Quelle est l’origine de l’idée de Dieu?
Dissertation : Quelle est l’origine de l’idée de Dieu?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marirogiraldo • 19 Décembre 2017 • Dissertation • 2 771 Mots (12 Pages) • 1 490 Vues
Quelle est l’origine de l’idée de Dieu?
« Les idées religieuses qui professent d’être des dogmes, ne sont pas le résultat de l’expérience ou de la réflexion : elles sont des illusions, la réalisation des désirs les plus anciens, les plus forts, les plus pressants de l’humanité : le secret de leur force est la force de ces désirs. » Sigmund Freud. Contrairement à comment les dogmes religieux exprimaient une forme de sagesse pratique, le résultat de l’expérience ou de la réflexion, Freud affirme ici que tout cela sont des illusions. Plus précisément ces dogmes religieux qui sont des traductions de désirs enracinés dans la nature de l’Homme. Souvent ses dogmes et ses idées religieuses vient liées avec un être divin ou un être appelé Dieu. Pour cela nous arrivons à la question : « Quelle est l’origine de l’idée de Dieu ? » Selon le centre national de ressources textuelles et lexicales, CNRTL, le terme idée évoque « ce que l’esprit conçoit ou peut concevoir tout ce qui est représenté dans l’esprit, par opposition aux phénomènes concernant l’affectivité ou l’action ». L’idée selon la philosophie est une représentation mentale, au sens contemporain, naïvement on peut dire que l’idée est dans la tête de celui qui pense. Dieu désigne un être ou force suprême dirigeant l’univers ; il s’agit selon les croyances, soit d’une personne, soit d’un concept philosophique ou religieux. Dieu, dans les religions monothéistes, est toujours un être transcendant, universel, créateur de toutes les choses, doté d’une perfection absolue. Néanmoins selon Freud les dogmes ou les religions sont des illusions, or Dieu est le principe ou le créateur de ses relions. Pour cela nous pourrons conclure que Dieu est une illusion, or si Dieu est une illusion alors Dieu est une représentation mentale où l’interprétation est erronée d’une donnée sensorielle. Nous pouvons donc dire que Dieu est une idée. Néanmoins si Dieu est une idée, est idée est dans la tête de celui qui pense, on pourrait donc penser que l’Homme est celui qui a crée Dieu.
Pour cela nous pouvons poser la question ; Dieu a-t-il créé l’Homme, ou l’Homme a-t-il créé Dieu ?
Pour répondre a cette problématique on va voir dans une première partie que l’idée de Dieu est une invention destinée à contrôler les Hommes, d’autre part on va voir qu’à travers Dieu, l’homme recherche une protection paternelle et, finalement, que la solitude et la misère de l’homme poussent à la recherche de Dieu.
D’une part, l’idée de Dieu est une invention destinée à contrôler les Hommes. Critias est un des pères de l’athéisme, doctrine qui soutient qu’il n’existe pas de dieux (theos on grec). L’explication de Critias est à la fois psychologique et sociale : croire en des dieux, qui signifie que l'on accorde une confiance totale à la divinité : on ne fait pas seulement confiance à sa parole, mis on lie son existence à la sienne et on s'engage. Cela permet d’imaginer un être capable de connaître absolument tout, mêmes les pensées les plus cachées. Cette explication rend on compte à la fois de l’origine de la religion et de celle de la conscience morale : grâce à la croyance religieuse, la loi est respectée non seulement publiquement, par crainte du châtiment, mais aussi dans le « for intérieur » de l’individu. La création d'un être divin supérieur aux Hommes c'est à la fois pour fournir peur et pour contrôler les Hommes. Le fait que cette être soit supérieur aux Hommes, l'Homme devient soumis et vulnérable face à cette être. C'est pour cela que la "fiction de Dieu", définie comme une puissance porterait le regard sur les actions justes et les fautes des Hommes, a été créé, pour que l'Etat et les dirigeants d'un peuple puissent gouvernaient un peuple. Selon certains, surtout Orphée, ce sont les hommes politiques appartenant aux sociétés archaïques qui ont créé de toutes pièces cette notion de Dieu afin de sauvegarder, par les lois qu'ils ont instituées, l'ordre. En croyant à l'existence des dieux et de l'enfer, les Hommes évitaient ainsi de faire du mal, même quand ils sont seuls, par peur d'être vu par Dieu. Néanmoins la plupart des croyants envisagent le fait de l'immortalité de l'âme comme un concept du divin dans la perspective de son utilité. Cependant, cette manière de penser est réfuté par Sextus Empiricus, philosophe de l'Antiquité sceptique, parce que cette pensé n'a pas un fond. Pour cela, le moment de rapporté l'origine de la conception des dieux aux législateurs, on ne s'explique pas comment ceux-ci se seraient forgé la notion même de Dieu, en tenant en compte que personne avant eux n'aurait pu leur léguer une conception de la divinité. De plus, on doit tenir on compte que tous les Hommes possèdent une idée de dieux, mais chacun à sa façon. En fait " tous les hommes on une prénotion commune au sujet de Dieu, conformément à laquelle il est un être vivant bienheureux et indestructible et parfaitement heureux imperméable à tout mal", Sextus Empiricus. Néanmoins il est improbable qu'une prénotion commune soit due au hasard; elle paraît plutôt résulter d'un "mouvement naturel". D'escorte on pourrait dire que les Hommes on introduit cette notion de Dieu à la suite d'une convention ou d'une législation. On revenant à la problématique du dépar, Dieu a-t-il créé l'homme ou l'homme a-t-il créé Dieu?, on peut donc conclure que l'homme avait un besoin de créer Dieu pour pouvoir avoir de l'ordre dans les peuples. Dieu est plutôt un besoin moral de justice, c'est ce qu'exprime l'image de jugement dernier, tout comme l'idée d'un paradis, d'un enfer et d'un Dieu qui voit tous les actes des hommes et sonde leurs intentions.
D’autre part, la psychanalyse, on le sait, repose sur le principe de la pulsionnalité fondamentale de l'homme ; l'homme, dont l'inconscient est constitué de motions pulsionnelles refoulées, est un être de désir avant qu'il n'ait à s'efforcer de construire en lui, par un effort d'éducation et de culture, le système de la raison.
Mais, quel que soit le progrès de rationalité chez l’homme, il va toujours désirer. Le désir se caractérise par le pouvoir de fomenter des illusions, c’est-à-dire des représentations ayant pour fonction de la satisfaire. Toute illusion renvoie au désir comme à sa source ; cela est fortement marque par Freud : " Ce qui caractérise l'illusion, c'est d'être dérivée des désirs humains (...) Ainsi nous appelons illusion une croyance quand, dans la motivation de celle-ci la réalisation d'un désir est prévalent, et nous ne tenons pas compte, ce faisant, des rapports de cette croyance à la réalité, tout comme l'illusion elle-même renonce à être confirmée par le réel." Ce caractère d’illusion peut rendre problématique la croyance religieuse car l’illusion trahit sa dimension de désir de croire. En effet, la religion vise à satisfaire un désir inconscient. Comme on a dit précédemment, la religion est un phénomène d’illusion et cherche à satisfaire un désir, mais comment comprendre son succès ?
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