent de recevoir la pomme. Mais qu'entend Crantor par « souverain bien » ? Le souverain bien est un état d'esprit, une philosophie qui décrit l'objectif final de l'Homme, c'est à dire le bonheur. Les différentes valeurs donnent un argument afin de récupérer la pomme. La Richesse, qui est une grande fortune avec laquelle on peut acheter des choses à valeur financière, revendique la pomme. La Volupté, qui est un plaisir sensuel, intense et raffiné, pense la mérité car les Hommes veulent la richesse afin d'être voluptueux. Puis, la Santé, qui est le bon fonctionnement de l'organisme et de l'harmonie de la vie mentale, affirme que l'ataraxie qu'elle procure lui fait mériter la pomme car sans cela on ne peut être voluptueux et l'argent  en deviendrait sans importance.

        Nous pouvons voir la thèse de Crantor dans la conclusion de l'affrontement. C'est la Vertu qui emporte la pomme car d'après lui, elle se trouve au-dessus des autres puisque la richesse, la volupté et la santé rendent l'homme sans valeur si elle n'est pas présente. Pourquoi affirme-t-il cela ? La vertu est la capacité à faire le bien ; c'est un penchant particulier pour tel devoir, telle bonne action. Sans la vertu, Crantor garantit que la richesse ne peut pas être bien utilisée et peut ainsi rendre l'homme cupide. Elle peut de même faire naître en lui la maladie du désir qu'est l'insatisfaction perpétuelle. Enfin, la santé n'a plus d'intérêt puisque l'homme n'en profite pas pour faire du bien autour de lui. En conséquent, sa thèse est donc que la Vertu surpasse la Richesse, la Volupté et la Santé.

        Après avoir vu la thèse de Crantor nous soutenant que la Vertu triomphe sur la richesse, la volupté et la santé, Voltaire nous propose une antithèse de cette fable en argumentant qu'il n'est pas possible que la Vertu soit le souverain bien car il est rare qu'elle puisse apporter le bonheur à elle seule.

        Celui-ci commence à argumenter la fable par une antithèse. « La fable est très ingénieuse […] mais cette fable ne résout ni ne peut résoudre la question absurde du souverain bien. » Pourquoi Voltaire affirme-t-i cela ? La question du souverain bien est insensé du fait que le souverain bien est en réalité l'assemblage des quatre rivales réunis : richesse, volupté, santé et vertu. Elles forment ensemble le bonheur, cela voulant dire qu'aucune d'entre elles ne représentent à elle seule le souverain bien. La pomme pourrait être partagée, car chacune d'elles représentent une partie du bonheur, mais aucune ne peut l'obtenir entièrement. Voltaire nous faire remarquer qu'il ne faut pas confondre la vertu, qui est un devoir, avec un bien. Mais qu'entend t-il par « bien » et par « devoir » ? Ce sont tous deux des choses bien différentes. Un bien est quelque chose que l'on possède, quelque chose de matériel, alors qu'un devoir est une obligation de nature morale. Nous pouvons citer Confucius qui a dit : « L'homme de bien chérit la vertu, l'homme de peu les bien matériels. L'homme de bien porte en lui le sens de la loi, l'homme de peu ne pense qu'aux privilèges. ». La vertu est un devoir, c'est la règle d'or. La vertu est la pratique constante du devoir, elle doit être une habitude. Pour être vertueux, il ne suffit pas de faire le bien une fois, il faut le faire continuellement, respecter la loi d'une manière permanente. D'après Voltaire : « Protéger hautement les vertus malheureuses, c'est le moindre devoir des âmes généreuses ».

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