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Ce corpus est composé de trois poèmes. Ces cheveux d'or écrit par Joachim du Bellay en 1550 et introduit dans le recueil L'olive, Une hémisphère dans une chevelure écrit pas Charles Baudelaire en 1869 et introduit dans le recueil Le spleen à Paris et La chevelure également écrit par Charles Baudelaire en 1861 et introduit dans le recueil Les fleurs du mal. Le poème Ces cheveux d'or est un sonnet, Le spleen à Paris est écrit en prose et Les fleurs du mal est une succession de sept quintils. Comment le poète célèbre-t-il la femme à travers la chevelure dans ces trois extraits ? Dans un premier temps nous étudierons la synecdoque de la chevelure et dans un deuxième temps nous traiterons de l'image de la femme idéale donnée par ces deux auteurs dans leurs poèmes.

Dans ces trois textes, on retrouve une synecdoque de la chevelure. En effet, les auteurs décrivent ces femmes à travers une partie du corps en l’occurrence la chevelure. Dans le texte Ces cheveux d'or, la femme est désignée dès la première ligne par la métaphore «ces cheveux d'ors sont les liens» où les cheveux de cette femme sont comparés à des liens. Cette métaphore connote avec le terme «liberté» (L.2) nous laissant penser que le poète est le prisonnier de la beauté de cette femme. Cette expression de liberté est reprise dans le poème La chevelure par «où l'autre est enfermé» (L.22), «où» désigne la chevelure de la femme et «l'autre» désignant l'auteur. On peut donc en déduire que Baudelaire éprouve également un sentiment d'enfermement par rapport à la beauté de la femme. Dans le poème Une hémisphère dans une chevelure on remarque la présence du locuteur à travers «Laisse-moi»(L.1), «tes cheveux»(L.1) mais encore «ta chevelure»(L.10).

Ces poèmes ont pour principal sujet, la beauté de la femme. En effet, les poètes établissent un idéal féminin et Baudelaire se permet même de lui écrire dans son poème Une hémisphère dans une chevelure. Joachin du Bellay et Charles Baudelaire expriment cet idéal comme si ils étaient en train de rêver, notamment dans le poème Une hémisphère dans une chevelure «tes cheveux contiennent tout un rêve»(L.8) où le mot «tout» amplifie le sentiment de rêve. Dans la suite de ce poème l'auteur nous laisse penser que ces «cheveux» lui permettent de rêver au mon idéal «où l'espace est plus bleu et plus profond, où l'atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine». Cette idéal peut être également caractérisé dans le poème Ces cheveux d'or par le mot «Madame»(L.1) avec une majuscule renforçant l'idée de la femme parfaite.

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