"Somme contre les gentils " de Thomas Aquin

Sujet : « L’auteur parvient-il à justifier l’inégalité entre les hommes ? »

Cet extrait est issue de l'ouvrage de Thomas Aquin Somme contre les gentils ou Livre sur la vérité de la foi catholique contre les erreurs des infidèles écrit au Moyen-âge vers environ 1260. Dans cet extrait l'auteur argumente sa thèse sur l'existence d'une échelle naturelle entre les êtres vivants, en effet selon lui , il existe une hiérarchisation naturelle dans la nature , entre les plantes ,les animaux et les êtres humains. L'auteur établit également une hierarchie au seins même de la race humaine , il affirme que certains , ceux dépourvus de connaissances et d'intelligence , sont nés pour servir ceux dotés de ces dernières et qu'ainsi s'établissait l'ordre naturel et légal des choses. Tout au long de l'extrait l'auteur s'appuiera sur des arguments d'autorité divine provenant de la Bible ainsi que de l'argument Aristoteles (" Aristote l'a dit ! " )faisant référence au célèbre disciple de Platon très courant au moyen-age , tout cela afin de faire cheminer son raisonnement au fil du texte et tenter de démontrer sa thèse en argumentant et ainsi la justifier auprès du lecteur.

Mais suffit-il d'argumenter pour justifier comme le fait l'auteur ? Les arguments d'autorité divine et aristotélistes utilisés par l'auteur ont-ils une légitimité à démontrer sa thèse et présenter comme pertinente et juste sa conception des choses ? Les arguments de l'auteur apportent-ils tous le même crédit à sa thèse ? Lui apportent-ils un crédit suffisant pour convaincre le lecteur ? L'auteur parvient-il finalement à justifier l'inégalité entre les hommes ?

L'auteur commence sa thèse en établissant d'abord dans le premier paragraphe une hiérarchisation entre les animaux et les plantes . Il soutient que les animaux les "bêtes brutes" malgrès le fait qu'elles ne puissent faire preuve d'une quelconque démarche de réfléxion (ligne 1 : "dépourvues d'intellect" ) , possèdent néamoins des "connaissances". Ces "connaissances" dont parle l'auteur (ligne 2 ) bien que moindre et très primaires chez eux n'en n'existent pas moins, c'est donc cela qui va amener Aquin à faire prétendre les animaux à une place hiérarchiquement supérieure naturelle par rapport à celle des plantes qui elles justement n'ont pas ces "connaissances ". Pour donner du crédit à ses propos, l'auteur va s'appuyer sur des arguments d'autorité divine : (ligne 2 " cest pourquoi l'ordre de la providence divine veut qu'elles passent avant les plantes " ). L'auteur citera par la suite la genèse (ligne 4 à 5 : "Voici que je vous ai donné toutes les herbes (...) afin qu'ils vous servent de nourritures , et à tout les animaux de la terre ) les plantes selon cette extrait Biblique n'existerai donc que pour nourir les animaux et les êtres humains , appuyant donc ainsi les propos de Aquin. L'auteur ajoutera également que chez le vivant ne possédant aucune connaisssance : les végetaux , la domination se fera par l'ordre de grandeur et d'imposance , une sorte de séléction naturelle ( ligne 8 "dans l'ordre de l'action) L'auteur commence ainsi sa thèse sur l'existence d'une échelle naturelle entre les être vivants qui s'appuierai sur trois facteurs ; les connnaissances (ligne 2 ) l'intellect ( ligne 1 ) et l'imposance physique ( ligne 8 ).

Dans le deuxième paragraphe , après avoir parlé des plantes et des animaux, l'auteur énonce cette fois l'existence d'une hiérarchie naturelle au seins de l'espèce humaine en s'appuyant d'abord sur les arguments du premiers paragraphe (ligne 9 : "pour la même raison il y a aussi un ordre chez les hommes"). Aquin affirme donc ici qu'il existe selon lui une disparité entre les hommes , une inégalité. Avec ses arguments l'auteur tente de justfier sa thèse, de convaincre le lecteur ,de lui faire accepter sa conception comme une réalité. En effet Aquin s'appuit sur des arguments forts supposés être irréfutables pour son époque. Aquin se lance dans une démonstration de sa thèse argument par argument. Néamoins, pour justifier il ne suffit pas simplement d'argumenter

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