Qu'est-ce qui fait l'humanité d'un travail humain ?
Dissertation : Qu'est-ce qui fait l'humanité d'un travail humain ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rachelle02 • 5 Janvier 2020 • Dissertation • 1 999 Mots (8 Pages) • 1 752 Vues
Racha Rekik
T01
Dissertation : que ce qu’il fait l’humanité d’un travail humain ?
Le travail apparait quand le paradis est perdu. Voila ce que nous raconte la genèse dans la bible. Alors qu’Adam et Eve ont désobéi a l’interdit divin de toucher l’arbre de la connaissance du bien et du mal, Dieu decide de les chasser et les punir. L’homme est alors condamné a travailler a la sueur de son front et la femme a enfanter. La nécessité du travail est alors venue comme une malediction pénible et une punition. Mais le travail peut aussi se définir comme une activité proprement humaine de transformation de la nature, par laquelle l’homme, en développant des outils, se transforme lui-même. L’humanité vient du latin “humanitas”, le terme se traduit par nature humaine et une culture générale de l’esprit. L’Humanitas est le caractère de ce qui est humain. La plupart des philosophes définissent comme humain tout être doué de raison. Alors le concept d’humanité s’est construit en opposition a celui d’animalité. Selon Decartes par exemple il existe une difference de nature entre l’homme et l’animal. Seul l’homme est capable de penser, c’est a dire il a une conscience qui veut dire la connaissances qu’a l’homme de ses pensées et de ses actes. En effet, si les animaux travaillent aussi pour satisfaire a leur besoins comment peut-on les différencier avec le travail humain? Ainsi, le travail n’est-il a saisir comme une nécessité pénible et alors ce qui prive l’homme de son humanité est-il uniquement une source d’aliénation? Le problème est donc de determiner a quelles conditions le travail est humanisant pour l’homme ou au contraire il le déshumanise? Si le travail humanise l’homme a certaines conditions peut on dire que cette humanité s’acquiert?
Dans un premier temps, nous verrons que le travail nous déshumanise tant qu’il est aliénant. Tout d’abord. En cela, il ne gagnerait rien a travailler en comparaison des animaux qui peuvent vivre sans travailler.
Tout d’abord, Le travail est une contrainte pénible et une source de souffrance pour l’être humain. Le travail vient du mot latin “tripalium” qui désigne un instrument de torture a trois pieux. Cette étymologie du travail suggère certains aspects négatifs du travail : pénibilité, fatigue, torture, dureté. Alors, travailler serait dur physiquement et épuisant psychologiquement. En effet, le travail humain est une fatalité car nous ne le faisons pas pour notre plaisir, mais quelque chose nous oblige à travailler et nous y contraint donc. On peut définir le travail humain alors comme une nécessité contraignante : l’homme doit travailler pour survivre, pour manger, c’est à dire satisfaire un besoin primaire. En effet, le pain, la pizza, les hamburgers, ne se trouvent pas gratuitement dans la nature. Il faut travailler pour les avoir, c’est à dire cultiver, chasser, pêcher. C’est la nécessité naturelle de manger, dormir et s’habiller qui contraint l’homme à travailler. Le travail humain ne serait que le moyen de combler un manque , de compenser une imperfection. De plus, il a donc une dimension biologique, il permet à l’homme de rester en vie. Hannah Arendt dans la Crise de la culture établit à cet aspect un parallèle entre le cycle de la vie et le cycle du travail : le travail reproduit, entretient le cycle de la vie. Et dans le travail, il y a le corps (mains, tête, pieds) qui travaille pour le corps (ventre) et cela de manière cyclique.
Plus encore, le travail peut être considéré comme une véritable fatalité. La fatalité, c’est quelque chose de annoncer par le destin, à laquelle on ne peut pas échapper : c’est une charge, un poids que l’on doit supporter pour toujours. Le travail est une réalité à laquelle l’homme ne peut pas échapper, il est absolument obligé de travailler pour survivre. Les textes bibliques le considèrent comme une punition de la part de Dieu. Adam et Ève ont été condamnés a travailler sur Terre car ils ont désobéi à l’ordre divin. On lit dans La Bible : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». Cela veut dire que sur terre l’homme doit tirer de lui-même tout ce dont il a besoin, il ne peut faire autrement que travailler et notamment souffrir par son travail.
Ensuite, le travail dépossède l’homme de lui meme. En effet, le travail serait aliénant , ou sens ou, il deviendrait l’instrument de domination des uns sur les autres, comme le suggère Marx. Le travail de l’ouvrier est « sacrifice de soi » au sens ou il le dépossède de tout ce qui fait de lui un être humain. Ainsi l’ouvrier ne peut pas affirmer ses talents propres dans son travail, il ne peut pas profiter de ce qu’il produit et enfin devient la proprette de celui qui le fait travailler. Le travail transforme aussi l’homme. De quelle manière ? Par le travail l’homme prend conscience de son pouvoir et de sa supériorité par rapport a la nature et en développement de ses facultés. Il se réalise comme être de culture . Qui plus est, par le travail, l’homme apprend la discipline et la maitrise de son propre corps alors c’est une déshumanisation .On constate donc que , dans certaines conditions, le travail est dégradant pour le corps et l’esprit, notamment lorsque s’imposent au travailleur les exigences d’efficacité et de rentabilité.
Nous avons vu donc en quel sens l’homme est aliéné et dépossédé par son travail. Cependant, cela ne doit pas nous faire oublier que le travail reste aussi l’instrument par lequel l’homme s’humanise .
Dans un deuxième temps, nous verrons que le travail permet a l’homme de s’humaniser.
Tout d’abord, Le travailleur en utilisant ses outils spécifiques se transforme également lui meme et par le même produit son humanité. Tout d’abord, L’homme est penseur et inventeur. Il a fabriqué et inventé tout les outils et les moyens techniques afin de rendre efficace son travail. Chaque outil ou chaque méthode inventés permettent d’améliorer l’existence humaine. Alors il développe ses facultés propres comme sa pensée, conscience, volonté, imagination et sa reflexion et en ce sens la le travail cultive l’homme et l’élève a son humanité. En effet, L’homme pense avant d’agir alors son travail n’est pas immédiat, il est médiatisé par la pensée. Dans le « Vendredi ou Les Limbes du pacifique », Michel Tournier, montre comment Robinson crossé se force a travailler, quite a produire inutilement, pour ne pas perdre progressivement son humanité. N’est il alors permis de considerer le travail comme ce qui est spécifiquement humain et meme ce par quoi l’homme produit son humanité. En travaillant l’homme s’arrache au règne de la nécessité et du besoin et devient capable de matricer la nature et de satisfaire des désirs. Sans le travail, l’homme rentrait a un stade primitif, quasi animal. On peut dire aussi que le travail développe les capacités de l’homme qui sommeillent en lui, notamment sa volonté et son attention. Par le travail, il réalise donc son but et y soumet sa volonté. De plus , par son travail, l’homme produit des oeuvres qui n’est pas seulement le moyen de satisfaire des besoins, mais toujours en meme temps la réalisation objective des potentialités humain.
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