Qu'est ce que les lumières ? - Emmanuel Kant
Commentaire de texte : Qu'est ce que les lumières ? - Emmanuel Kant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pedroute • 26 Novembre 2019 • Commentaire de texte • 1 158 Mots (5 Pages) • 574 Vues
Analyses “ Kant ” :
P.90, L1-16 :
Dans ce passage Kant se propose de définir les lumières.
Pour lui elle représente l’émancipation de l’homme de sa “ minorité ” qu’il s’est infligée à lui même.
La “ minorité ” dont parle Kant est : “ l’incapacité de se servir de son entendement sans la direction d’autrui. ” P.90, L.2-4.
Et l’homme serait responsable de cette situation non pas car il n’en aurait pas conscience, mais par :“ manque de courage et de résolution pour en user sans la direction d’autrui. ” P.90, L.6-7.
Kant utilise alors le terme “ Sapere aude ” P.90, L.8 qui serait la devise des lumières, elle vient confirmer les affirmations de Kant quant à la nécessité des hommes de s’emplir de courage afin de sortir de leur état de minorité.
Il nous rend alors attentif à la paresse et la lâcheté qui sont pour lui :
“ Les causes qui font que beaucoup d’hommes aiment à demeurer mineurs leur vie durant. ” P.90, L.11-12.
Alors même que, la nature, poursuit-il : “ les a affranchis depuis longtemps d’une direction étrangère ”. Il nous propose le terme latin “ Naturaliter maiorennes ” qui veut dire qu’ils sont matures biologiquement.
En conclusion, c’est à cause de la lâcheté et de la paresse des hommes qui explique la facilité qu’on les autres de se poser en statut de “ Tuteur ” sur qui vont se reposer les mineurs.
P.90, L.16-36 :
Kant va alors étayer son argument par des exemples de gens qui pensent pour nous, il va citer un livre, un médecin puis un directeur, qui chacun tiennent ici le rôle de substitut à l’exercice de la pensée pour l’homme moyennant finance : “ Je n’ai pas besoin de penser pourvu que je puisse payer. ” P.90, L.20-21.
Il poursuit en rappelant que la nécessité de ces substituts découle d’une peur des hommes qui est entretenue par les “ Tuteurs ” qui, non sans une pointe d’ironie, veillent sur eux “ dans leur grande bienveillance.” P.90, L.26.
Pour ce faire ils vont : “ rendre stupide leur bétail et veiller soigneusement à ce que ces paisibles créatures n’osent faire le moindre pas hors du parc où elles sont enfermées. ” P.90, L.27-30. Les “ Tuteurs ” vont donc user de la peur pour effrayer les “ créatures ” afin qu’elles ne soient pas encouragées à s’affranchir de leur état.
Il est intéressant de s’arrêter sur le terme de “ Parc ” qu’utilise ici Kant et qui renvoie à la minorité que s’est infligé l’homme, qui se voit réduit à l’état d’enfant. Car ce danger selon Kant : “ N’est pourtant pas si grand ” P.90, L.32.
A nouveau comme les enfants qui doivent tomber pour apprendre à marcher, les
“ mineurs ” finiront par apprendre.
Mais les exemples visant à dissuader arrivent d’ordinaire à rendre “ timide ” et
“ dissuadent d’une tentative ultérieure. ” P.90, L.34-35.
P.90-91, L.36-6 :
Dans le développement de cette idée de soumission aux “ Tuteurs ” Kant nous dit que les “ Mineurs ” pris individuellement ont pris goût à leur condition, “ minorité qui est presque devenue pour lui une nature. ” P.90, L.37-38
Il en serait incapable d’en sortir car : “ on ne lui en a jamais laissé faire la tentative. ” P.90, L.40-41. Et ce grâce à des “ instruments mécaniques ” ( intéressant d’utiliser des termes en lien avec des machines/outils ) qui sont les préceptes et formules.
Précepte :
Énoncé qui enseigne les règles de conduite dans les domaines philosophique, religieux, moral ou artistique et qui émane d'une autorité : Les préceptes de l'Évangile.
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